mardi 4 septembre 2012

Education : un casse-tête aux dépens des élèves

Dans le 95, ne serait-ce que pour donner un enseignant par classe, il n'y en a pas suffisamment en cette rentrée. Et pourtant il faudrait encore ouvrir des classes. Ainsi, dans une école élémentaire d'Argenteuil, du jamais vu : certaines classes avec plus de 30 élèves.
     Et le pire est devant : comment vont-être assurés les remplacements ?

Ile de la Réunion : la rentrée : un article de l'hebdo Lutte Ouvrière


Île de La Réunion : Grève de la rentrée

Dans l'île de La Réunion, la rentrée scolaire a eu lieu le lundi 20 août au lieu du jeudi 16. Vingt-deux maires sur vingt-quatre ont fait la grève de la rentrée scolaire pour protester contre la diminution de 50 % des emplois aidés par rapport au premier semestre 2012. Dans les crèches et les écoles, les travailleuses et travailleurs en contrat aidé assurent l'accueil, la restauration, la surveillance et l'entretien. Les maires ont estimé que, sans un renfort de 700 à 1000 contrats, ils ne peuvent « assurer convenablement l'hygiène et la sécurité » de près de 120 000 enfants d'âge scolaire.
Le ministre de l'Outre-mer, Victorin Lurel, et celui de l'Éducation, Vincent Peillon, ont invoqué la responsabilité du gouvernement précédent qui a utilisé les deux tiers du quota annuel des contrats au premier semestre et ils ont promis de faire le point fin septembre pour répondre éventuellement aux besoins « dans la mesure des moyens disponibles ».
En attendant, ce sont les enfants qui vont en payer le prix, et leurs parents qui vont voir supprimer les garderies par exemple. Ce sont aussi les salariés des écoles dont les conditions de travail vont s'aggraver et tous ceux qui vont se retrouver au chômage dans une île qui compte déjà 30 % de chômeurs.
Pour la maintenance, pour l'entretien des locaux, pour la cantine, pour la surveillance, pour l'accompagnement des élèves, les besoins sont innombrables, tout comme le personnel disponible. C'est au gouvernement de créer les emplois nécessaires et c'est urgent !

                                                                                        Sylvie Maréchal

lundi 3 septembre 2012

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière daté du 3 septembre 2012

