Mensonges et calomnies, armes des faibles
Après les accusations de
terrorisme, le chantage aux victimes des inondations ou à l'Euro de foot, les
grévistes se voient accusés d'un nouveau désastre. À entendre Michel Sapin,
ministre des Finances, le mouvement menacerait la reprise économique et le recul
du chômage. Tout est bon pour dénigrer les travailleurs en lutte et essayer de
dresser l'opinion publique contre eux.
C'est la
preuve que la grève est une arme efficace. C'est la confirmation que ce sont
les seuls travailleurs qui font marcher toute l'économie. Mais quoi qu'en
disent Sapin, Valls et compagnie, le mouvement se poursuit et trouve le soutien
de la majorité des classes populaires,qui rejettent massivement la loi Travail.
La
journée de grève et la manifestation nationale du 14 juin seront l'occasion de
le montrer une fois de plus.
En grève, dans la rue, rejoignons les grévistes et les manifestants
Mardi 14 juin
Place d’Italie
A 13 heures
De nombreux cars sont organisés. Déjà deux cars sont
prévus sur Argenteuil. Il faut réserver. Une participation sera demandée.
Départ à 11 heures 45. Tél.01.34.10.55.11. Devant le complexe Jean Vilar.
Quand les éboueurs font grève, les
orduriers sont indignés (Prévert)
La grève des éboueurs, en
particulier à Paris, est devenue visible et odorante. Les tas d'immondices
s'accumulent jusque devant les magasins et les restaurants. Et les médias de
gloser sur les risques sanitaires, les rats qui prolifèrent et l'image
romantique de la ville lumière écornée en plein Euro de football.
Ces
fabricants d'ordures s'indignent que tous ceux qui assurent le nettoyage quotidien
de leur ville osent revendiquer. Mais comme le disait un éboueur en grève, les
odeurs, c'est tous les jours et toute l'année qu’il les supporte. Toutes les
narines indisposées sont priées de s'adresser à Hidalgo, maire PS de Paris,
ainsi qu'à Hollande et Valls, qui peuvent arrêter la grève en jetant la loi
Travail à la poubelle.
Non à l'union sacrée
Le début de l'Euro de football
donne lieu à un déferlement de bleu-blanc-rouge et de discours sur la
« grande famille » que formeraient les « Français », sommés
de se ranger derrière l'équipe nationale… et surtout, derrière le gouvernement.
Celui-ci voudrait qu'on mette entre parenthèses la lutte contre la loi El
Khomri et qu'on oublie les coups qu'il nous porte depuis quatre ans. Il
voudrait faire oublier sa profonde impopularité. Même ceux qui aiment le foot
ont de quoi être écœurés.
Et
pendant ce temps, dans les coulisses, des centaines de millions circulent entre
les sponsors, les chaînes de TV et tous ceux qui vont bénéficier de
l’évènement. Cela s'ajoute aux milliards déjà encaissés par les Bouygues, Vinci
et autres bétonneurs qui ont construit des stades souvent surdimensionnés. Qui
va en fin de compte payer une note qui s’annonce salée ? Comme à chaque
fois, les collectivités locales, c’est-à-dire les contribuables.
Alors pas
question de mettre le petit doigt sur la couture du pantalon.
Parti socialiste, c'est un bouclier... de
CRS
Discrédités dans l'opinion, haïs
par les travailleurs à cause de leur politique anti-ouvrière, les dirigeants du
PS n'ont plus qu'un seul argument : « avec le retour de la droite
au gouvernement, ce serait pire ». Certes les candidats de droite et
d’extrême-droite annoncent des mesures plus réactionnaires les unes que les
autres. Du coup, Valls et Cambadelis affirment que les notables du PS seraient
un bouclier pour les travailleurs contre les assauts de la droite. Ils
reprennent un vieux slogan abondamment utilisé par Mitterrand en son
temps : « au secours, la droite revient ! »
Du
secours, c'est Valls qui en a eu pendant la soirée d’hier mardi 7 juin. Il lui
a fallu un très large périmètre autour de la salle où il tenait meeting devant
500 personnes triées sur le volet pour défendre la loi travail, bouclée par des
CRS presque aussi nombreux.
« Au
secours les manifestants contre la loi travail arrivent ! », devrait
être le slogan du jour pour Valls, Cambadelis, et consorts.
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