LUTTE OUVRIERE
DIRE DANS LES
ELECTIONS LEGISLATIVES DES 10 ET 13 JUIN PROCHAINS :
Un véritable
changement ne peut venir que des travailleurs eux-mêmes
La
satisfaction de s’être débarrassé de Sarkozy, largement partagée, relève
maintenant du passé. L’électorat populaire qui s’est servi du bulletin de vote
en faveur de Hollande pour se débarrasser de Sarkozy ne nourrit pas beaucoup
d’illusions à l’égard de Hollande. À juste raison.
Car si
Sarkozy était le président des riches, Hollande n’est pas pour autant le
président des pauvres. Même pendant sa campagne électorale, il n’a jamais pris
d’engagement concret à l’égard des travailleurs.
Les maîtres de l’économie, les banquiers, les grands
groupes industriels et financiers restent en place. Ils ont fait la pluie et le beau
temps. Ils veulent continuer à le faire. C’est à cette puissance-là que les
travailleurs auront à s’opposer s’ils veulent défendre leurs conditions
d’existence, leurs emplois comme leurs revenus.
Et le
grand patronat, les banquiers ne feront aucun cadeau. Confrontés à la crise de
leur économie, ils continueront à vouloir obtenir sur le dos des salariés les
profits que le marché n’est pas capable de leur donner. Cela se traduira par de
nouveaux licenciements, par de nouveaux reculs des revenus du monde du travail,
par de nouvelles attaques contre les services publics.
Ils
continueront cette politique jusqu’à ce qu’ils se heurtent à la résistance du
monde du travail. Mais il faut que les luttes futures soient conscientes et
visent des objectifs qui renforceraient réellement le rapport de force en
faveur des travailleurs.
Il est
urgent d’imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail
entre tous sans diminution de salaire.
Il est
vital d’imposer une augmentation générale des salaires et des retraites et leur
indexation sur les hausses de prix.
Il est
vital d’imposer le contrôle des travailleurs et des classes populaires sur les
comptes des entreprises pour connaître les mauvais coups qu’ils nous préparent.
À peine
l’élection présidentielle terminée, le Parti socialiste cherche à convaincre
l’électorat populaire qu’il est important de donner à Hollande la majorité à
l’Assemblée nationale dont il aurait besoin pour mener sa politique.
Ne nous
laissons pas piéger, une fois de plus, par le vote utile. Un député socialiste
de plus ou de moins ne changera rien au fait que l’Assemblée nationale est une
chambre d’enregistrement impuissante face au pouvoir de l’argent. Le Parti
socialiste peut demain avoir tous les pouvoirs institutionnels. Mais les
travailleurs ont toutes les raisons de ne pas lui faire la moindre confiance.
La
droite qui se retrouve dans l’opposition sera d’autant plus virulente qu’elle a
ses dix ans de gouvernement à faire oublier. Et elle sera doublée par l’extrême
droite qui, jamais, au grand jamais, ne s’en prendra à l’exploitation et à la
dictature de la classe capitaliste sur l’économie.
Il ne
faut pas laisser à la droite et à l’extrême droite le monopole de l’opposition.
Il faut affirmer les exigences du monde du travail. Lutte Ouvrière sera
présente dans les élections législatives à venir afin que l’opposition
politique au pouvoir socialiste ne vienne pas seulement de la droite, mais de
femmes et d’hommes qui sont du côté des intérêts du monde du travail et
n’acceptent pas qu’ils soient bradés.
SOUTENEZ LA CANDIDATURE LUTTE
OUVRIERE SUR LA CIRCONSCRIPTION D’ARGENTEUIL-BEZONS
Dominique
MARIETTE (suppléant Michel CAMPAGNAC)