dimanche 12 juillet 2020

Argenteuil, Espérance banlieue, en banlieue aucune espérance de ce côté-là !


Hors d’une École de qualité ouverte à tous, point d’espérance

 
Aux antipodes d'une École émancipatrice
Un des aspects étonnant de la campagne électorale qui vient de se tenir à Argenteuil a été le silence quasi-général sur le bilan à faire sur les six années écoulées 2014-2020 de la municipalité conduite par Georges Mothron qui vient d’être reconduit. Son principal concurrent a bien tenté de le faire mais cela était noyé dans la masse de ce que son équipe a pu produire au point que cela en a été totalement inaudible. Et sur un certain nombre de plans, le challenger était tellement d’accord avec son champion que le silence a été de rigueur.
         C’est le cas du rapport entre les communautés religieuses et la municipalité qui pose problème à Argenteuil depuis maintenant longtemps. Lié à cette question, c’est aussi le rapport que les municipalités précédentes ont entretenu avec l’école privée.
         Ainsi lors de la campagne électorale il n’a pas été question de l’aide inadmissible apportée au réseau « Espérance banlieue » qui s’est installé dans des locaux municipaux depuis plusieurs années rue d’Ascq, sans que l’on connaisse les conditions dans lesquelles cela s’est fait.
         Nous aimerions d’autant plus les connaître que, si l’on en croit un reportage du Parisien il y a une semaine ce réseau est en crise. Le produit d’appel qu’il avait installé à Montfermeil serait en voie de liquidation. Des dissensions internes le minerait. Les résultats ne seraient pas à la hauteur de ceux qui étaient attendus.
         Alors, où en sommes-nous à Argenteuil ? Quand la municipalité récupère-t-elle les locaux de la rue d’Ascq si nécessaires aux activités du quartier du Val- Sud qui en ont été privé ? DM

samedi 11 juillet 2020

Chômage partiel : fraude au chômage partiel, coup double pour le patronat


Fraude au chômage partiel : coup double pour le patronat

08 Juillet 2020

Depuis le début de la crise sanitaire, les patrons n’ont pas trop dû mettre la main à la poche pour indemniser les millions de salariés mis en chômage partiel. L’État et l’Unedic y ont pourvu. À cette fin, 31 milliards ont été budgétisés sur l’année 2020 et plus d’un million d’entreprises ont déjà utilisé le dispositif.
Pour une grande part du patronat, ce large usage de l’argent étatique ne suffit pourtant pas. Dans de très nombreuses entreprises, grandes et petites, la direction a demandé aux salariés placés en chômage partiel d’assurer tout ou partie de leur activité – bref de travailler sans que cela lui coûte un centime. Cela a particulièrement touché les entreprises qui ont utilisé le télétravail.
Ce que beaucoup de travailleurs pouvaient facilement constater autour d’eux a fini par remonter aux oreilles de l’ex-ministre du travail Pénicaud. Pourtant partisane d’une société de la « confiance » envers le patronat, elle a fini par organiser depuis la mi-mai une série de contrôles concernant seulement 1 % des entreprises.
Un mois et demi plus tard, les premiers résultats tombent : sur 3 000 contrôles, 600 déclarations patronales sont dites erronées mais relevant de la bonne foi et 850 d’une fraude pure et simple. Au total, une entreprise contrôlée sur deux aurait ainsi profité indûment de tout ou partie de la subvention étatique.
Effrayé de sa propre audace, le ministère a tenté de minimiser ses résultats en expliquant qu’il avait ciblé les contrôles sur des entreprises potentiellement frauduleuses mais qu’il « espérait » que le reste du patronat se montre plus honnête. Il peut aussi attendre de la neige pour la semaine prochaine…
                                                            Livio Fioretti (Lutte ouvrière n°2710)


Aéroports de Paris : ADP prévoit 600 suppressions de postes


Les licenciements continuent



Après Airbus et Air France, c'est Aéroport de Paris, ADP, qui annonce des suppressions de postes. Il compte se débarrasser de 600 travailleurs sur les 6 300 du groupe. Il prévoit aussi d'imposer un « accord de performance collective » pour celles et ceux qui resteront dans l'entreprise, assorti de reculs importants sur les rémunérations et les conditions de travail.
         Le grand patronat en général et celui de l'aéronautique en particulier tranchent dans le vif pour maintenir leurs profits. Le refus et la mobilisation de l'ensemble du monde du travail s'imposent.

Expulsions locatives : Été ou hiver, non aux expulsions !


