Un charlatan à court de boniments
Il y a trois ans, quelques semaines après la faillite de Lehman Brothers qui a déclenché la crise en cours, Sarkozy annonçait à Toulon que le laissez-faire était fini et qu’il allait «moraliser le capitalisme financier ». Trois ans après, le capitalisme n’est pas plus «régulé » et les marchés pas moins puissants.
Face à la crise de la dette, il nous explique maintenant qu’il faut aller vers une intégration européenne accrue. Mais cela fait 50 ans que les dirigeants européens parlent de fédéralisme, tout en étant incapables de surmonter les intérêts nationaux de leurs bourgeoisies respectives !
Quant aux trompettes nationalistes, elles ont vite été embouchées, de Marine Le Pen à Montebourg. Mais derrière ce bal des prétendants, il y a un parfait accord sur la volonté de laisser la direction des affaires au grand capital, qu’il soit français, allemand ou européen.
Alors, non à l’Europe des banques et des spéculateurs ! Oui à l’Europe des travailleurs !
Nathalie Arthaud, le 2.12.11.