lundi 5 décembre 2011

Editorial des bulletins d'entreprises Lutte Ouvrière du lundi 5.12.11.

PS-UMP : Fausse polémique, mais vraie diversion

Il y a quelques jours encore, les politiciens français, de droite et de gauche, montraient du doigt la Grèce et les Grecs, les accusant d’être responsables de la crise qui touche l’Europe. Aujourd’hui, des dirigeants socialistes ont choisi pour cible l’Allemagne. Ce qui a donné l’occasion à ceux de la majorité sarkoziste de les accuser de “germanophobie”, répétant que les socialistes n’hésitaient pas à exploiter les préjugés anti-allemands, à des fins bassement électoralistes. C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Car cette même droite n’hésite pas à utiliser le poison du racisme, de la xénophobie la plus grossière. Et tout cela pourquoi ? Pour racoler quelques suffrages supplémentaires. On pourrait en rire, si un tel racolage n’avait pas des conséquences graves, qui pourraient même devenir tragiques dans d’autres circonstances. Jouer ainsi sur les pires préjugés, c’est odieux, voire criminel. Mais ceux qui se prêtent à ce jeu sont totalement irresponsables. Qu’importent les conséquences de leurs discours si cela leur permet d’accéder à la mangeoire !
     Mais leurs attitudes contribuent, du même coup, à développer un épais brouillard sur les véritables responsables de la crise que nous subissons. Cela leur permet de ne pas parler de ces grandes banques qui orientent la spéculation et en tirent de plantureux profits.
     Cela permet de faire diversion en ne parlant pas de ces mesures d’austérité qui, jour après jour, se mettent en place pour faire payer aux travailleurs et aux classes populaires les effets d’une crise dont ils ne sont en rien responsables.
     Pour ne prendre que l’exemple de la France -mais il en va de même dans tous les pays- on en est au deuxième plan d’austérité, si on s’en tient à la numérotation officielle. Mais de nouvelles mesures s’y ajoutent qui entraînent l’appauvrissement des classes populaires. Comme cette augmentation du prix du gaz, en guise d’étrennes, prévue au début de l’an prochain. On parle de 9 à 10 %, qui s’ajouteront aux 60 % d’augmentation que les consommateurs ont subis en France en cinq ans. Tout cela essentiellement au profit de GDF-Suez qui, comme tous ces grands groupes, utilise les milliards d’euros de ses profits pour spéculer de plus belle. Il en va de même pour tout ce monde capitaliste qui spécule à tout va au lieu d’investir dans la production, c’est-à-dire dans ce qui serait utile à l’amélioration de la vie de toute la population.
     S’il fallait une nouvelle preuve que ces politiciens qui aspirent à la gestion des affaires ne le font pas pour servir les besoins de la population laborieuse mais qu’ils se proposent seulement pour servir les grands patrons, les financiers et autres féodaux de ce siècle, cette fausse polémique crasseuse en est une.
     Voilà pourquoi il faut que nous, travailleurs, ne comptions pas sur eux pour que notre sort s’améliore.
     L’urgence, ce n’est pas de savoir qui de Sarkozy ou de Merkel serait responsable de nos malheurs. Ils le sont tous les deux, rivaux peut-être mais surtout complices dans leur soutien commun à la finance. Cette finance qui peut avoir son siège social à Paris ou à Berlin, mais qui se moque éperdument de la nationalité des capitaux qu’elle place et déplace.
     L’urgence, c’est de se préparer à une lutte d’ensemble pour imposer que l’hémorragie des licenciements s’arrête, en exigeant leur interdiction, la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires.
     L’urgence, c’est d’imposer l’indexation des salaires sur les prix, c’est-à-dire l’échelle mobile des salaires.
     Et pour que les choses soient claires, il faut exiger que le monde du travail puisse librement accéder aux comptes des grandes entreprises industrielles et bancaires, afin de connaître leur situation, leurs projets, leurs manigances.
     Personne ne peut croire sérieusement que cela puisse se faire par une simple alternance électorale.
      Il faudra donc se donner les moyens de refuser que les travailleurs soient les sacrifiés pour payer une dette qu’ils n’ont pas faite. Et dans cette perspective, il faut préparer une lutte générale et déterminée qui fasse reculer le patronat et les gouvernements complices.
     Il n’y a pas d’autre choix pour le monde du travail

Besson, un nom maudit ?

L’écrivain dilettante P Besson s’en est pris dans le Point à l’accent d’Eva Joly. Il y a peu, il se targuait encore à ses moments perdus d’être « révolté » et de gauche. Le voilà maintenant déposant sa petite ordure qui fait si bien chorus avec les déclarations de Guéant ou de Le Pen contre les étrangers. Après avoir félicité le premier, cette dernière va-t-elle louer l'écrivaillon ?

Et pour la reconstruction de l'hôpital d'Argenteuil ?

Fillon a annnoncé le gel des aides de l'Etat pour les contructions ou les rénovations d'hôpitaux. Cela concerne, semble-t-il, essentiellement les projets. Pour le responsable de la Fédération hospitalière de France : "Les chantiers qui ont démarré ne devraient pas être affectés".
     Ne devraient ? Bref, il y a de quoi être inquiet.

dimanche 4 décembre 2011

La lutte nécessaire pour le maintien des revenus

Le gouvernement prévoit de diminuer de fait les APL en 2012. Leur augmentation ne serait que de 1% alors que la hausse des prix rabote de bien davantage les revenus des bénéficiaires.
    L'austérité, pour le gouvernement, doit se loger partout quand il s'agit de la population laborieuse, y compris la fraction plus pauvre.