Le changement indispensable, ce sont les travailleurs qui l’imposeront

Le nombre de chômeurs officiellement recensés vient de dépasser les trois millions. Cela veut dire en réalité près de quatre millions et demi de personnes sans emploi et sans salaire stables. Pas un travailleur qui n’ait dans sa famille ou parmi ses proches quelqu’un qui se retrouve dans cette situation ! Pas un seul travailleur qui puisse être sûr d’être à l’abri !
      Quoi d’étonnant ? Aucune région, aucun département, aucune ville n’échappe à l’hémorragie de licenciements et de fermetures d’entreprises. Les suppressions d’emplois sont programmées chez Air France, à Sanofi, chez Carrefour, à Peugeot, chez Doux, à Technicolor. Et combien d’autres qui se préparent ?
     Et tout cela pourquoi ? Les ténors du gouvernement socialiste répètent les mêmes arguments usés que leurs prédécesseurs de droite. La crise est d’une gravité sans précédent, vient d’affirmer Hollande. Oui, c’est incontestable ! L’économie capitaliste révèle par cette crise toute sa folie. Mais là où les dirigeants politiques mentent, au moins par omission, c’est en dissimulant que le seul objectif du patronat face à la crise est de préserver les profits des entreprises et les revenus des capitalistes, quitte à démolir la seule source de revenu pour les travailleurs : leur emploi et leur salaire.
     A quoi bon pourtant ces profits qui continuent à s’accumuler ? Faute d’investissements productifs et de créations d’emplois, ils ne font qu’alimenter les seuls circuits financiers, la spéculation. On jette des travailleurs à la rue, on ruine leur famille, en fin de compte dans l’unique but d’enrichir les financiers et d’amplifier la spéculation qui détruit l’économie.
     Face à cela, que fait le gouvernement ? Rien. Sa seule proposition est de créer 150 000 contrats d’avenir pour les jeunes d’ici 2014. Mais les emplois créés sont précaires et le chômage augmente à un rythme bien supérieur. Et on ose parler de lutte contre le chômage !
      Il ne reste plus rien du cinéma fait par Montebourg début juillet lorsque la direction de Peugeot-Citroën a annoncé la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois et la suppression de 8 000 emplois. Face à la colère des travailleurs du groupe, Montebourg – qui venait tout juste d’endosser les habits de ministre du Redressement productif – avait fait mine d’être choqué, reprochant à la direction de PSA la distribution de dividendes juteux en 2011, des rachats d’actions par millions, et disant « qu’il ne laisserait pas faire ». En cette rentrée, son ton a changé. Ses reproches sont maintenant adressés aux travailleurs qui veulent se battre. Il appelle les syndicats de PSA à la « responsabilité économique » pour ne pas « affaiblir » PSA. Autrement dit, les travailleurs de PSA doivent se laisser licencier sans réagir !
     Ayrault, le chef du gouvernement, a inauguré l’université d’été du Medef, suivi de pas moins de huit ministres – grande première pour un Premier ministre. Le gratin du patronat français peut être satisfait, le gouvernement s’est dit conscient des difficultés des entreprises et l’a assuré de son soutien. Les travailleurs sont prévenus : pour leurs difficultés à eux, ils ne doivent pas compter sur le gouvernement socialiste. Alors pourtant que, même pour ceux qui gardent leur emploi, les prix grimpent, les salaires sont bloqués et les loyers deviennent inabordables. C’est toujours en prétextant des « difficultés » que les entreprises se débarrassent des travailleurs. Depuis les débuts de la crise en 2008, les capitalistes se sont servis des travailleurs, de leur salaire et de leur emploi pour amortir leurs pertes et pour préserver leurs profits.
   Sachons-le : les fabricants de chômeurs n’ont rien à craindre du gouvernement PS. Mais nous, nous ne pouvons pas les laisser faire. Nous ne pouvons pas laisser le patronat priver d’emplois de plus en plus de travailleurs et accroître la misère dans la classe ouvrière.
     Nous avons collectivement la force de nous défendre. Nous en avons le droit moral. C’est notre travail qui fait marcher leur économie. Et c’est uniquement grâce à notre travail que patrons, actionnaires et banquiers continuent à s’enrichir. Il nous faudra les forcer à puiser dans les profits accumulés et, au besoin, dans les fortunes privées amassées au fil des ans par les actionnaires sur notre dos pour financer le maintien de nos emplois, de nos salaires, de nos conditions de vie. Il ne faut pas les laisser nous étrangler, de plan de licenciement en fermeture d’usine, entreprise après entreprise. Interdiction des licenciements et répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, voilà la seule réponse réaliste du point de vue des travailleurs et de leur survie.



Education nationale : le compte n’y est pas : illustration départementale


Au vu des effectifs attendus en cette rentrée, c’est plus d’une quarantaine d’ouvertures de classes qu’il faudrait opérer dans les jours qui viennent dans le Val d’Oise. Une réunion départementale doit en décider demain.
     Le hic, c’est que le nombre d’enseignant disponible dans le 95 est, lui, inférieur à 20 à la date d’aujourd’hui.
     Quand l’équation est impossible à effectuer, c’est que vraiment le compte n’y est pas.