Un drame insoluble sans pouvoir au service total de la population


Depuis hier vendredi 10 juillet, la levée de l'état d'urgence sanitaire marque la fin de la trêve hivernale pour les expulsions locatives, trêve prolongée en raison de la crise du Covid. Selon le ministre du Logement, il n'y aura pas d'expulsion sans relogement. Mais que vaut une parole de ministre ? Et cela fait des années et des années que les promesses de relogement restent lettre morte. Car ce ne sont pas quelques milliers de places en hôtel ou en structures d'urgence qui résolvent durablement le problème.
         Les difficultés pour se loger ne peuvent que s'aggraver avec les pertes de salaire dues au chômage partiel, sans parler de l'explosion du chômage et de la précarité. Un moratoire des loyers, la réquisition de tous les logements vides et leur réhabilitation immédiate, en attendant la construction à prix coûtant de tous les logements qui manquent, voilà ce que serait la politique d'un gouvernement au service de la population.

ANTS : des titres sécurités peut-être, mais plus certainement, un parcours du combattant pour les obtenir


Simplification ? Non, apparemment, bac+10 est nécessaire



In vivo ou devant l’ordinateur. Le même recul du service. Ici l’agence CPAM

Sous prétexte de simplifier les démarches administratives, nombreuses sont parmi elles celles qui ne sont plus accessibles que par internet. Dans la réalité, les demandeurs se heurtent à un parcours numérique très compliqué dont il n’est pas facile de se dépatouiller. Cela est déjà difficile lorsque l’on maîtrise un tant soit peu l’ordinateur. Pour toutes les personnes qui ne l’utilisent pas ou ne le maîtrisent pas, ils entrent dans le royaume de Kafka.
         Voilà ci-dessous un message d’une colère bien compréhensive dont nous partageons l’essentiel d’un habitant d’Argenteuil, très révélateur d’une situation qui relève de la dégradation des services publics nécessaires à la population. Par ailleurs, il faut rappeler la dégradation des conditions de travail à la mairie d'Argenteuil dont le maire est responsable. Situation qui ne doit empêcher ni la serviabilité ni l'empathie.

« Petite visite furibarde sur le site ANTS qui "sert" au renouvèlement de la carte d'identité...  Et petit mot laissé après 20 minutes perdues sur le site :
" Bonjour
Pensez-vous que ce soit normal que lorsque l'on indique une adresse à Argenteuil 95100, le point sur la carte soit en plein océan à la longitude d'Accra et à la latitude de Libreville ??? avec un cadre "Résultats" totalement BLANC, VIDE, NADA !
Les démarches pour une personne de 90 ans à qui on demande à la fois de savoir se servir d'Internet (mes parents n'ont jamais eu d'ordinateur) et EN PLUS de venir en déambulateur à la mairie est PUREMENT SCANDALEUSE. Simplification des démarches administratives ??? De qui se moque-t-on, d'autant que les fonctionnaires municipaux ont en l’occurrence particulièrement antipathiques, peu serviables (euphémisme) et dépourvus de toute forme d'empathie. »
TOUT CELA EST SCANDALEUX, SCANDALEUX, SCANDALEUX !!!
Merci pour votre réponse et la résolution de ce problème
Jean-Paul B., fils (57 ans, ingénieur BAC+5) de la personne concernée"

La fête de Lutte ouvrière des 26 et 27 septembre prochain. Réservez ces dates, achetez la carte d’entrée


Un rassemblement fraternel, un rassemblement du monde du travail



Dans la situation qui s’annonce avec les coups que s’apprêtent à donner au monde du travail les actionnaires des grands groupes financiers et industriels, il faut que nous nous retrouvions vite en septembre. La fête de Lutte ouvrière qui aura lieu 26 et 27 septembre à Presles dans le Val d’Oise nous donne l’occasion de nous retrouver pour réfléchir sur la politique à mener, pour discuter et échanger, cela dans un cadre festif.

Dès maintenant, réservez votre carte d'entrée



Valable pour les deux jours, la carte d'entrée ne vous coûtera que 10€ si vous l'achetez à l'avance et 15€ si vous la prenez à l'entrée. Nous faisons cette remise pour remercier ceux qui nous aident à préparer la Fête en nous donnant les moyens de faire les avances, ou de verser des arrhes aux fournisseurs ou aux artistes. L'entrée est gratuite pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés. À l'intérieur de la fête, tous les spectacles, débats, « services », sont gratuits pour tous. Ne sont payants que la nourriture, les objets artisanaux, les livres, les disques, et certaines attractions particulières.

