La juste colère des Grecs, réduits à la misère pour le bonheur des banquiers
Baisse des salaires de 15% ; réduction de 22% du smic, qui passera à 586 euros ; baisse supplémentaire de 10% pour les moins de 25 ans ; suppression de 15 000 emplois publics ; baisse des retraites ; privatisations : voici le plan draconien que le Parlement grec vient d’adopter, droite et Parti socialiste confondus, sous l’injonction de l’Union européenne et du FMI.
Ces deux derniers jours, des dizaines de milliers de travailleurs ont fait grève et manifesté contre cette nouvelle saignée, destinée à assurer la solvabilité du pays et donc le paiement des traites aux créanciers de la Grèce, à commencer par les banques françaises et allemandes. Les travailleurs grecs vont de plan d’austérité en plan d’austérité, dans la spirale sans fin de la dépression. Mais ce qu’ils subissent aujourd’hui, c’est ce qui nous attend demain ici, si nous laissons les politiciens nous faire payer la dette creusée dans les fonds publics par les capitalistes et les banquiers.
La leçon d’Athènes, c’est que les travailleurs n’ont rien d’autre à attendre de la bourgeoisie et du grand capital que des coups de plus en plus graves et qu’il faut qu’ils se préparent à se défendre.
Nathalie Arthaud, le 13.02.12.