L’Insee a publié ce matin les chiffres officiels de l’inflation. Selon ces chiffres, la hausse des prix sur les douze derniers mois serait de 2.2%, et les prix auraient même baissé en septembre !
Tous les ménages populaires savent ce que valent ces chiffres totalement déconnectés de la réalité. La hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires, des loyers, de l’électricité et du gaz, du tabac, est une réalité qui amène de plus en plus de travailleurs – qu’ils aient un emploi ou non – à devoir se priver de l’essentiel après avoir dû, depuis longtemps, renoncer au superflu. Et des mesures comme le déremboursement d’un nombre toujours croissant de médicaments sont, elles aussi, un facteur d’inflation déguisée.
Ce qui rend la hausse des prix insupportable, c’est que les salaires restent bloqués. Mais les profits, eux, s’envolent malgré la crise. Le monde du travail devra imposer l’échelle mobile des salaires, c’est-à-dire l’indexation automatique des salaires sur les prix. Et contrôler lui-même cette hausse des prix en fonction de ce qu’il constate, chaque jour, dans les hypermarchés, et non en fonction des chiffres bidons publiés par le gouvernement.
Nathalie Arthaud, le mercredi 12 octobre 2011