mardi 31 décembre 2019

Argenteuil : vieux projets urbains et promesses électorales


Le hic, c’est que sœur Anne et frère Georges ne voient rien venir

 


La municipalité sortante d’Argenteuil fait sa « com » à l’approche des prochaines élections de mars prochain. C’est de bonne guerre. Le hic, c’est qu’au-delà de décisions très contestables ces six dernières années sur lesquelles nous reviendrons, elle n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Alors, il y a les projets ! Pour demain, pour après-demain, pour jamais, mais cela, il ne faut surtout pas laisser entendre cela.
Après avoir mis de côté le temps de la campagne le projet Cap Héloïse qui n’est, le moins que l’on puisse dire, pas porteur, la municipalité tente d’attirer l’œil du chaland sur d’autres espérances. C’est ce qui apparaît cette semaine dans un article de La Gazette du Val d’Oise, à propos du projet de restructuration du secteur Henri Barbusse-place du 11 novembre-berges de la Seine, présenté lors d'une réunion qui s'est tenue dernièrement dans le quartier.
Certes, la municipalité a des ambitions, elle les a même depuis une quinzaine d’années : une berge avec une promenade, avec une piscine peut-être… On rêve…
          Bien évidemment, les habitants du quartier sont plus que sceptiques. Et ce que rapportent La Gazette de ce que pensent certains d’entre eux exprime, à n'en pas douter, l’avis de tout un quartier : « On parlait déjà de tout ça il y a dix ans, mais rien n’a bougé. Tout ce que vous annoncez, c’est pour dans cinq à dix ans. Que faites vous en attendant, contre la dégradation de la voirie, les problèmes d’éclairage ? Vous nous faîtes rêver avec vos projets, mais que va -t-il se passer après les élections de mars 2020 ? ».
Il va se passer ce qui s’est passé après les élections de 2008, après celles de 2014… Mais la municipalité l’affirme, cette fois, ce n’est pas du chiqué… Les travaux vont commencer en 2020 ! Qu'on se le dise ! DM

lundi 30 décembre 2019

Opéra de Paris : danseuses, musiciens, techniciens : tous des travailleurs solidaires


N’est pas joueur de flûte de Hamelin qui veut

 


Le caractère « universel » de la réforme du gouvernement a du plomb dans l’aile. Il tente -à la marge- en faisant quelques concessions catégorielles, d’arrêter ici ou là la mobilisation.
         En tout cas, cela ne semble pas prendre à l’Opéra de Paris. Si l’on en croit la presse, « Les danseurs de l'Opéra de Paris ont opposé une fin de non-recevoir au gouvernement malgré la concession qu'il souhaitait accorder à ce corps de métier. L'exécutif a en effet proposé aux danseurs de Opéra de Paris, en grève contre le projet de réforme des retraites, que le nouveau texte entre en vigueur seulement pour les danseurs recrutés à partir de 2022…
…«La réforme entrera en vigueur pour les danseurs recrutés après le 1er janvier 2022, tandis que les règles actuelles seront maintenues pour les danseurs recrutés avant cette date», écrivent le ministre de la Culture Franck Riester et le secrétaire d’État chargé des retraites Laurent Pietraszewski dans un courrier du 23 décembre adressé au directeur général de l'Opéra de Paris Stéphane Lissner, révélé par Les Echos. 
Dans un texte publié le lendemain et partagé sur Facebook par plusieurs danseurs de l'Opéra, ces derniers ont rejeté le geste du gouvernement. «Il nous est proposé d'échapper personnellement aux mesures, pour ne les voir appliquées qu'aux prochaines générations. Mais nous ne sommes qu'un petit maillon dans une chaîne vieille de 350 ans. Cette chaîne doit se prolonger loin dans le futur: nous ne pouvons pas être la génération qui aura sacrifié les suivantes», disent-ils. Les danseurs de l'Opéra de Paris (Garnier et Bastille) partent actuellement à la retraite à 42 ans compte tenu de la «pénibilité» de leur métier, des risques de blessure et du fait que la majorité des danseurs peut difficilement continuer à danser les grands ballets au-delà de cet âge avec le même niveau d'excellence. »
         Et ce qui est vrai pour les travailleurs de l’Opéra, même dans d’autres conditions et pour d’autres raisons, l’est tout autant pour tous les travailleurs. Le retrait du projet Macron s’impose.
         En attendant, n’est pas joueur de flûte qui veut. C’est ce que cette petite leçon administrée à l’Opéra de Paris démontre. DM

APL, un recul de calendrier à mettre au bénéfice de l’action des grévistes


Macron, Philippe, pas à l’aise

 
 

La mise en place des nouvelles attaques du gouvernement contre les APL viennent de connaître un nouveau report. Elles devaient entrer en application au premier janvier. Elles sont reportées au 1er avril prochain.
         Les serviteurs de la bourgeoisie s’en indignent : «Le manque à gagner pour l'Etat ? Au moins 250 millions d'euros, qui s'ajoutent au milliard d'euros déjà perdus l'an dernier du fait des trois reports précédents. Sous couvert de problèmes techniques, la réforme est renvoyée à des jours meilleurs, au 1er avril… dix jours après les élections municipales. »
         Leur application dans la période actuelle aurait bien davantage mis de l’huile sur le feu. C’est cela qui a inquiété le gouvernement.
         A l’inverse, ce gain si l’on peut dire, même limité, pour les locataires concernés est incontestablement à mettre à l’actif de la grève ! DM

CDD multi-remplacement : toujours plus flexible


Toujours plus de flexibilité

 


Le gouvernement a signé mi-décembre un décret définissant les onze secteurs d’activité dans lesquels le CDD « multi-remplacement » pourra être expérimenté jusqu’à fin 2022. Dans le commerce, l’agro-alimentaire, le nettoyage ou le transport routier, ce contrat permettra au patronat d’employer un salarié à durée déterminée, sans avoir à préciser sur quel poste. Ainsi, un employé de restauration collective pourrait être plongeur une semaine, une autre semaine chauffeur-livreur ou serveur au gré des absences des embauchés.
L’objectif avancé par le gouvernement serait de lutter contre le nombre de contrats courts. En réalité, c’est un cadeau de plus pour le patronat pour augmenter encore la flexibilité des travailleurs.
En prétendant lutter contre la précarité, le gouvernement va au contraire l’aggraver !

