dimanche 5 novembre 2017

PSA et son usine de Peugeot Mulhouse : L' usine idéale ?


L'envers du décor

Cette semaine, plusieurs articles de presse présentaient les pratiques les "plus vertueuses" du groupe PSA dans sa plus belle des vitrines, l'usine de Mulhouse.
Le sujet : la nouvelle ligne de montage et les robots qui permettent de l'alimenter. Une cadence inédite de 60 véhicules par heure, des modèles plus luxueux, un espace restreint et des baisses de dépenses d'énergie.
Derrière cette opération communication, c'est une autre réalité : rythme de travail plus soutenu, effectifs en baisse, semaines de six jours de travail, augmentation des maladies musculaires. Ajoutons à ceci la précarité des contrats puisque sur la chaîne de montage, la majorité des ouvriers sont des intérimaires. L'excellence selon PSA !

 
 

Jeudi 16 novembre
A 11 heures
Au Tribunal de Grande Instance
de Versailles
pour soutenir les 9 militants CGT de PSA Poissy qui risquent la prison !

Migrant à Noirmoutier : la population mobilisée pour un demandeur d’asile


Une belle réaction évidente

Au moment du démantèlement de la « jungle » de Calais, il y a un an, un jeune Afghan qui avait accepté de partir avait été dirigé sur l’île de Noirmoutier. Là, logé par un couple de retraités en échange de menus services, ayant vite appris le français, il s’était parfaitement intégré, se faisant de nombreux amis, et il avait trouvé un travail avec promesse d’embauche en CDI.
Sa demande de régularisation a pourtant été refusée par la préfecture de Vendée, qui applique les directives gouvernementales demandant d’accentuer les renvois de demandeurs d’asile. Il faut croire qu’accueillir une seule personne, qui en outre serait en danger si elle retournait en Afghanistan, est encore de trop pour les autorités, ce qui ne les empêche pas de se revendiquer de la défense des droits de l’homme. L’expulsion de Sifat était prévue pour le 3 novembre.
Face à l’intransigeance des autorités, qui renvoient des réfugiés dans un pays en guerre (plus de mille ont été expulsés vers l’Afghanistan en 2016), il lui reste heureusement le soutien de ses amis de Noirmoutier. Ceux-ci se sont mobilisés pour le soutenir dans sa demande d’asile, faire connaître sa situation dramatique et, plus largement, dénoncer la politique crapuleuse des autorités françaises vis-à-vis des réfugiés.

                                                  M.L. (Lutte ouvrière n°2570)
 
Il choisit quoi, pour lui, le préfet ?
 

Révolution russe de 1917 : 100ème anniversaire, la brochure suite à notre meeting du 20 octobre 2017, textes d’Arlette Laguiller et de Nathalie Arthaud





Copier :
 
https://www.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/documents/centenaire-revolution-russe.pdf

samedi 4 novembre 2017

PSA, Domidep Argenteuil, agenda militant


Aux sceptiques de la toile rencontrés ces jours derniers

Soyons à leur côté

 


Que les sceptiques de la lutte de classe mettent leurs états-d’âme de côté, et viennent soutenir les travailleurs victimes de la hargne patronale. De ce côté-là, la classe bourgeoise agit pour défendre son ordre et ses profits. Face à la détermination des actionnaires de les accroître, les travailleurs doivent résister et se battre. Cela était vrai hier, l’est aujourd’hui et le sera demain. Les travailleurs ont à leurs côtés pour le faire, des militants dévoués à leur classe. Lorsqu’ils sont dans le collimateur de nos exploiteurs, ne les laissons pas seuls ! Ils sont la preuve vivante de nos combats et de nos espoirs. 

Mercredi 8 novembre

A 10 heures 45

Devant l’EHPAD Domidep-Les Pensées

102 rue Antonin-Georges Belin

A Argenteuil

Pour soutenir Yves, un des animateurs de la grève de mai dernier

Convoqué à un « entretien préalable »
 

Jeudi 16 novembre

A 11 heures

Au Tribunal de Grande Instance

de Versailles

pour soutenir les 9 militants CGT de PSA Poissy qui risquent la prison !

Argenteuil : pour les plus fragiles parmi les plus fragiles, d'expulsion en expulsion


En novembre, en hiver, ils iront où maintenant ?