Initiatives de la semaine... et de plus tard

Mercredi 7 décembre : rassemblement départemental, de 12 à 14 heures devant la permanence de GM, député d'Argenteuil-Bezons, rue P.V. Couturier

Jeudi 8 décembre :
Conférence de Lutte Ouvrière :
Espace Nelson Mandéla
20 heures 15
"1981, 1997, quand la gauche était au gouvernement"

Samedi 10 décembre
Journée de présence de Lutte Ouvrière à Bezons

Et dans plus longtemps :
Le 10 mars 2012
la soirée fraternelle de Lutte Ouvrière à Argenteuil
Réservez dès maintenant

samedi 3 décembre 2011

Urgences hospitalières : charcutage de la chirurgie

Il est question de supprimer 56 services de chirurgie opératoire de nuit dans les hôpitaux publics et cliniques privées de la Région parisienne, soit les deux-tiers de ceux-ci. C'est ce que l'Agence régionale de santé d'Ile de France vient d'annoncer.
     On pourra toujours nous dire qu'il est difficile de recruter des chirurgiens, chacun connaît la véritable raison : des économies sur le dos de la santé des patients arrivés en urgence se faire réparer.



Contre les exploiteurs du monde entier, prolétaires de tous les pays, unissons-nous !

Depuis quelques jours et les dernières tribulations de l’euro malmené par les spéculateurs, un thème rassemble tous les opposants de Sarkozy, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen en passant par le Parti socialiste : Sarkozy s’aplatirait devant Angela Merkel, et sacrifierait ainsi les intérêts de la France à ceux de l’Allemagne.
     Tous ces politiciens ne se positionnent certes pas à la même place sur l’échiquier politique. Mais en cette période de crise, tous se retrouvent pour brandir le drapeau bleu-blanc-rouge et jouer du clairon à l’unisson.
     Mais les responsables de la crise ne sont ni « l’Allemagne », ni « la Chine ». Ce sont les grands groupes capitalistes de tous pays, qui exploitent et spéculent sur toute la surface du globe. Et le discours cocardier, qui essaye de détourner l’attention des vrais responsables, pour opposer les peuples les uns aux autres, n’est pas seulement une diversion, destinée aux les travailleurs, c’est un danger sans nom. Dans des circonstances similaires, en 1939, dans une crise, ça s’était terminé par une guerre mondiale, des destructions colossales et des dizaines de millions de morts…

vendredi 2 décembre 2011

Grève à l'Education nationale le 15 décembre prochain : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière

Grève dans l'Éducation nationale : les enseignants ont à mener les mêmes combats que tous les salariés

Les syndicats de l'Éducation nationale, dont la fédération la plus importante, la FSU, appellent les enseignants à une journée de grève le 15 décembre, pour exiger le retrait d'un projet modifiant le mode de notation des enseignants, qui conditionne en partie leur changement d'échelon et donc leurs augmentations de salaire. L'objectif véritable est de s'attaquer un peu plus par ce biais aux salaires des 800 000 enseignants, salaires déjà gelés par ailleurs comme pour tous les fonctionnaires.
     Cela n'est qu'une des nombreuses mesures prises par le gouvernement pour faire des économies et pouvoir continuer à arroser industriels et banquiers avec l'argent public. Mais les syndicats ont choisi de fixer, comme objectif à cette journée de mobilisation, le seul retrait de cette réforme de la notation, c'est-à-dire un objectif ne concernant que la corporation enseignante, alors qu'il serait nécessaire au contraire que tous les salariés, quel que soit leur métier, qu'ils soient du public ou du privé, prennent conscience que chaque recul imposé par le gouvernement ou les patrons fait partie d'une attaque d'ensemble contre tous.
     Dans un tract national dont le titre est Les personnels sous la tutelle du chef d'établissement, le SNES, syndicat représenté dans les collèges et les lycées appartenant à la FSU, dénonce l'idée que « le cœur de notre métier ne sera plus évalué ». Comme si le problème était là ! Autre exemple : dans l'académie d'Amiens, le deuxième communiqué de l'intersyndicale faisait disparaître la revendication de l'arrêt des suppressions des postes, revendication principale du premier communiqué.
     Le choix de ne pas appeler à l'action le 13 décembre, journée décidée par les autres syndicats de salariés, correspond à cette volonté de rester sur ce terrain corporatiste. Ce n'est certainement pas ainsi qu'il sera possible d'empêcher les reculs imposés par le gouvernement. Tous ceux qui, parmi les enseignants, sont conscients que leur sort est lié à celui des autres travailleurs pourront l'exprimer en participant, autant que faire se peut, aux deux journées et sur des objectifs qui concernent l'ensemble des salariés.

                                                                                            Loanne Virtz

L'hebdomadaire Lutte Ouvrière est en vente à nos permanences, et à la Librairie des Ecoles, boulevard Léon Feix, près du Monoprix à Argenteuil. Il peut être porté à domicile.  -1 euro-