samedi 22 juin 2019

Iran : l’impérialisme américain joue avec le feu


Bien capable de plonger des populations entières dans la terreur et le chaos. 


Généraux américains

Dans le bras de fer entre les dirigeants de l'impérialisme américain et le gouvernement iranien, Washington accentue encore la pression. Jeudi 20 juin, sous prétexte de riposter à la destruction de plusieurs de leurs drones, les chefs militaires des États-Unis ont donné leur autorisation au décollage de bombardiers en vue d'attaques directes sur l'Iran, avant que Trump, d'abord favorable à l'opération, ne fasse revenir les avions à leur base. Mais le blocus contre l'Iran se poursuit avec ses conséquences terribles pour la population.
Cette fois, l'impérialisme américain en est donc resté au stade de la provocation, sans prendre le risque de l'embrasement militaire. Mais toute sa politique passée au Moyen-Orient montre qu'il est capable de plonger des populations entières dans la terreur et le chaos.

Argenteuil et Valls, V. comme ventilateur, une brève qui fera plaisir à tous ceux qui gardent la mémoire


Valls à mille temps

Manuel Valls s’était illustré en France par la rapidité avec laquelle il changeait de pied.
Concurrent et critique sévère de Hollande durant la primaire socialiste de 2011, il en était devenu le directeur de campagne, puis le ministre.
Ministre de l’Intérieur de gauche, il se fit chasseur de Roms, expulseur de migrants et proféra des discours que n’aurait pas reniés Le Pen quant aux immigrés. Participant au primaire du PS en 2016, il appela tout de même à voter Macron, et conserva ainsi son siège de député.
Passant les Pyrénées pour conquérir la mairie de Barcelone, Valls a fait campagne au nom de la droite espagnole contre la maire sortante, classée comme d’extrême gauche. Arrivé en quatrième position, voilà qu’il change d’alliance et se rallie à celle qu’il a combattue. Et Valls d’expliquer benoîtement qu’il a « changé la façon de faire de la politique ».
En effet. Jusque-là on comparait les politiciens qui changeaient au gré du vent à des girouettes. Valls, lui, tourne plus vite qu’un ventilateur...
                                                            P. G. (Lutte ouvrière n°2655)

 
Bonimenteur, une vraie profession

Éducation Argenteuil – classe en sursis pour des chiffres totalement discutables


Maintien de la classe à l’école maternelle Volembert



Nous évoquions de quelle façon les édiles ou ceux qui veulent les remplacer sont bien loin de la vie réelle des habitants et des quartiers. Ce qui se passe à l’école maternelle Volembert en est une illustration. Une de plus.
         Certes, il a fallu que nous circulions à pied dans le quartier pour lire une affiche des enseignants de cette école qui exprimait un cri de colère.
         Une classe de cette école d’un quartier populaire a été prévue d’être fermée par la direction académique du Val d’Oise qui vient d’annoncer la liste des fermetures et ouvertures de classes pour la rentrée prochaine.
         Comme si la diminution -et toute provisoire- du nombre d’élèves d’un niveau ne pouvait pas permettre que les effectifs des classes de ce niveau soient plus faibles et permettent une activité pour les élèves et pour tous dans de bien meilleures conditions. Non, il faut au contraire pour les hommes de Blanquer dégrader la situation et déstabiliser toute une équipe.
         Il manquait trois élèves pour que la classe soit maintenue selon les critères de l’Éducation nationale du Val d’Oise. Hier au soir, il n’en manquait plus qu’un.
         Bref, à la rentrée, l’effectif nécessaire sera largement suffisant pour que la classe soit rouverte !
         Mais pourquoi tout ce tintouin et cette frayeur pour les parents et les enseignants ?
         Oui, une belle illustration de l’École de la méfiance chère dans les faits à Blanquer. DM

Argenteuil et la question de l’environnement. Une tribune libre de Claudine à propos du numéro de mai du journal municipal « Ma Ville »


A toutes les argenteuillaises et à tous les argenteuillais,


Après la lecture du journal municipal Argenteuil- sur- Seine MA VILLE du mois de juin, je me permets de faire quelques commentaires  : 

