Service
de réanimation - Ile-de-France : Saturation totale
Echo d'entreprise
13/04/2020
Après celles de l’Est, les
réanimations d’Île-de-France ont à leur tour été débordées.
Le directeur de l’Agence
nationale de santé (ARS) disait le 19 mars : « Au-delà de 1 300,
les patients pourront toujours être accueillis, mais sur un mode plus dégradé
.» Dimanche soir 5 avril, il y avait 2 506 personnes en réanimation.
Dans les hôpitaux les soignants
se sont débrouillés comme ils ont pu. Les médecins ont du choisir entre refuser
les patients ayant le moins de chance de survivre à la réanimation et utiliser
du personnel insuffisamment formé et du matériel dépassé ou pas complètement
adapté.
Le problème de la saturation des
réanimations reste entier et pour plusieurs semaines. Il semble que moins de
patients arrivent chaque jour mais ils s’additionnent à ceux qui sont déjà-là,
car très peu en sont déjà sortis.
Des collectifs associés à de
nombreux syndicats réclament aujourd’hui de réquisitionner l’ensemble des
forces industrielles afin de produire les médicaments et dispositifs
nécessaire. C'est une nécessité, quitte à contraindre le patronat concerné.
RATP Bus
- Ile-de-France : Bas les masques !
Echo d'entreprise
13/04/2020
Après avoir refusé le port d’un
masque pour les travailleurs de la maintenance, des bus et du métro, la RATP
les distribue depuis mercredi 8 avril, plus d’un mois après que cela ait été
demandé. Ce ne sont que des masques chirurgicaux, qui n’offrent pas la protection
des FFP2.
Il y a même eu des cas où des
chefs avaient menacé de suites disciplinaires ceux qui en auraient mis.
L’écœurement des travailleurs est grand, surtout après la mort de deux salariés
dont le dernier n’avait que 37 ans. Il était agent de sécurité, sportif, et
avait d’ailleurs exercé un droit de retrait, face aux conditions de travail
dans des locaux exigus et des véhicules d’intervention où l’on passait des
heures à plusieurs.
Même pour assurer le minimum de
protection aux salariés qui jouent leur vie tous les jours, la RATP fait tout
avec dix métros de retard.
Hôpitaux
de l’Ariège : Le vide dans la vallée
La direction du Centre Hospitalier Intercommunal des Vallées de l'Ariège
(CHIVA) a décidé de fermer le service d'urgences de Lavelanet, pour soi-disant
concentrer les moyens sur l'hôpital de Foix-Pamiers, le temps de la crise liée
au Covid-19. Depuis le 1er avril, hospitaliers et patients doivent donc faire
plus de 30 minutes de voiture pour aller travailler ou se faire soigner.
Alors qu'on ouvre des hôpitaux de campagne, là on ferme un service en état de
fonctionnement, en pleine épidémie. Sans compter que cette fermeture pourrait
bien devenir définitive. Face à l'épidémie, les autorités déshabillent Pierre
sans même habiller Paul.
Des
difficultés aggravées pour les travailleurs précaires des lycées
Brève
13/04/2020
Dans les lycées de la Région
Centre-Val de Loire, les contractuels sont nombreux pour assurer l’entretien
des locaux ou faire fonctionner la cantine. En temps ordinaire, ils
enchaînent souvent plusieurs CDD pendant l’année scolaire, entre les vacances
qui ne sont pas payées. Avec la crise sanitaire du Covid-19, les contrats qui
se terminaient n’ont pas été renouvelés. Certains de ces travailleurs se trouvent
ainsi sans emploi ni ressource depuis fin mars.
S’inscrire à Pole Emploi est un
vrai casse-tête, et même quasi impossible quand on est confiné, que les locaux
de l’agence sont fermés et qu’on doit se débrouiller avec les moyens du bord en
informatique, moyens parfois inexistants. Quant à avoir tous les papiers et
justificatifs demandés, ce n’est pas gagné non plus.
Avec la crise du coronavirus,
pour les travailleurs précaires des services de l’Etat, l’aggravation des
difficultés est brutale. Grâce au nombre croissant de travailleurs au statut
précaire, l’État fait des économies. Il ne fera, espérons-le, pas celle de la
révolte !
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