Pinault : un tableau incontestable : un pognon de dingue


 

« Voler en grand et restituer en petit, c'est la philanthropie » (Paul Lafargue). Cela vaut également pour les fondations culturelles.

 
Leur obsession : laisser un nom

Le milliardaire F. Pinault ouvrira son musée d’art contemporain à la Bourse du Commerce à Paris en juin 2020.
Bonne fille, la municipalité de Paris a racheté l’édifice que Pinault loue et qu’il a restauré pour la modique somme de 150 millions d’euros.
Il fallait cela pour cet « écrin » où Pinault compte exposer sa collection personnelle riche de… 5 000 pièces !

Argenteuil : Il faut développer l’action parmi les travailleurs d’Argenteuil


Justement parce qu’il y a de la marge, on peut mobiliser largement

 
                                                                                                              Photo NPA

Une employée municipale dont le compagnon est impliqué depuis le 5 décembre dans la grève m’a transmis ses interrogations sur comment mobiliser les travailleurs d’Argenteuil qui, selon elle, ne sont pas, dans leur immense majorité, entrés dans l’action.
         Ces interrogations sont totalement justifiées et doivent effectivement être partagées par tous ceux qui considèrent que c’est le moment de rejoindre la mobilisation des grévistes qui eux, ont dépassé les trois semaines de grève. Oui, d’autant plus que ces derniers ont surmonté tous les obstacles que les serviteurs de la bourgeoisie, parmi lesquels nombre de médias ont tenté de mettre sur leur route en profitant de la période des fêtes.
         Argenteuil compte des dizaines de milliers de travailleurs, avec de fortes concentrations dans le personnel communal, à l’hôpital, chez Dassault, à l’Éducation nationale, dans les centres commerciaux, à Argenteuil ou aux alentours…
         Les 5 et 17 décembre, trois cars ont emmené des manifestants locaux aux deux principales manifestations parisiennes. Cela démontre qu’il y a de la marge, beaucoup de marge, pour amener à l’action tous ceux qui n’y sont pas encore.
         Dans les jours qui viennent, en particulier après le 1er janvier, les discussions doivent se développer, des réunions, des assemblées générales si possible doivent être réalisées.
         Le gouvernement n’est pas solide dans ses baskets. Ce serait le moment de lui montrer que sans les travailleurs, rien ne peut se faire, et de lui montrer tout ce que nous avons accumulé sur le coeur. DM

dimanche 29 décembre 2019

Grève, SNCF, RATP, Raffineries, la colère, la grève, la lutte, plus que jamais d’actualité


« On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, on est là, pour l’honneur des travailleurs »… et pour les revendications !

Au milieu du beau des fêtes, des photos d’hier, de Paris, de Tergnier, de Saint-Brieuc qui montrent de la volonté, de la détermination, de la joie, et une fraternité montante…









Les Échos : écho des Échos, la bourgeoisie s’inquiète


Leur moral faiblit dit un de leurs thermomètres

 


Comme chacun sait, le journal économique Les Échos s’adresse aux « milieux d’affaires », c’est-à-dire, indirectement aux classes privilégiées, aux actionnaires, aux rentiers qui suivent l’évolution de leur portefeuille d’actions, bref à la bourgeoisie. Et quand Les Échos s’inquiètent, c’est que la bourgeoisie s’inquiète. Tous s’inquiètent de la permanence du mouvement de grève actuel.
         C’est ce que l’on pouvait mesurer avant-hier dans son éditorial et dans un article de Jacques Attali, un rallié à Macron de la première heure.
L'éditorial des Echos se plaint du "pognon de dingue" que coûte déjà le projet de réforme avant d'avoir été adopté. En cause, non seulement les mesures catégorielles ou compensations promises à différentes catégories, mais surtout le report de la réforme des APL qui fait bondir le journal patronal parce que cette réforme allait rapporter gros et que le gouvernement s'est empêtré et semble tétanisé.
"On comprend que dans le contexte explosif des dernières semaines, le gouvernement ne prenne pas le risque de pousser les étudiants dans la rue, et avec eux les 6 millions de Français qui touchent les APL (...)
Le problème est qu'aucune économie, même juste, ne semble plus envisageable aujourd'hui. Dans la majorité, et même à Bercy, c'est le fatalisme qui règne : pour faire passer la réforme des retraites, l'Etat devra forcément lâcher des milliards d'euros -un comble quand certains n'y voient qu'austérité !"
Quant à l’article de Jacques Attali, lui qui disait encore de son poulain le 21 novembre dernier que "globalement, le mandat de Macron est une réussite", essaye laborieusement d'expliquer le rejet de la réforme qu'il avait pourtant recommandée à Macron. Il découvre que des individus normalement constitués n'acceptent pas une amputation d'un membre sain, même si on leur promet une prothèse " qu'on vous jure être plus efficace et plus juste que le membre réel".
Il lui a fallu 27 jours de grève et le soutien de l'opinion ouvrière à la grève pour découvrir cela
En tout cas, on peut voir que ce n'est quand même pas le gros-gros moral dans le camp d'en face... Raison de plus pour envoyer de partout nos veux de grévistes du nouvel an...