mardi 9 octobre 2012

Journée du 9 octobre : un communiqué de Nathalie Arthaud


Des dizaines de milliers de travailleurs ont manifesté aujourd’hui pour affirmer que seule la lutte collective peut payer

     Les manifestations d’aujourd’hui ont montré qu’il y a dans ce pays des dizaines de milliers de travailleurs conscients que face au patronat, seule la lutte collective peut payer, et que face à un gouvernement de gauche, ils ne resteront pas l’arme au pied.
     Contre le chômage, la seule mesure efficace du point de vue des travailleurs est l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires. Et il faudra un mouvement général de l’ensemble de la classe ouvrière pour imposer cela.
     Aujourd’hui, ceux qui se sont mobilisés sont minoritaires, mais leur mobilisation est un gage pour l’avenir. Car il est certain que, dans cette période d’aggravation de la crise, l’avidité du patronat et la couardise du gouvernement vis-à-vis des ces patrons petits et grands, pousseront inévitablement les travailleurs à se défendre collectivement et massivement. Et alors, les travailleurs seront en position d’imposer les mesures vitales pour eux face à la crise.
                                                                                                 Nathalie Arthaud, le 9.10.12.

Salon de l'auto : la présence des forces de l'ordre... patronal

Des centaines de salariés de l'automobile mais également d'autres entreprises menacées par les licenciements ont manifesté autour et alentours du Salon de l'auto ce matin. Un comité d'accueil de forces dites de l'ordre protégeaient le Salon avec la volonté d'empêcher ceux qui produisent les voitures de s'en approcher.
     Hier, le premier ministre Ayrault disait comprendre les travailleurs qui prévoyaient de manifester au Salon de l'auto. Mais à ce que l'on sache, il n'est pas  le chef de la police ?

RATP : extraits des bulletins Lutte Ouvrière du 6.10.12.


Non aux suppressions d’effectifs

Comme ailleurs à la RATP depuis plusieurs années, il y a des suppressions d’emploi. On est aujourd’hui moins nombreux qu’en 2004 et de 600 à 700 emplois sont supprimés tous les ans dans tous les secteurs, machinistes, ouvriers de maintenance, en station etc.
     Et bien sûr l’activité ne diminue pas et nos conditions de travail se dégradent. Alors le 9 octobre nous devons être le plus nombreux possible de la RATP dans la rue et en grève.  

Machisme pas mort

La RATP a ouvert un nouveau pôle de formation et de maintenance en bordure du périphérique.
     L’architecte se félicite de son œuvre dans ces termes : “ je voulais un bâtiment viril qui soit à l’image des gens qui travaillent sur ce site”.
     Personne n’a averti ce macho qu’il y a du personnel féminin dans les ateliers.

Les voies de la RATP sont impénétrables

La RATP a refusé une affiche publicitaire pour la fiction d’Arte consacrée aux jeunes séminaristes.
     Le motif c’est qu’on voit une main de femme dans le dos d’un prêtre.
La RATP ne nous avait pas habitués à tant de pruderie avec toutes les affiches faisant la publicité des dessous féminins.
     C’est à y perdre son latin...

Déjanté

Sur le 304, un régulateur à demandé à un machiniste de continuer à rouler, en charge, avec une roue crevée sur la remorque.
Avec cette obsession de ne pas perdre de kilomètres faudra-t-il aussi pousser les bus quand ils seront en panne ?

organisation au rabais

Dimanche 30 septembre, le boulevard Wallace à Puteaux était fermé à cause de la brocante et rien n’avait été prévu pour faire dévier les bus.
     La brocante à pourtant lieu tous les ans et un machiniste avait prévenu la veille que des barrières étaient en train d’être mise dans la rue.
Il parait que diriger c’est prévoir…

les casseurs

À Grande Arche, plusieurs d’entre nous se sont retrouvés enfermés dans la salle des machinistes. C’est dire la qualité du matériel RATP.
     On est venu casser la serrure de la porte pour nous libérer. Fallait pas se donner tant de peine, on aurait pu attendre le serrurier.

Anonymous
Le directeur du département est venu nous faire une petite visite à Nanterre.
Il est passé vite fait dans la salle des machinistes, serrant les mains au passage sans même que personne ne sache qui il était.
Il préfère sûrement éviter quelques questions embarrassantes sur nos conditions de travail.

lundi 8 octobre 2012

Manuel Valls : Un diagnostic… et une drôle de solution


Manuel Valls, en tant que ministre de l’Intérieur, a expliqué que les groupes terroristes se développaient sur le terreau de la pauvreté et dans les prisons. Sa seule conclusion a été… la nécessité de sélectionner les imams qui interviennent dans les prisons.
     C’est contre la multiplication des licenciements qui sont à l’origine de la pauvreté et de la situation d’une partie de la jeunesse, contre les inégalités, la violence que sécrète la société capitaliste et qui s’exacerbe en période de crise, qu’il faudrait lutter pour arrêter ceux qui peuvent être poussés dans des voies sans issues telles que le terrorisme. Mais cela, aucun gouvernement ne le fera à la place de la population.

Copé : quand Copé veut voler son gagne-pain à Le Pen


Une nouvelle fois, dans sa quête de la direction de l’UMP, Copé se distingue par la surenchère démagogique avec les idées les plus crasses. Il a quand même eu du mal à ne pas être ridicule, y compris dans sa famille politique, en invoquant les jeunes se faisant « arracher » leur pain au chocolat à la sortie de l’école sous prétexte « qu’on ne mange pas pendant le ramadan ». Les dirigeants de la droite n’en sont plus à chasser sur les terres du FN, ils veulent en devenir propriétaires !

