mardi 14 avril 2020

Crise du coronavirus et situation dans les établissements hospitaliers et les entreprises


 Service de réanimation - Ile-de-France :  Saturation totale

Echo d'entreprise
13/04/2020

Après celles de l’Est, les réanimations d’Île-de-France ont à leur tour été débordées.
Le directeur de l’Agence nationale de santé (ARS) disait le 19 mars : « Au-delà de 1 300, les patients pourront toujours être accueillis, mais sur un mode plus dégradé .» Dimanche soir 5 avril, il y avait 2 506 personnes en réanimation.
Dans les hôpitaux les soignants se sont débrouillés comme ils ont pu. Les médecins ont du choisir entre refuser les patients ayant le moins de chance de survivre à la réanimation et utiliser du personnel insuffisamment formé et du matériel dépassé ou pas complètement adapté.
Le problème de la saturation des réanimations reste entier et pour plusieurs semaines. Il semble que moins de patients arrivent chaque jour mais ils s’additionnent à ceux qui sont déjà-là, car très peu en sont déjà sortis.
Des collectifs associés à de nombreux syndicats réclament aujourd’hui de réquisitionner l’ensemble des forces industrielles afin de produire les médicaments et dispositifs nécessaire. C'est une nécessité, quitte à contraindre le patronat concerné.

RATP Bus - Ile-de-France :  Bas les masques !

Echo d'entreprise
13/04/2020
Après avoir refusé le port d’un masque pour les travailleurs de la maintenance, des bus et du métro, la RATP les distribue depuis mercredi 8 avril, plus d’un mois après que cela ait été demandé. Ce ne sont que des masques chirurgicaux, qui n’offrent pas la protection des FFP2.
Il y a même eu des cas où des chefs avaient menacé de suites disciplinaires ceux qui en auraient mis. L’écœurement des travailleurs est grand, surtout après la mort de deux salariés dont le dernier n’avait que 37 ans. Il était agent de sécurité, sportif, et avait d’ailleurs exercé un droit de retrait, face aux conditions de travail dans des locaux exigus et des véhicules d’intervention où l’on passait des heures à plusieurs.
Même pour assurer le minimum de protection aux salariés qui jouent leur vie tous les jours, la RATP fait tout avec dix métros de retard.

Hôpitaux de l’Ariège : Le vide dans la vallée

            La direction du Centre Hospitalier Intercommunal des Vallées de l'Ariège (CHIVA) a décidé de fermer le service d'urgences de Lavelanet, pour soi-disant concentrer les moyens sur l'hôpital de Foix-Pamiers, le temps de la crise liée au Covid-19. Depuis le 1er avril, hospitaliers et patients doivent donc faire plus de 30 minutes de voiture pour aller travailler ou se faire soigner.
            Alors qu'on ouvre des hôpitaux de campagne, là on ferme un service en état de fonctionnement, en pleine épidémie. Sans compter que cette fermeture pourrait bien devenir définitive. Face à l'épidémie, les autorités déshabillent Pierre sans même habiller Paul.

Des difficultés aggravées pour les travailleurs précaires des lycées
Brève
13/04/2020
Dans les lycées de la Région Centre-Val de Loire, les contractuels sont nombreux pour assurer l’entretien des locaux ou faire fonctionner la cantine.  En temps ordinaire, ils enchaînent souvent plusieurs CDD pendant l’année scolaire, entre les vacances qui ne sont pas payées. Avec la crise sanitaire du Covid-19, les contrats qui se terminaient n’ont pas été renouvelés. Certains de ces travailleurs se trouvent ainsi sans emploi ni ressource depuis fin mars.
S’inscrire à Pole Emploi est un vrai casse-tête, et même quasi impossible quand on est confiné, que les locaux de l’agence sont fermés et qu’on doit se débrouiller avec les moyens du bord en informatique, moyens parfois inexistants. Quant à avoir tous les papiers et justificatifs demandés, ce n’est pas gagné non plus.
Avec la crise du coronavirus, pour les travailleurs précaires des services de l’Etat, l’aggravation des difficultés est brutale. Grâce au nombre croissant de travailleurs au statut précaire, l’État fait des économies. Il ne fera, espérons-le, pas celle de la révolte !

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