samedi 11 juin 2016

Lutte contre la loi travail : chronique de la lutte


Mensonges et calomnies, armes des faibles

 
Après les accusations de terrorisme, le chantage aux victimes des inondations ou à l'Euro de foot, les grévistes se voient accusés d'un nouveau désastre. À entendre Michel Sapin, ministre des Finances, le mouvement menacerait la reprise économique et le recul du chômage. Tout est bon pour dénigrer les travailleurs en lutte et essayer de dresser l'opinion publique contre eux.

C'est la preuve que la grève est une arme efficace. C'est la confirmation que ce sont les seuls travailleurs qui font marcher toute l'économie. Mais quoi qu'en disent Sapin, Valls et compagnie, le mouvement se poursuit et trouve le soutien de la majorité des classes populaires,qui rejettent massivement la loi Travail.

La journée de grève et la manifestation nationale du 14 juin seront l'occasion de le montrer une fois de plus.
En grève, dans la rue, rejoignons les grévistes et les manifestants
 
Mardi 14 juin
Place d’Italie
A 13 heures
 
De nombreux cars sont organisés. Déjà deux cars sont prévus sur Argenteuil. Il faut réserver. Une participation sera demandée. Départ à 11 heures 45. Tél.01.34.10.55.11. Devant le complexe Jean Vilar.
 
 
Quand les éboueurs font grève, les orduriers sont indignés (Prévert)

 
La grève des éboueurs, en particulier à Paris, est devenue visible et odorante. Les tas d'immondices s'accumulent jusque devant les magasins et les restaurants. Et les médias de gloser sur les risques sanitaires, les rats qui prolifèrent et l'image romantique de la ville lumière écornée en plein Euro de football.

Ces fabricants d'ordures s'indignent que tous ceux qui assurent le nettoyage quotidien de leur ville osent revendiquer. Mais comme le disait un éboueur en grève, les odeurs, c'est tous les jours et toute l'année qu’il les supporte. Toutes les narines indisposées sont priées de s'adresser à Hidalgo, maire PS de Paris, ainsi qu'à Hollande et Valls, qui peuvent arrêter la grève en jetant la loi Travail à la poubelle.

 
Non à l'union sacrée

 
Le début de l'Euro de football donne lieu à un déferlement de bleu-blanc-rouge et de discours sur la « grande famille » que formeraient les « Français », sommés de se ranger derrière l'équipe nationale… et surtout, derrière le gouvernement. Celui-ci voudrait qu'on mette entre parenthèses la lutte contre la loi El Khomri et qu'on oublie les coups qu'il nous porte depuis quatre ans. Il voudrait faire oublier sa profonde impopularité. Même ceux qui aiment le foot ont de quoi être écœurés.

Et pendant ce temps, dans les coulisses, des centaines de millions circulent entre les sponsors, les chaînes de TV et tous ceux qui vont bénéficier de l’évènement. Cela s'ajoute aux milliards déjà encaissés par les Bouygues, Vinci et autres bétonneurs qui ont construit des stades souvent surdimensionnés. Qui va en fin de compte payer une note qui s’annonce salée ? Comme à chaque fois, les collectivités locales, c’est-à-dire les contribuables.

Alors pas question de mettre le petit doigt sur la couture du pantalon.

 
Parti socialiste, c'est un bouclier... de CRS

 
Discrédités dans l'opinion, haïs par les travailleurs à cause de leur politique anti-ouvrière, les dirigeants du PS n'ont plus qu'un seul argument : « avec le retour de la droite au gouvernement, ce serait pire ». Certes les candidats de droite et d’extrême-droite annoncent des mesures plus réactionnaires les unes que les autres. Du coup, Valls et Cambadelis affirment que les notables du PS seraient un bouclier pour les travailleurs contre les assauts de la droite. Ils reprennent un vieux slogan abondamment utilisé par Mitterrand  en son temps : « au secours, la droite revient ! »

Du secours, c'est Valls qui en a eu pendant la soirée d’hier mardi 7 juin. Il lui a fallu un très large périmètre autour de la salle où il tenait meeting devant 500 personnes triées sur le volet pour défendre la loi travail, bouclée par des CRS presque aussi nombreux.

« Au secours les manifestants contre la loi travail arrivent ! », devrait être le slogan du jour pour Valls, Cambadelis, et consorts.

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