 



Les habitants de la rue des Aviateurs dans la plaine d’Argenteuil, vers la route de Cormeilles, ont été expulsés hier matin par la force publique et leurs habitats immédiatement détruits au bulldozer.
         Eux et leurs soutiens avaient pu espérer que la loi « Egalité et citoyenneté » votée en janvier dernier pourrait leur faire bénéficier de la « trêve hivernale » des expulsions commencée le 1er novembre. Il n’en a rien été. L'ordonnance  d'expulsion du 27/10, initiée sur plainte de la municipalité,  le précisait, l'occupation illégale d'un terrain constituant une voie de fait, le sursis hivernal était supprimé "de manière à permettre l'expulsion même durant la période entre le 1er novembre et le 31 mars".
         Démonstration est faite que les avancées de la loi, sont aisément contournables. La « justice » en cette occasion satisfait le "donneur d'ordre" le requérant de la force publique, et dénie le nouveau droit des habitants de bidonvilles. La justice se porte aux côtés des forts et non en défense des faibles. Ce n’est guère une surprise.
Les associations de soutien aux Roms sont  confrontées encore une fois à la difficulté de faire appliquer la loi, comme c'est souvent le cas pour la scolarisation en primaire, refusée par les maires, alors que la loi  l'impose  !
         Cette expulsion est d’autant à dénoncer qu’elle concernait un campement dans sur des terrains certes communaux, mais qui sont en déshérence depuis plus de cinquante ans, depuis l’époque où des expropriations avaient eu lieu en vue du doublement projeté de la ZUP du Val Nord.DM

Israël-Palestine, Déclaration Balfour : un siècle d’impérialisme


Un siècle, c’est  beaucoup trop !

                                      Le mur de séparation à Jérusalem-Est


En novembre 1917, Lord Balfour, ministre des affaires étrangères britannique promettait aux organisations sionistes européennes, la création d'un foyer national juif en Palestine. D'autres services britanniques, incarnés par Lawrence d'Arabie, avaient promis dans la même période aux Arabes un État incluant la Palestine. En « divisant pour mieux régner » sur une région appartenant alors à l'empire ottoman, l'impérialisme britannique créait ainsi le conflit qui oppose encore les deux peuples.
La bourgeoisie française fut entièrement complice. En 1916, en pleine guerre, lors des accords secrets dits Sykes Picot, les deux puissances se partageaient le Proche-Orient, la France étendant son empire colonial à la Syrie et au Liban.
Il est grand temps de se débarrasser de cet héritage de charcutage des frontières au détriment des peuples qui ensanglante encore aujourd'hui la planète.

Climat : réfugiés climatiques, pas seulement victimes du climat


Du climat…  et des inégalités

 


A l'occasion de l'ouverture de la COP 23, cette grand-messe internationale sur le climat, l'ONG Oxfam publie un rapport sur les déracinés du climat. Chaque année depuis dix ans, plus de 20 millions de personnes ont déjà dû quitter leur lieu de vie à cause de sécheresses, d'inondations ou de cyclones. Et le pire est à venir, avec des centaines de millions de déplacés d'ici la fin du siècle si, comme tout l'indique, rien n'est fait pour maîtriser le réchauffement climatique.
Non seulement le réchauffement est aggravé par l'irresponsabilité de l'économie de marché, mais ses conséquences sont plus désastreuses pour les pauvres, pires au Bangladesh qu'en Floride.
Si les désordres sont climatiques, les désastres qu'ils engendrent, eux, sont sociaux.

Révolution russe de 1917 (40) : après octobre, faire face à la contre-révolution


Les débuts du pouvoir soviétique : face à la contre-révolution :

Dès la fin octobre, le nouveau pouvoir doit affronter la contre-révolution regroupant dans un comité de salut public tous les ennemis du bolchevisme, des tsaristes aux socialistes-révolutionnaires de droite et aux mencheviks. Victor Serge, militant bolchevik, raconte dans son ouvrage L’an I de la révolution russe, écrit dix ans après les évènements, l’âpreté des combats à Moscou.
« La bataille de rue dura six jours et fut sévère. L’initiative des opérations appartint au comité de salut public qui le 27 octobre (…) sommait le comité révolutionnaire militaire (CRM) [de Moscou] de se dissoudre, dans un quart d’heure. (…)
Le 28, à minuit, les junkers – élèves des écoles militaires – cernent le Kremlin. Déjà le comité de salut public occupe les gares, l’usine électrique, la station centrale des téléphones. Coupé du CRM, le commandant du Kremlin (…) rend la place, sur promesse formelle que ses hommes auront la vie sauve. Il va lui-même ouvrir les portes. Il est aussitôt empoigné, frappé, abreuvé d’outrages par les junkers. Un colonel lui dit : « Tiens ! Vous êtes encore vivant ? Il faut vous tuer. » Les ouvriers de l’arsenal du Kremlin n’apprennent la capitulation que lorsqu’on vient arrêter leur comité de fabrique. (…) Le vacarme de trois mitrailleuses en action se mêle à des cris d’épouvante, à des râles, à des sanglots. (…) Ce massacre n’est pas un fait isolé. Les blancs arrêtaient et fusillaient un peu partout. (…) La terreur blanche débutait. »

