L’existence d’une force potentielle révolutionnaire, le monde du
travail la démontra dès les débuts de sa formation
Ce n’est pas seulement parce que
les travailleurs sont exploités pour produire du profit et qu’ils n’ont
personnellement aucun intérêt à la survie du capitalisme, qu’ils sont la force
qui, dans un pays comme à l’échelle du monde, pourrait prendre le pouvoir à la
bourgeoisie. C’est parce qu’ils peuvent être la seule force collective apte à
le faire.
La
classe ouvrière est elle-même un produit du développement du capitalisme. Elle
apparaît avec la révolution industrielle dans des usines organisées autour de
l’utilisation de machines, dès la fin du XVIIIème siècle en Angleterre avant
que cette industrialisation gagne la partie occidentale de l’Europe.
Dès
les premiers temps de son développement, le monde des ateliers et des usines va
non seulement tendre à voir naître en son sein des organisations de résistances
à l’exploitation capitaliste, mais également faire émerger des femmes et des
hommes attirés par la nécessité de supprimer le capitalisme lui-même. Une idée
qui a très tôt été formulée par des intellectuels qui considèrent que le
capitalisme devra lui aussi laisser la place à un autre type de société.
Mais
sa puissance en tant que force susceptible de prendre le pouvoir, le monde du
travail va en faire la démonstration concrète lors d’épisodes qui ébranlèrent
les certitudes de la classe bourgeoise, dans les années 1840 en Angleterre, et
à l’occasion de deux mouvements fameux sur lesquels nous reviendrons, la
Révolution de 1848 et la Commune de Paris de 1871 en France.
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