Cette banque spécialisée dans le crédit aux collectivités locales fut privatisée en 1987, pour le bonheur de ses nouveaux actionnaires. De 2000 à 2009, Dexia déclara ainsi plus de 14 milliards d’euros de bénéfices ! Cette rente, Dexia la gagnait notamment en vendant des emprunts « toxiques », à des taux variables, indexés sur tout et n’importe quoi, et qui, à l’époque, rapportaient gros. Aujourd’hui, des dizaines de municipalités ou de départements sont étranglés par ces emprunts.
Dexia, déjà en difficulté lors de la crise financière de 2008, a été renflouée par les États français et belge. Aujourd’hui, c’est la crise de la dette souveraine qui la met à terre. L’État est de nouveau sollicité pour compenser l’irresponsabilité des banquiers, quitte à aggraver son déficit et son endettement. Voilà comment augmente la dette de l’État que les dirigeants brandissent pour imposer l’austérité aux classes populaires qui n’y sont pour rien. Et Dexia n’est sans doute pas la dernière faillite bancaire de la crise en cours.
La seule politique correspondant à l’intérêt de la société est l’expropriation des banquiers sans indemnité ni rachat, et la mise en en place d’une banque unique, publique et sous le contrôle de la population !
Nathalie Arthaud le 5.10.11