Quand
le président des riches joue au « candidat du peuple »
Sarkozy
a fait hier de nouvelles « promesses ». Supprimer la prime pour l’emploi et
réduire les cotisations pour les bas salaires ? Cela revient, au mieux, à déshabiller
Pierre pour habiller Paul. Les patrons seront reconnaissants à Sarkozy de ne surtout
pas promettre d’augmentation de salaire qui soit prise sur les profits.
Obliger
les bénéficiaires du RSA à travailler sept heures par semaine ? Mais le RSA,
créé sous Sarkozy, se voulait précisément un revenu d’« activité ». Et toutes
ses rodomontades démagogiques contre l’« assistanat » ne peuvent dissimuler la
hausse dramatique du chômage.
Quant
à faire fixer les salaires des PDG non par les conseils d’administration mais
par les assemblées d’actionnaires – où les actionnaires majoritaires, déjà présents
dans les conseils d’administration, sont prépondérants –, une telle promesse ne
pourra plaire qu’aux candides et elle amusera les PDG des grandes sociétés, qui
dormiront tranquilles pour leurs 1 000, 2 000 voire 9 000 euros par jour.
Menteur
invétéré, Sarkozy est en outre un bien piètre bonimenteur.
Nathalie
Arthaud, le 23.2.12.