-- la page de couverture

La bonne résolution "Agir pour l'environnement ", une évidence pour tout le monde mais en totale contradiction (p3) avec, à demi-mot, la détermination du maire d'Argenteuil monsieur Mothron pour maintenir son projet Cap Héloïse.
Quelles circonvolutions embrumées-démagogiques pour dire que malgré les 2 avis défavorables du commissaire-enquêteur sur l'environnement aux titres du permis de construire et de la loi sur l'eau, il maintient son projet d'un monstrueux bétonnage qui monterait jusqu'à 43m de haut sur l'île Héloïse inondable dans le lit majeur de la Seine.
La pollution (première responsable de cancers de toutes natures, asthme etc.…) et les embouteillages induits par ce projet engageraient la santé des habitants d'Argenteuil sans parler de l'arrachage de plusieurs arbres magnifiques alignés souvent presque centenaires qui pompent l'eau, font baisser la température et donnent de l’oxygène. Où est l'action pour l’environnement ??????
 Comment respirer ? En sachant que les communes voisines envisagent les mêmes désastres écologiques.  Pour être vu, il faut être différent !!!
Quant au patrimoine culturel impressionniste d'Argenteuil balayé comme un fantasme.  C’est insupportable ! Quel refus de la culture quel qu'en soit le domaine !
Les "touristes" très attendus et attirés par Argenteuil (berceau de l’Impressionnisme) sur la "route Monet classée" Itinéraire Culturel Européen « depuis le 19mars 2019 au Collège des Bernardins, en présence du ministre des Affaires Etrangères et de l’Europe, du ministre de la culture et du conseil municipal d’Argenteuil (monsieur Mothron président fondateur de l'association" Eau et Lumière" en 2009 honorée ce jour-là avait préparé un discours plein d'eau et de lumière. ...) ne se contenteront pas de la maison de Monet rénovée et d'un escape Game, nouvelle mode qui pullule dans tous les sites à petit ou grand intérêt. ..C'est un peu court !
Les Argenteuillais et les gens qui voyagent ont souvent une certaine culture et s'attendent à satisfaire leur curiosité.
--Hors cadre p9

Comment cette jeune fille (sur la photo) peut-elle attaquer à sa guise, sans aucun contrôle sérieux d'expert, au marteau et au burin le mur d'un bâtiment historique de la ville qui abrita un temps le musée.
Elle est jeune et c'est son choix ! Les pierres apparentes sont à la mode…Elle fait comme chez elle....
Rappelons que ce très beau bâtiment avec sa chapelle centrale est l'ancien hôpital- Hôtel Dieu du 17ème-18ème siècles, témoin en l'état de l'architecture hospitalière de l'époque.
Le respecter est une évidence !
Quel avenir la municipalité envisage-t-elle dans ces espaces exceptionnels au-delà de l'occupation éphémère des associations du musée Sauvage ?
Les habitants d'Argenteuil sont concernés. Quel patrimoine !
Il faut le montrer et l'expliquer.

-- La photo de couverture,

La photo de couverture est un scandale ! Nous voyons clairement un très jeune garçon montrant, avec autorité, en pointant du doigt, l’endroit du jardin où la très jeune fille doit arroser en souriant ! Un arrosoir plein d’eau à bout de bras demande un très gros effort physique...
Surtout Argenteuillaises et Argenteuillais suivez cet exemple que vous propose la ville.
Les mœurs ne sont pas prêts de changer. !
Mesdames, mesdemoiselles il faut savoir dire non !
Aucun second degré n'est possible dans cette photo.

----Les remerciements du maire(p3) : 

Monsieur Mothron maire d’Argenteuil remercie la participation citoyenne des habitants d'Argenteuil à l'enquête publique environnementale aux titres de la loi sur l'eau et du permis de construire pour le projet d'aménagement de l'îlot Héloïse à Argenteuil du mois de mars.
Le commissaire- enquêteur a donné non pas un mais deux avis défavorables.
Ce n'est pas le très discret affichage de la municipalité qui a attiré les participations.
Grâce à des sondages quotidiens, j’ai pu constater que la grande majorité de la population d'Argenteuil n'était pas au courant de ces enquêtes. Il en reste encore beaucoup aujourd'hui.
La non-visibilité des annonces par la municipalité était évidente pour un sujet aussi important.
L'éternelle attitude de dire «C’est pas moi, c’est l'autre..." est bien décevante.
Argenteuil mérite mieux.
Respectons ensemble son très riche patrimoine et mettons -le en valeur pour que les argenteuillaises et argenteuillais s'y intéressent et en soient fiers. Tant de sites (par exemple : l'île Héloïse et ses beaux arbres classés "Ensemble arboré remarquable" le 1er mai 2018 par l'association A.R.B.R.E.S) et de bâtiments sont encore là. Il faut en profiter, les embellir et les faire connaitre.
Argenteuil est une ville d'art et de promenades pour le monde entier.

