lundi 10 septembre 2012

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 10 septembre 2012


A la sauce Hollande comme à la sauce Sarkozy, l’austérité est toujours l’austérité

Hollande a eu beau jongler avec les mots, c’est bel et bien une politique d’austérité qu’il a présentée dimanche soir. Qu’il ait emballé la cure budgétaire de 30 milliards dans un discours de gauche, en répétant que des efforts seront demandés aussi aux plus riches, ne change rien au fait qu’il va taper sur toute la population pour faire plaisir aux marchés financiers.
     Quant au patronat, il n’a pas de quoi être affolé. Au contraire. Il voulait une « réforme du marché du travail » pour faciliter les licenciements et améliorer la compétitivité, il l’aura ! Il voulait baisser le coût du travail, Hollande s’y colle avec une réforme du financement de la protection sociale. Exit la TVA « sociale » de Sarkozy, voici la CSG « sociale » de Hollande ! Les mots changent mais la politique menée va dans le même sens que celle de Sarkozy.
     Tout l’art de Hollande consiste à faire passer sa politique favorable au patronat pour une politique de gauche. L’exercice de style frise le ridicule quand il est question des procédures de licenciement. Le gouvernement veut les rendre plus sûres pour les salariés mais aussi plus sûres pour les entreprises ! Si l’entreprise est sûre de pouvoir licencier, il n’y a qu’une chose de sûr pour le salarié : il sera dehors.
     Et concrètement que propose Hollande contre les licenciements chez PSA ? Il renvoie la balle aux négociations entre les syndicats de PSA et la direction, alors que celle-ci ne propose comme seule négociation qu’un plan de licenciements. Alors que l’État a versé, sous différentes formes, plusieurs milliards à PSA ces dernières années, Hollande n’ose même pas l’obliger à ne pas licencier !
     La politique de Hollande est une mystification. Il dit vouloir combattre le chômage mais il ne veut pas combattre les licencieurs, il ne veut pas s’opposer aux fermetures d’entreprises et aux licenciements. Il parle de justice sociale mais il programme un plan d’austérité drastique avec 10 milliards de dépenses publiques en moins. Cela signifiera des services publics dégradés et des emplois supprimés. Quant aux 10 milliards d’impôts supplémentaires payés par les ménages, c’est illusoire de croire qu’ils ne pèseront pas sur le pouvoir d’achat des classes populaires.
     Hollande veut faire croire que sa politique « juste et équilibrée » va dans le sens de l’intérêt de tous. Il suffirait de quelques efforts de chaque côté et dans deux ans « le pays est redressé » ! Depuis quatre ans, le monde est plongé dans la crise du capitalisme la plus grave depuis celle des années 1930 sans que personne, ni les dirigeants politiques les plus puissants, ni les dirigeants économiques ne trouvent de solution pour en sortir. La crise dure, s’approfondit et personne ne peut dire ce qui va se passer dans un mois. Le gouvernement lui-même avoue qu’il ne peut pas savoir quel sera le niveau d’activité l’année prochaine et il en est réduit à espérer 0,8 % de croissance. Alors parler de « redressement en deux ans », c’est nous raconter des histoires.
     Et quand bien même un miracle s’opérerait d’ici deux ans, combien de salariés seront transformés en chômeurs d’ici là ? Et combien de chômeurs tomberont dans la misère ? Face au naufrage de l’économie capitaliste qui menace d’engloutir le monde du travail, Hollande demande d’attendre et d’espérer !
     La situation exige des mesures d’urgence. Pour arrêter l’hémorragie du chômage et des fermetures d’entreprise, il faut interdire les licenciements. Pour créer les emplois qui permettraient à tout un chacun de vivre dignement, il faut forcer le patronat à embaucher en répartissant le travail entre tous sans diminution de salaire. Pour relever les salaires, il faut prendre sur les fortunes accumulées par les actionnaires. Pour construire les logements nécessaires, sortir les hôpitaux de la misère, donner les moyens à l’éducation nationale, aux transports, il faut mettre un terme au racket des banquiers !
     Hollande prêche un « compromis historique » entre le patronat et les salariés. Comme s’il était possible de ménager la chèvre et le chou. La classe capitaliste mène une guerre d’autant plus féroce contre les travailleurs qu’elle est affolée par la crise de sa propre économie. La seule politique qu’elle accepte de la part de ceux qui gouvernent, c’est celle qui lui permet de sauver ses profits et sa fortune en aggravant l’exploitation et en écrasant les conditions d’existence des travailleurs. À nous d’être conscients que, dans cette guerre nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Si nous sommes décidés à défendre notre peau, collectivement, nous en avons la force.

Fête de l'Huma : Lutte Ouvrière à la fête de l'Huma


Lutte Ouvrière à la fête de l’Humanité
Vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 septembre, Lutte Ouvrière aura un stand à la Fête de L’Humanité. Le stand sera situé avenue Pablo-Picasso, comme l’année passée, juste à côté du point de rencontre numéro 13.
Dans le stand Lutte Ouvrière, vous trouverez...
- Des débats : vendredi à 19 h, samedi à 16 h et à 20 h, et dimanche à 14 h,
- Un espace librairie avec des ouvrages sur le mouvement ouvrier et les publications de Lutte Ouvrière.