La Redoute, la FNAC… : Pinault revend pour s’enrichir davantage



François-Henri Pinault, le patron de la maison mère PPR et multimilliardaire, devrait annoncer prochainement qu’il veut se débarrasser de plusieurs pans de son empire, dont La Redoute et la FNAC, pour se « concentrer » dans les activités de luxe, beaucoup plus rentables. Avec la crise, le luxe est une valeur d’avenir pour les financiers et les bourgeois car ils continuent à s’enrichir sur la misère des autres. Décidément, il n’y a bien que la révolution que ces gens-là n’auront pas volée.

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 7 octobre 2012


Soyons nombreux aux manifestations du 9 octobre !

À mesure que s’aggrave la crise de l’économie capitaliste, s’intensifient les coups du patronat contre les travailleurs. On ne compte plus les projets de licenciements, conséquence ou pas des fermetures d’entreprises. Le pouvoir d’achat des travailleurs diminue car les salaires ne suivent pas les hausses de prix, sans même parler des prélèvements supplémentaires. La précarité tend à devenir la règle : trois quarts des nouveaux embauchés le sont en intérim ou en CDD.
     Il ne faut pas s’en étonner. Le capitalisme des temps de crise, c’est la guerre de tous contre tous : des capitalistes entre eux, des grandes entreprises contre leurs sous-traitants ou leurs fournisseurs. Et c’est surtout la guerre de tout le patronat, du plus petit au plus grand, contre les travailleurs.
     Avec un marché en berne, le patronat s’efforce de maintenir ses profits et les dividendes versés aux actionnaires en volant les travailleurs.
     Ne nous faisons pas d’illusions : cette guerre n’est pas finie, elle risque au contraire de s’aggraver !
Après environ cinq mois de pouvoir de Hollande, il est évident que les travailleurs ne peuvent compter sur aucune protection, ni même aucune solidarité de la part du gouvernement. Un Montebourg a beau s’agiter, multiplier les discours, il n’a pas annulé un seul plan de licenciements, d’ArcelorMittal à PSA en passant par Doux, Fralib et bien d’autres. En revanche, le gouvernement s’est aplati devant la fronde des patrons refusant que les bénéfices réalisés en vendant leur entreprise puissent être taxés au même taux que l’impôt sur le revenu des salariés.
     Au nom de la nécessité de rembourser la dette que l’État a faite pour aider les banquiers et le grand patronat, le gouvernement vient d’annoncer un plan d’austérité au moins aussi sévère que ceux de Sarkozy. Et d’autres projets sont dans les tuyaux qui se traduiront tous par une baisse de pouvoir d’achat des salariés, comme ce projet d’augmenter très fortement la CSG.
     Il faut améliorer la compétitivité, affirment le grand patronat et le gouvernement. Mais la compétitivité, c’est la concurrence entre capitalistes avec la peau des travailleurs. Il est même des dirigeants syndicaux qui, toute honte bue, reprennent le mot et en acceptent l’objectif. Ceux qui le font montrent par là qu’ils sont bien plus proches du grand patronat que des travailleurs et de leurs intérêts.
     Les travailleurs n’ont pas à accepter d’être de la chair à canon dans la guerre que se mènent les capitalistes. La seule guerre qui compte est celle que le monde du travail doit mener aussi bien contre le grand patronat que contre le gouvernement pour défendre ses conditions d’existence, pour défendre l’emploi et le pouvoir d’achat.

Pour résister à l’offensive du grand patronat et pour la repousser, il faudra une lutte massive de l’ensemble de la classe ouvrière. Une telle lutte ne se déclenche pas artificiellement. Mais le patronat et le gouvernement finiront par nous y acculer.
     Il faut cependant se saisir de toutes les occasions offertes par les confédérations syndicales. La CGT est la seule confédération syndicale à prendre ses responsabilités en appelant à manifester le 9 octobre prochain.

Oh, même la CGT n’a pas eu le courage de mettre en avant dans son appel les objectifs qui concernent directement les travailleurs ! Elle préfère revendiquer une « nouvelle politique industrielle ». Mais à qui ses propositions peuvent-elles être adressées, si ce n’est au patronat qui possède les grandes entreprises ?
     Le rôle des organisations syndicales n’est certainement pas de devenir des conseillers du grand patronat, de plus des conseilleurs que personne n’écoute. Leur rôle, c’est d’avancer les revendications vitales des travailleurs face à la crise.
     Malgré l’ambiguïté de l’appel central, il est important que les travailleurs soient nombreux aux manifestations, mais aussi qu’ils affichent les objectifs revendicatifs qu’il leur faudra imposer dans la période qui vient s’ils veulent sauver leur peau.
     Il faut afficher clairement que contre les licenciements et la catastrophe du chômage, il n’y a pas d’autre solution que l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Contre la dégradation du pouvoir d’achat du fait des augmentations de prix, il faut imposer l’indexation automatique des salaires et des pensions sur les hausses de prix.
     Bien sûr, une seule manifestation ne suffira pas pour imposer ces objectifs Elle montrera cependant qu’il y a au moins une minorité consciente du combat à mener et qui est déterminée à entraîner ses camarades de travail derrière ces objectifs.

Eurotunnel s’en prend à la sécurité incendie


Eurotunnel met fin à son contrat avec les pompiers du Pas-de-Calais pour la sécurité incendie du tunnel. Cette activité sera confiée à une société spécialisée dans le nettoyage, avec des salariés payés... au SMIC.
     C’est peu faire cas de la sécurité, alors que le risque incendie est majeur et bien sûr potentiellement très dangereux dans un tunnel, surtout de cette taille. Cela principalement pour s’en prendre aux salaires qui seront ainsi pour ce service divisés par deux. Scandaleux.