mercredi 19 juin 2013

De Valls en Peillon, un après-midi de protestation

A midi 30, je suis allé au rassemblement initié devant la Sous-préfecture d'Argenteuil par RESF et le Comité de défense des "Sans papiers" d'Argenteuil. Les délais de traitement des dossiers sont de plus en plus longs. Une entrevue a eu lieu entre les services de la Sous-préfecture et une délégation. Un compte-rendu suivra.
     Puis, je suis allé devant le Rectorat de Versailles participer à la protestation initié par différents syndicats pour protester contre la diminution de postes affectés par le gouvernement pour les emplois d'aide-éducateurs et d'assistants pédagogiques : 2000 en moins à l'échelle du pays en moins, plus de 50 à l'échelle de l'Académie de Versailles. Une enseignante me disait qu'il avait obtenu un demi-poste supplémentaire les années précédentes suite à des difficultés supplémentaires et un conflit. Les difficultés sont toujours là, il est prévu de leur supprimer ce petit plus laborieusement obtenu...

Argenteuil : conseil municipal du lundi 24 juin

LUNDI 24 JUIN
19 HEURES 
HOTEL DE VILLE


De très nombreux points à l'ordre du jour méritent discussion. L'ordre du jour est affiché sur les panneaux municipaux ou sur le site de la ville. Sur toutes demandes de précisions vous pouvez nous contacter. Nous pouvons échanger sur les questions où des décisions importantes doivent être prises.
      Il sera en particulier discuté lors de ce conseil municipal :
      - de l'application locale de la "réforme" Peillon qui pose de gros problèmes à tous les acteurs, et alors que la concertation n'est pas terminée 
  -de décisions concernant la police municipale : perspective de l'augmentation importante des effectifs de celle-ci ; armement de celle-ci d'armes de catégories 4. Toutes choses auxquels les élus communistes de Lutte Ouvrière sont opposés ; 
        -une délibération "cadre sur les rapports entre l'enseignement catholique privé sous contrat et la ville d'Argenteuil" ;
      Bref, vraiment de quoi discuter, c'est le moins que l'on puisse dire. DM
     
                  

Argenteuil : les milieux populaires doivent serrer les coudes contre les actes et les idées réactionnaires

Le Parisien nous apprend que la jeune femme enceinte portant le voile qui a été violentée à Argenteuil la semaine passée à Argenteuil a perdu son bébé.
     Dans le même temps, la police mettait la main sur un habitant de la localité proférant des propos islamophobe via internet et facebook et qui avait des armes chez lui.
     S’il n’y a apparemment pas de lien direct entre les deux affaires, on peut néanmoins sans difficulté les mettre en rapport.
      Il y a dans le pays la montée d’un courant réactionnaire qui se sent porté et encouragé.
      Ces idées réactionnaires se déclinent en nationalisme, en islamophobie, en antisémitisme, en racisme. Des individus en sont victimes, mais d’une façon ou d’une autre, si nous n’y prenons garde, elles se retourneront contre les classes populaires dans leur ensemble.
     Un nouveau rassemblement serait appelé pour vendredi après-midi 15 heures devant la mairie.
     Nous ne connaissons pas les initiateurs de ce rassemblement qui aurait bien davantage sa place devant la sous-préfecture d’Argenteuil qui représente l’Etat et le ministre de l’intérieur.

     Mais au-delà des arrière-pensées des uns et des autres, et à bénéfice d'inventaire quant aux initiateurs à l'heure inconnus de ce rassemblement, je serai présent à ce rassemblement pour exprimer ma solidarité avec les personnes scandaleusement agressées. DM

Education : remplacement, rythme scolaire zéro

Lors des deux conseils d’école auxquels j’ai participé les réactions des participants ont largement été de refus de la loi dite des « rythmes scolaires », et pour le moins de scepticisme au niveau de son application locale. Révélateur est le vote d’une des deux écoles qui a donné une unanimité pour l’abstention hormis trois voix contre d’élus de parents d’élèves. Dans l’autre école, les enseignants étaient résolument contre ce qui leur était proposé par la municipalité.
     Pendant le même temps, on apprend que de graves problèmes de remplacement ne sont toujours pas résolus.

     Loin de l’usine à gaz des « rythmes scolaires », voilà pourtant ce qui est, pour les parents et les enseignants, la priorité.

FNAC : nouvelles menaces sur l’emploi

Au moment où est prononcée la liquidation judiciaire de Virgin, les salariés 
de la FNAC sont menacés à leur tour. Une information, pour le moment démentie par la direction, fait état d’un projet de suppression de 600 emplois.

     Comment croire à ce que dit la direction qui, l’an passé, a déjà supprimé 500 postes ?

mardi 18 juin 2013

Brésil : la jeunesse fait entendre sa colère


Au Brésil, alors que se prépare à grands frais la prochaine coupe du monde de football, plusieurs centaines de milliers de personnes, principalement des jeunes, sont descendues dans la rue. L’augmentation du ticket de bus à Sao Paulo a fait exploser cette colère.
       Mais surtout, la population se révolte contre la misère, les problèmes de logement permanents et l’état déplorable des services publics comme la santé et l’éducation, alors que la bourgeoisie brésilienne s’est considérablement enrichie ces dernières années.
           Carton rouge à la bourgeoisie !