Pour ma part, je serai avec mes camarades de LO au stand, le samedi de 16 heures 30 à minuit. J'aimerais bien y rencontrer mes camarades du PCF d'Argenteuil. Par ailleurs, si des gens veulent se rendre à la fête,  je peux servir d'intermédiaire jusqu'à vendredi pour des cartes à 20 euros. Dominique Mariette 06.99.49.98.

Bernard Arnaud : un communiqué de Nathalie Arthaud


Bernard Arnault : expropriation !

Bernard Arnault gagne 10 millions par an au titre de président de son groupe de luxe LVMH et 200 millions de revenu du capital. D’où vient cet argent si ce n’est du travail de milliers de salariés ! Il a bâti sa fortune grâce aux aides publiques. C’est le gouvernement Fabius qui lui a mis le pied à l’étrier en lui faisant le cadeau du groupe Boussac, puis les commandes de l’Etat français, les subventions, les cadeaux en tout genre ont continué ce qui lui a permis d’avoir sur son compte en banque, 35 milliards d’euros. 35 milliards, c’est plus que n’en cherche aujourd’hui le gouvernement !
     On nous parle de « capitaines d’industrie », on nous dit qu’ils font beaucoup pour le pays. Mais il y a une chose et une seule qui compte pour eux : leur portefeuille, leur fortune et leurs milliards. Et quand le gouvernement veut, au nom des « sacrifices partagés », les faire un peu contribuer, les voilà qu’ils menacent de partir ! Eh bien, je dis : expropriation ! Qu’il parte, bon débarras, mais on garde tout, jusqu’au dernier centime d’euro !
                                                         Nathalie Arthaud


dimanche 9 septembre 2012

Arnaud en va-t-en guerre de sa classe

"Taxera-t-il à 75% ? Taxera-t-il pas?", depuis plusieurs jours les supputations vont bon train sur la volonté de Hollande de taxer davantage les plus riches, une de ses promesses électorales. Un jour, on dit que c'est oui, et le lendemain non. Taxés ou pas, dans tous les cas, les riches auront mille moyens de se défausser.
     En attendant, la première fortune de France, Arnaud, le patron de LVMH, a jeté son caillou doré dans la mare : acquérir la nationalité belge. Via la Belgique, on dit que cela lui permettrait de se faire domicilier à Monaco, le paradis fiscal que l'on sait.
     Mais à ce que l'on sache, ce monsieur a châteaux, hôtels particuliers, et autres richesses que l'on ne transporte pas d'un pays à l'autre avec facilité.
     Ces propriétés immobiles et immobilières peuvent toujours être expropriées.

Une société malade

Le gouvernement vient de décider d’envoyer 200 policiers supplémentaires dans la cité de Marseille, où sévit une insécurité grandissante du fait de bandes de voyous qui terrorisent sa population.
     Certes, cela peut être dissuasif, encore que les policiers eux-mêmes expliquent comment leur présence entraîne plus le déplacement du problème que sa solution. Mais quant à supprimer vraiment la délinquance qui transforme la vie des familles populaires habitant ces quartiers de Marseille en cauchemar, il y a loin. Tant il est vrai que la situation s’aggrave et se dégrade à la mesure de la montée du chômage et de la misère, c’est-à-dire à grande vitesse.
     Tels sont aussi les fruits vénéneux de cette société capitaliste malade de la crise.

États-Unis : pendant le cirque électoral, la pauvreté explose

Pendant qu’Obama bat la campagne pour se faire réélire et que Romney prend des bains de foule pour lui ravir la place, les chiffres officiels de la « grande pauvreté » explosent. Un Américain sur sept (plus de 45 millions de personnes) entre aujourd’hui dans cette catégorie, de même que 40 % des enfants afro-américains et 35 % des enfants latino-américains.
      Mais contre ce fléau, pas plus Obama que Romney ne sont prêts à prendre les mesures qui s’imposeraient contre le chômage, l’impossibilité de se soigner ou les expulsions immobilières. Les trusts comme Microsoft, ou les bandits de la finance comme Goldmann Sachs ne les paient pas pour ça !

Revlon : des des côtés de l'Atlantique, la même recherche effreinée de profits

La multinationale étatsunienne du cosmétique Revlon veut fermer deux de ses entreprises, l'une à Bezons, l'autre dans l'est des Etats-unis. Des deux côtés de l'Atlantique, deux cent cinquante travailleurs sont concernés par le même fléau capitaliste.
     Selon le blabla du trust, il s'agit de réduire les coûts. On connaît la musique.
     En tout cas, dans le pays, une usine de plus sur la longue liste des usines fermées.

samedi 8 septembre 2012

Chômage : pour un plan d'urgence, ne comptons que sur la lutte des travailleurs

Selon les statistiques officielles, le nombre de chômeurs répertoriés a augmenté de 2,4% à Argenteuil sur un an. C'est 6,7% de plus à Bezons et 7% sur le département.
     Il faut interdire les licenciements, répartir le travail entre tous en maintenant les salaires, et embaucher massivement dans les services publics.