mercredi 19 septembre 2012

Education : ré-embauche immédiate de tous les « précaires »



Il y a quelque temps, Peillon évoquait le sort des 14 000 précaires existant selon lui à l’Education nationale.
     Il n’y avait pas besoin, eux, de les recruter et les former pour cette rentrée. Pourtant, nombre d’entre eux, trois semaines après celle-ci, sont toujours sans affectation, y compris des précaires disposant d’un contrat à durée déterminée !
     Les classes voient leurs effectifs exploser. Il faut créer de nouvelles classes.
     Embauche immédiate de tous ces salariés précaires !

mardi 18 septembre 2012

Lutte Ouvrière : une réunion publique à Argenteuil ce vendredi 21 septembre


Vendredi 21 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures 15
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc

Banques : une société à irresponsabilité illimitée


Une étude réalisée parmi 87 grandes banques mondiales révèle que celles qui ont été secourues lors de la crise de 2008 ne sont pas devenues plus prudentes dans leurs opérations financières. Au contraire, comme des joueurs invétérés, elles tentent de se refaire en prenant plus de risques.
     Elles le font avec l’assurance que leurs pertes futures seront prises en charge par les États comme l’ont été leurs pertes passées. La moitié de ces banques ont déjà reçu 350 milliards d’euros. 
     L’économie capitaliste est un casino bien particulier, où les spéculateurs qui perdent se voient rembourser de leurs pertes.

Droit de vote des étrangers : le gouvernement et le droit de vote des étrangers : courage, fuyons !


Le droit de vote des étrangers aux élections locales, promis par Mitterrand en 1981 puis enterré pendant ses 14 ans à l’Elysée, promis de nouveau par Hollande au printemps, semble en passe d’être rangé aux oubliettes. C’est ce que craignent 75 députés du PS qui ont signé une pétition.
     Tous ceux qui vivent en France et créent des richesses dans ce pays doivent avoir le droit de vote à toutes les élections. Même si le bulletin de vote pèse peu face au pouvoir de l’argent, le droit de vote reste un moyen d’expression pour le monde du travail. Priver les étrangers de ce droit, c’est bâillonner plusieurs millions de travailleurs.

Luttes : nouvelles des luttes dans le Val d’Oise



Chez ESD Argenteuil

Depuis ce lundi, les salariés d’ESD, l’ancienne Derichebourg, entreprise installée dans la zone industrielle du Val à Argenteuil sont en grève illimitée. Rien ne va plus du côté des salaires. Ils veulent une hausse de 5% des salaires (50 euros par mois, ce qui donne une idée de la faiblesse des salaires) et une prime d’habillage, entre autres.

A la Poste, à Ermont Eaubonne

La grève, comme dans bien d’autres bureaux de postes ces derniers temps, a pour objet la nécessité d’embaucher pour assurer les postes manquants.
     La Poste dit vouloir embaucher des milliers de nouveaux agents à l’avenir. Elle peut commencer à satisfaire les revendications des postiers d’Ermont-Eaubonne qui ne demandent l’embauche que de quelques agents.

A La Mission Intercommunale Jeunesse

Ils sont dans l’action pour y voir plus clair sur leur avenir.
     Des municipalités comme celle d’Argenteuil veulent revoir un dispositif qui intègre bien d’autres villes que celles composant l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons.
     Au printemps dernier, les élus Lutte Ouvrière avaient apporté leur soutien au personnel de la MIJ.
     Pour nous, rien ne peut se faire au détriment des personnels.


I-phone d’Apple : derrière l’engouement, une pomme pourrie d’exploitation


Apple fait fabriquer ses i-phones par Foxconn, un sous-traitant taïwanais. La dernière version devant être commercialisée le 21 septembre, les usines Foxconn tournent à plein régime. Mais pour cela, il faut des travailleurs. Des journaux chinois affirment que des étudiants ont été embauchés de force. Ils sont exploités 6 jours par semaine, 12 heures par jour, pour un salaire de 192 €. Leurs cours ont été suspendus jusqu’après octobre.
     Derrière les bijoux technologiques d’Apple, il y a les bagnes dignes du 19ème siècle.

Santé : Où est la santé de la population dans des initiatives qui tombent à pic ?


Deux médecins réputés viennent de publier un livre affirmant que 50 % des médicaments seraient inutiles, voire nuisibles pour certains. Ce n’est sûrement pas faux, tant la production de médicaments dans notre société obéit à une seule logique : la santé des bénéfices des actionnaires des trusts pharmaceutiques.
     Mais ce livre tombe aussi à pic en plein débat sur le trou de la Sécu, où il est encore question d’étendre le déremboursement des médicaments sous prétexte d’économies.
La logique voudrait que les profits des groupes pharmaceutiques soient rognés tandis que les soins, les médicaments, toutes les dépenses de santé pour la population soient assurés au mieux.

lundi 17 septembre 2012

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 17.09.12.


