mercredi 6 février 2013

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Lettre d'information n°7
06/02/2013
A LA UNE

Des nouvelles de la grève

Lundi 4 février la grève a redémarré sans problème à l'usine. Nous étions trois cents grévistes aux portes de l'usine. Et nous sommes désormais plus de 480 grévistes enregistrés. La production est toujours à l'arrêt. L'ambiance était chaleureuse et dynamique.
La direction n'arrive pas à trouver des volontaires pour venir travailler à notre place. Même les chefs hésitent. À force de raconter que les grévistes font régner la terreur dans les ateliers, elle a réussi à convaincre de ne surtout pas venir à Aulnay. 200 cadres continuent à surveiller les grévistes. Mais loin d'intimider les grévistes, ils montrent leur inutilité et se ridiculisent au point que les grévistes les ont rebaptisés les « pots de fleurs ».

La direction cherche à briser les militants de la grève

Vendredi dernier, deux grévistes étaient convoqués au commissariat de Bobigny. Les faits reprochés sont ridicules. Pour Agathe Martin, il lui serait reproché d'avoir incité les grévistes à prendre les papiers d'un huissier. Pour le reste, la police évoque l'agression d'un huissier qui n'a aucun jour d'ITT ! Si on voulait démontrer que ces convocations ne visent qu'à intimider les grévistes mais que les dossiers sont vides, on ne ferait pas mieux. Les huissiers sont bien embauchés par la direction pour faire des rapports, mais comme ils ne trouvent rien à constater, ils en sont réduits à aller porter plainte eux-mêmes… pour eux-mêmes.
La direction a aussi convoqué quatre militants pour des entretiens en vue d’un licenciement. Les rendez vous avaient lieu le jour des négociations. Un nouvel exemple du « dialogue social exemplaire » vu par PSA. Les salariés ne s’y sont pas trompés. Et nombre de non grévistes ont rejoint la grève ce jour-là pour protester contre le licenciement de camarades qui défendent leur emploi. Le premier militant CGT convoqué a traversé une haie d’honneur de grévistes pour se rendre au rendez vous de la direction.
Toujours dans « l’exemplarité du respect de la liberté », la direction de PSA avait interdit la tenue d’un meeting de solidarité, sur le parking de l’usine. En conséquence, les portes étaient fermées, les cars déviés et des rangs serrés de vigiles en uniformes noirs étaient alignés derrière les grilles de l’usine. Tous les participants ont pu ainsi constater qui fait régner la terreur dans l’usine. Les travailleurs qui voulaient rejoindre le meeting, devaient traverser un premier rang de cadres puis un second rang de vigiles. Malgré cela, ils sont venus protester contre les méthodes de PSA.

La solidarité autour de la lutte des salariés de PSA

Le meeting a regroupé des personnalités politiques – MG Buffet, O.Besancenot, P.Laurent, N.Arthaud, A.Archimbaud (sénatrice verte) –, des élus du département, mais aussi des représentants syndicaux d’autres entreprises : PSA Poissy, Renault Lardy, Technocentre, Goodyear, Air France, Faurecia. Tous sont venus apporter leur soutien et exprimer la nécessité d’un combat commun contre les attaques en rafale du patronat.

L’attitude du gouvernement est significative

Montebourg a osé dire aux Goodyear de « mettre de l’eau dans leur vin » et aux travailleurs de Renault qu’il trouvait l’accord proposé par leur direction « modéré ». Et maintenant il affirme que la fermeture de PSA Aulnay est « inéluctable » à ses yeux. Il montre son vrai visage, celui d‘un homme politique au service des patrons et de la défense de leurs profits et détriment des emplois et des salariés. Pendant ce temps, le gouvernement aide PSA à combattre la grève et les grévistes.
Les salariés ne peuvent compter que sur leurs forces pour défendre leurs emplois, leurs salaires. Mais ces forces sont immenses car nous faisons tourner toute la société. La justesse de ce combat est la garantie de notre victoire prochaine. 
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