L’offensive avortée du général Krasnov

« Kerenski s’était réfugié parmi les cosaques du général Krasnov. (…) Monarchiste ambitieux, destiné à devenir, dans la guerre civile, une des vedettes de la contre-révolution, Krasnov assura qu’ils materaient sans peine l’anarchie installée à Petrograd. Dans la capitale même, le soulèvement militaire préparé par les socialistes-révolutionnaires ne devait-il pas leur aplanir les voies ? [Les cosaques] occupèrent Gatchina et Tsarkoïe-Selo, à moins de vingt kilomètres de la capitale. Les hauteurs de Poulkovo s’élevaient maintenant entre eux et Petrograd. L’artillerie lourde leur infligea du haut de ces collines des pertes sévères (300 à 500 morts, 30 octobre). Les cosaques, surpris par cette résistance, démoralisés par l’agitation, environnés de l’hostilité des populations ouvrières, reculèrent en désordre. (…) [Kerenski] n’eut, cette fois encore, que le temps de filer, au moment où Krasnov, son subordonné – qui le méprisait – se préparait à le livrer aux bolcheviks, « afin de voir s’il n’était pas un lâche ». Krasnov lui-même fut, en somme, livré par ses cosaques. (…) La révolution eut le tort de se montrer magnanime à l’égard du chef de la division cosaque. Il eût fallu le fusiller sur l’heure. Il recouvra, au bout de quelques jours, la liberté sur parole d’honneur de ne plus porter les armes contre la révolution. Mais est-il des engagements d’honneur envers les ennemis de la patrie et de la propriété ? Il alla mettre la région du Don à feu et à sang. »
« Aux Affaires étrangères, Trotsky [nommé commissaire du peuple à ce poste] ne trouva personne. Un prince Tatischeff, mis en état d’arrestation, consentit à la fin à lui ouvrir les secrétaires. Le commissariat des Affaires étrangères fonctionnait à Smolny, sans installation ni personnel. Trotsky, d’ailleurs absorbé par les tâches militaires, se faisait à ce moment, de la politique étrangère, une idée sommaire : « Ma mission est restreinte : publier les traités secrets et fermer boutique. »

L’appel de Lénine à l’initiative des masses

Pour défendre la révolution, Lénine s’adressait aux soldats, aux ouvriers et aux paysans. Le 22 novembre, au premier congrès de la marine de guerre de Russie : « Les masses ont pris conscience de leurs forces et, sans se laisser troubler par les persécutions de la bourgeoisie, ont commencé à gérer elles-mêmes l’État. Au début, des difficultés peuvent surgir, une préparation insuffisante peut se faire sentir. Mais il faut apprendre pratiquement à administrer le pays, se rendre maître de ce qui était naguère le monopole de la bourgeoisie. »
Le 4 novembre, aux ouvriers du soviet de Pétrograd : « La masse ouvrière doit organiser le contrôle et la production sur une vaste échelle nationale. C’est dans l’organisation de la masse laborieuse, et non d’un certain nombre d’individus, que réside le gage du succès. »
Le 6 décembre, aux paysans, lors du IIe congrès des soviets des députés paysans de Russie : « Camarades paysans ! Méditez notre message, notre appel lancé par les députés des paysans aux paysans de toutes les nations de la Russie, lisez notre appel dans chaque village, dans chaque isba, examinez-le à toutes les réunions, à toutes les assemblées, dans toutes les institutions rurales sans exception, prenez vous-mêmes sur place des décisions fermes, inébranlables. Car c’est avant tout de vos décisions, des décisions de la majorité du peuple, des décisions des paysans eux-mêmes, que dépend le sort de notre patrie. »