LE PARTI COMMUNISTE ET LE GOUVERNEMENT : UN JEU DE DUPES POUR LES TRAVAILLEURS

Malgré tous ceux qui rêvent d’enterrer le Parti communiste français, la fête de l’Humanité reste une grande fête populaire, le plus grand rassemblement politique et militant du pays qui mobilise, bénévolement, des milliers de militants et de sympathisants du PCF.
     Au fil des ans, la fête de l’Humanité est aussi devenue le passage obligé pour les ténors du Parti socialiste à la recherche des voix des classes populaires. L’année dernière, Royal, Aubry et Montebourg, candidats à la primaire du PS, s’y étaient bousculés. Cette année, rien de tel. Le PS s’est fait discret et aucun « poids lourd » du gouvernement n’a fait le déplacement. Montebourg, qui avait été chaleureusement accueilli l’année dernière, s’est bien gardé d’y mettre un pied. De peur sans doute qu’on ne lui demande des comptes sur les licenciements et les fermetures d’entreprises qu’il cautionne.
     Que le PS au gouvernement n’ait envoyé que trois seconds rôles à la fête de l’Humanité, alors que onze ministres de premier plan s’étaient déplacés à l’université d’été du Medef, est révélateur. Si Hollande doit aussi son élection aux quatre millions d’électeurs du Front de Gauche, venus s’ajouter au deuxième tour à ceux du PS, ce n’est pas à eux qu’il se sent lié et ce n’est pas vis-à-vis d’eux qu’il se sent engagé, mais vis-à-vis du patronat.
     Mélenchon qui se pose en « ayant-droit de la victoire » en est d’autant plus ridicule. Le seul « ayant-droit » de la victoire est Hollande et il ne gouvernera pas sous la pression de l’électorat de Mélenchon mais sous les recommandations, voire sous les ordres du grand patronat et des financiers. Avec l’annonce du plan d’austérité sans précédent de la semaine dernière, le message du gouvernement est clair, mais il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Et la direction du Parti communiste joue au sourd quand elle choisit de faire partie de la majorité présidentielle.
     Les dirigeants du PCF « veulent croire » à la réussite de la gauche et ils affirment qu’ils auront une attitude constructive. Si le gouvernement socialiste venait à prendre des mesures un tant soit peu favorables aux travailleurs, rien n’empêcherait de les soutenir. Mais où sont donc ces mesures ?
     Il n’y a aucune raison de faire crédit à un gouvernement alors qu’il n’annonce que des sacrifices aux classes populaires ! Ce n’est pas parce que le gouvernement est estampillé de « gauche » qu’il faut se laisser faire sans réagir !
     La pire des choses serait que les militants du Parti communiste, en particulier les militants ouvriers croient et fassent croire autour d’eux que nous avons des alliés au gouvernement. Ce serait une façon de démobiliser, de désarmer les travailleurs, et ce fut le cas sous les gouvernements Mitterrand et Jospin avec des militants qui sont restés l’arme au pied. Les travailleurs doivent savoir qu’il n’y a qu’eux qui peuvent changer le rapport de forces avec le grand patronat, par leur lutte. Au lieu de cela, la direction du PCF continue de les bercer d’illusions.
     La direction du PCF a choisi de faire du combat contre le traité budgétaire européen, le combat de la rentrée. Mais si elle a choisi ce terrain, c’est justement parce que c’est celui qui gêne le moins le gouvernement : les premiers visés sont l’Europe et Merkel, et l’attention des travailleurs est ainsi détournée vers un faux combat.
    Au lieu de proposer aux travailleurs des objectifs pour défendre leur emploi et leur salaire, la direction du PCF leur demande de se mobiliser pour un referendum… contre ce traité budgétaire européen ! Se battre pour demander un référendum est ridicule ! En 2005, un référendum a eu lieu, le « Non » a gagné, et le pouvoir s’est assis dessus.
     Quant au traité, c’est un chiffon de papier car aucun gouvernement n’a attendu ce traité pour imposer l’austérité aux travailleurs et ce n’est pas ce traité qui oblige les patrons à licencier, à bloquer les salaires et à aggraver l’exploitation.
     Une mobilisation, même victorieuse, contre ce traité ne ferait pas avancer d’un pouce les revendications vitales du monde du travail.
     Alors, les travailleurs ont mieux à faire. Ils doivent se défendre contre les licenciements, en imposant leur interdiction et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Et ils doivent se battre avec leurs propres armes que sont les grèves et les manifestations. C’est de cette lutte que leur vie dépend. Le reste est de la diversion.