À Argenteuil et dans la région, réservez là au :
0699499864
MDommarie@aol.com

vendredi 10 juillet 2020

Airbus, Sanofi, Nokia… Face à une attaque multiple, la nécessité d’une riposte générale


Travailler moins pour travailler tous…




Photo : @EspaceDesLuttes via Twitter

Plusieurs manifestations ont eu lieu mercredi 8 juillet contre les plans de suppressions d'emplois des grandes entreprises : à l'aéroport de Blagnac à Toulouse pour Airbus, à Morlaix pour Hop, la filiale d'Air France, à Paris pour Nokia et Sanofi, etc.
         Toutes ces entreprises qui se prétendent en difficulté ont accumulé de l'argent pendant des années grâce au travail de leurs salariés, de ceux de leurs sous-traitants, tout en profitant des aides de l'Etat.
         Aujourd'hui, il n'y aucune raison d'accepter la moindre suppression de poste. S'il y a moins de travail, il faut le répartir entre tous ceux qui ont besoin d'un salaire pour vivre, en prenant sur les profits présents et passés.

Nathalie ARTHAUD ce soir à 22 heures sur LCI

APC : Accord de performance collective : refuser le chantage à l’emploi. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.


Accord de performance collective : refuser le chantage à l’emploi
08 Juillet 2020

L’épidémie de coronavirus et ses conséquences sanitaires et économiques ont donné au patronat un nouveau prétexte pour faire pression sur les salariés. En plus des vols de congés, de l’allongement des journées de travail et des arnaques au chômage partiel et au télétravail pratiquées par les patrons petits et grands de façon instinctive, il existe une méthode scientifique et légale de procéder : l’accord de performance collective (APC).


Cette disposition, une modification du Code du travail adoptée au début du règne de Macron, permet d’imposer pour un temps prétendument limité une baisse des salaires et une modification des horaires de travail. Cette dégradation des conditions de vie des travailleurs est évidemment présentée comme nécessaire pour passer un cap difficile.
L’autre solution, disent les patrons la main sur le cœur, consisterait en des licenciements voire une fermeture pure et simple de l’entreprise. Lorsque l’accord est signé, et il suffit pour cela de trouver quelques syndicalistes complaisants, il a force de loi. Les travailleurs ne peuvent pas refuser de s’y plier, sous peine de licenciement !
Le patronat, les ministres qui transforment ses désirs en textes de loi et le chœur médiatique qui applaudit béatement, présentent les APC comme des accords entre gens de bon sens, acceptant librement des sacrifices pour se sortir ensemble d’un mauvais pas. Certains patrons ne vont-ils pas jusqu’à diminuer un peu leurs gains voire même jusqu’à différer le versement des dividendes aux actionnaires ? Ils ne vont pourtant jamais jusqu’à ouvrir leurs livres de comptes et surtout pas jusqu’à révéler le montant des fortunes des propriétaires.
Les APC sont des marchés de dupes. Rien en fait ne garantit que les emplois seront conservés.
La liste est longue des entreprises où les salariés ont été contraints aux sacrifices et ont fini par se retrouver au bureau de chômage, depuis Continental à Compiègne jusqu’à Michelin à La Roche-sur-Yon. Et si l’entreprise continue à tourner, rien ne garantit non plus le retour aux anciennes conditions de travail et de salaire. Les ouvriers de Smart, en Moselle, avaient été contraints de travailler 39 heures payées 37. Non seulement personne ne leur a jamais parlé de revenir à 37, mais, aujourd’hui, le patron cherche un repreneur pour l’usine.
Les APC ne concernent pas des cafetiers de quartiers ruinés par le confinement où des patrons de campings attendant l’estivant, mais de grandes entreprises multinationales et multimilliardaires, Ryanair, Derichebourg, Valéo… Ce sont ces entreprises, leurs propriétaires en fait, qui font les lois, indiquent la tendance et orchestrent la lutte de la classe capitaliste pour défendre ses profits. Pour eux la réduction des salaires sous menace de licenciement, longtemps interdite par le Code du travail, est désormais à l’ordre du jour.
Il y a 150 ans, le patron postait son contremaître à l’entrée de la filature pour annoncer « à partir d’aujourd’hui, ce n’est plus trois francs, mais deux. Et si tu n’es pas content, il y en a d’autres pour prendre ta place ». Le patronat d’aujourd’hui et son personnel politique n’ont fait qu’enrober la phrase du miel hypocrite d’un prétendu dialogue social.
                                                           Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2710)