Election partielle : entre peste et choléra

Alors que son candidat a été éliminé au premier tour de l’élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, le PS appelle une nouvelle fois à voter UMP sous prétexte de « faire barrage au Front National ». 
     Voter pour les ennemis des travailleurs pour faire obstacle aux pires ennemis des travailleurs, ce n’est pas un choix. Entre peste et choléra, on ne choisit pas. On combat et l’un et l’autre.

     Face à ceux qui, au pouvoir, mènent une politique anti-ouvrière et font grandir la droite et l’extrême droite, ce n’est pas par le bulletin de vote que les travailleurs se défendront. Mais par leur détermination, leur conscience et leurs luttes contre patrons et gouvernants.

Editorial des bulletins d’entreprise Lutte Ouvrière du 17.06.13.

La retraite n’est pas un cadeau, c’est un droit qu’il faut défendre

Hollande annonce une réforme sur les retraites soucieuse « de justice et d’égalité », mais il va pousser les anciens à se tuer au travail. Il va forcer les salariés à travailler jusqu’à 65, 66, 67 ans et plus alors que leurs enfants, voire leurs petits-enfants, sont condamnés au chômage. Et il va faire exploser le nombre de retraités pauvres.
     En augmentant le nombre d’annuités à 43 ou 44, des millions de travailleurs ne parviendront jamais à cotiser pour une retraite pleine. Les ouvriers qui sont abîmés sur les chaînes de montage, tous ceux astreints au travail en équipe ou de nuit, les femmes qui élèvent leurs enfants, n’auront jamais de pension complète. Les travailleurs licenciés, les ouvriers des abattoirs Doux, ceux de Michelin de Joué-lès-Tours, de PSA ou de Goodyear qui vont se retrouver à Pôle emploi, ne pourront jamais cotiser tous leurs trimestres. Et le gouvernement ose parler de justice !
     Quant à ceux qui ont une retraite correcte, ils verront leur pouvoir d’achat entamé soit parce qu’ils seront plus taxés, soit parce que leur pension sera désindexée, si ce n’est pas les deux à la fois. Lorsque l’on se retrouve à la retraite, on subit déjà une chute de son pouvoir d’achat, et il faudrait se résigner à vivre encore plus mal ? Mais la retraite n’est pas un cadeau, c’est un dû, bien mérité après toute une vie de travail et de cotisations.
     Cela fait vingt ans que l’on nous chante le même refrain : « il y a un trou dans la caisse de retraite », « il faut travailler plus longtemps pour sauver les retraites ». Vingt ans que, de réforme en réforme, l’âge de départ est reculé, le nombre d’années de cotisation augmenté et le mode de calcul révisé à la baisse. Et cela fait vingt ans que les pensions diminuent. Non, les retraites ne sont pas sauvées par ces réformes, elles sont démolies, petit à petit !
     Il y a 30 ans, en 1981, les salariés avaient droit à la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisation. Aujourd’hui, c’est 62 ans avec 41,5 annuités de cotisation. Il y a 30 ans, on se disait encore que la vie s’améliorerait et que l’on vivrait mieux que les générations passées. Aujourd’hui, on nous dit que ce n’est plus possible et qu’il faut accepter de reculer.
     Mais la fraction la plus riche de la société continue, elle, d’accumuler et de prospérer. On a désormais des PDG payés à coups de millions, des actionnaires rémunérés à coups de centaines de millions. La société est plus riche qu’elle ne l’a jamais été, tellement riche même que l’argent dégouline à un pôle de la société et alimente à une échelle inédite la spéculation et les paradis fiscaux. Et il faudrait croire qu’il n’y a plus de quoi embaucher, plus de quoi augmenter les salaires, plus de quoi payer les retraites ?
     L’argent pour payer les retraites existe. Le gouvernement s’inquiète d’un déficit de la caisse de retraite de 20 milliards prévu en 2020. Mais 20 milliards, c’est le montant du cadeau que le gouvernement octroie au grand patronat avec le crédit impôt compétitivité, chaque année ! Ce n’est donc pas l’argent qui manque.
     Les travailleurs ont des droits sur ces milliards parce que ce sont eux qui les produisent au quotidien. Il faut demander des comptes à tous ces parasites qui prospèrent sur le dos des exploités et qui font reculer toute la société.
     Les travailleurs ont aussi toutes les raisons de manifester leur révolte contre ce gouvernement qui se prétend socialiste. Toutes les raisons de manifester leur colère vis-à-vis de ces politiciens qui avaient défilé en 2010 contre la réforme des retraites de Sarkozy et qui veulent l’aggraver.
     La conférence sociale qui s’ouvre jeudi 20 juin est censée donner le coup d’envoi d’une concertation sur les retraites. Mais les dirigeants syndicaux ne sont invités que pour le décor. Ils sont réunis pour faire passer pour un accord négocié ce qui est un diktat du grand patronat et des milieux financiers.
     C’est en se prévalant du dialogue social que le gouvernement a imposé la loi sur la flexibilité. Mais avec cette loi, le gouvernement a fait reculer les droits des travailleurs plus que la droite n’avait réussi à le faire en dix ans. Alors méfions-nous, l’avenir des retraites ne dépend pas des discussions au sommet entre le patronat et les confédérations syndicales mais du rapport de force que les travailleurs imposeront en se mobilisant.
     Le gouvernement montre depuis plus d’un an qu’il est vendu corps et âme à la bourgeoisie. Quelles que soient les modalités qu’il retiendra, qu’il enrobe le tout dans un discours mensonger sur la justice et la concertation, ce sera de toute façon une attaque de plus contre les travailleurs, un racket de plus sur les retraites qu’il ne faut pas laisser passer.