Éducation nationale : Le compte n'y est pas ! (article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière daté du 31.08)


En juillet dernier, Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale déclarait : « L'Éducation vient de vivre une véritable saignée ». On peut ajouter que ce n'est pas fini.
     Peillon s'est certes vanté d'avoir créé 1 280 postes pour la rentrée de septembre : mille dans l'enseignement primaire et deux cent quatre-vingts dans les collèges et les lycées, mais comme il n'est pas revenu sur les 14 000 suppressions de postes programmées par le précédent gouvernement pour cette rentrée, on se demande bien comment le ministre réalisera sa promesse de la semaine dernière : « Il n'y aura pas de classe sans professeur. » Forcément, avec ces 12 720 postes d'enseignants passés à la trappe, les classes seront surchargées et on manquera de professeurs. D'autant que, pour cette rentrée, 14 000 emplois aidés ont été eux aussi supprimés dans l'Éducation nationale par l'ancien gouvernement. Suppressions compensées par Peillon pour moins de la moitié.
     Le ministre a annoncé sur Europe 1 : « Pour l'année qui vient (rentrée 2013) et pour les trois ans (rentrées 2014, 2015, 2016), nous allons d'abord recruter autant de professeurs que ceux qui partent à la retraite et nous allons rajouter 10 000 postes par an. » Notons que cela fait 40 000 postes supplémentaires pendant la législature, moitié moins que ce que Sarkozy a supprimés et pas même les 60 000 créations de postes promises par Hollande.
     Mais, nouveau tour de prestidigitateur, il annonce la mise au concours de 22 000 postes d'enseignants, censés remplacer tous les départs en retraite pour la rentrée 2013. Où sont donc passés les 10 000 créations de postes supplémentaires qu'il vient tout juste d'annoncer ? Selon le journal Les Échos, ils ne seraient peut-être que 8 000, et une partie d'entre eux seraient des titularisations d'enseignants contractuels. Fort bien pour les contractuels, mais c'est là une façon de « créer des postes » sans embaucher des enseignants supplémentaires !
     Décidément Peillon a l'art de jongler avec les chiffres pour tenter d'embrouiller tout un chacun.

                                                               Claire Desplantes

Afrique du Sud : l’ANC tente d’écraser les mineurs grévistes


En vertu d’une loi anti-émeute qui date du régime de l’apartheid et que l’ANC au pouvoir n’a pas abrogée, la justice sud-africaine a inculpé et emprisonné 270 mineurs grévistes, y compris 11 mineurs blessés le jour du massacre de leurs camarades et qui ont été traînés en prison à leur sortie de l’hôpital.
     Par contre ni les policiers assassins d’au moins 34 mineurs, ni leur hiérarchie n’ont été mis en cause : ils n’ont fait que leur boulot de chiens de garde des compagnies minières.
     Cela a fait tellement scandale que le gouvernement a été obligé de libérer les 270 mineurs, qui restent toujours inculpés tandis que les 28 000 mineurs de la compagnie Lonmin sont toujours en grève pour une hausse des salaires.
     Jusqu’à présent toutes les tentatives de briser cette grève par la répression ont échoué devant la détermination des mineurs qui tiennent bon. Leur combat continue.


dimanche 2 septembre 2012

Morale à l'école : première leçon

Comme ses prédécesseurs de droite, pour Peillon, il faut rétablir un enseignement de la morale à l'école ! Comme si, à longueur d'années, les enseignants de diffusaient pas auprès de leurs élèves les éléments d'un bon comportement collectif et social.
     Se mettre dans les traces de Chatel et cie, sur ce terrain là ne coûte que quelques bonnes paroles. Il serait autrement "moral" de faire que les classes ne soient pas surchargées, que les élèves bénéficient de toutes leurs heures de cours, et que les établissements scolaires aient tous les personnels pour répondre aux besoins et aux difficultés des jeunes:

CIF : pour les banques des crédits illimités

Le CIF, le crédit immobilier de France n'est pas loin de la faillite. Il doit faire face à des échéances financières prochaines de plus d'1 milliard d'euros. Le gouvernement lui a donc promis la garantie de l'Etat pour lui permettre d'y faire face. Cette garantie s'élèverait déjà à 4,7 milliards d'euros.
     Problèmes de l'immobilier mais surtout spéculation autour des taux d'emprunts actuels pour obtenir des liquidités sont à l'origine de cette situation.
     Cette garantie de l'Etat est déjà une énorme nouvelle aide détournée aux banques.