                                                          Claudine. 

vendredi 21 juin 2019

Assurance chômage : de nouvelles attaques. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière. En vente auprès des militants et dans toutes les bonnes librairies, telle Le Presse-papier à Argenteuil


Assurance chômage : de nouvelles attaques

La réforme des allocations chômage a d’abord un objectif, fixé par le gouvernement : économiser au minimum 3,4 milliards d’euros entre novembre 2019 et la fin de l’année 2021.
La réforme a été préparée par une série d’arguments contre les gens privés d’emploi. En particulier, la prétendue baisse du chômage permet de justifier un durcissement des conditions d’accès à son indemnisation. Le gouvernement ne cesse de répéter que les demandeurs d’emploi refusent des emplois parce que les allocations qu’on leur verse seraient trop importantes.
Sur la base de ces fables, le gouvernement vient de trancher en imposant de nouvelles conditions pour être indemnisé. Il faudra avoir travaillé six mois sur les 24 mois écoulés, au lieu de quatre mois sur les 28 écoulés, soit une proportion plus importante. Voilà de quoi écarter des dizaines de milliers de travailleurs de la possibilité d’avoir une allocation chômage.
Le projet est aussi d’imposer des conditions beaucoup plus dures pour recharger ses droits au chômage. Alors qu’il fallait 150 heures de travail, il en faudra six fois plus.
C’est aussi le montant de l’allocation qui est revu à la baisse par le biais d’un changement du calcul qui concernera en particulier tous ceux qui travaillent quelques jours par mois. Les indemnités chômage seront calculées sur le revenu mensuel moyen, et non sur les jours travaillés dans le mois. Cette seule mesure rapportera 590 millions d’euros sur trois ans, selon la ministre.
Un tiers des ruptures de contrat proviennent de contrats de moins d’un jour, preuve que ce ne sont pas les travailleurs qui courent après les contrats dits courts. Les pénaliser en plus sur ce qu’ils toucheront chaque mois, c’est leur faire subir une double peine.
Pour faire bonne mesure, quelques sanctions contre une partie des patrons usant de ces contrats courts sont en discussion. Dans sept secteurs uniquement, et dans les entreprises de plus de 10 salariés, la cotisation chômage patronale augmentera de 0,95 % au maximum sur les contrats de moins d’un mois. En sens inverse, ceux qui usent de contrats de plus d’un mois bénéficieront d’une baisse de leur cotisation de 1,05 % maximum. Cependant la ministre Muriel Pénicaud a annoncé que les discussions avec le patronat vont continuer et il est probable que de nouveaux secteurs obtiendront des aménagements supplémentaires.
Le gouvernement introduit aussi la dégressivité des allocations pour les cadres ayant touché mensuellement plus de 4 500 euros brut. Au bout de sept mois de chômage, leur allocation baisserait de 30 %. Outre qu’elle est purement démagogique, cette mesure prépare la dégressivité de toutes les allocations, y compris les plus misérables.
Une des rares mesures positives annoncées concernera une toute petite partie des démissionnaires, qui malgré tout avoir travaillé cinq ans dans la même entreprise pour prétendre à une allocation. Les indépendants, eux, se verront accorder 800 euros pendant six mois.
Alors que chaque semaine des suppressions d’emplois sont annoncées, cette réforme est une attaque en règle contre les chômeurs et en réalité, contre tous les travailleurs. Il ne faut pas la laisser passer.

                                                Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2655)

Sanofi : crédit impôt chômage


5e plan social en six ans


Sanofi à Massy

En plus des 1 200 postes de travail en train d'être supprimés cette année, le géant pharmaceutique Sanofi a annoncé 466 autres suppressions d'emploi dans la recherche, dont 300 en France.
Dans ce secteur de la recherche, c'est le 5e plan social en six ans chez Sanofi, auquel l'État donne 150 millions d'euros par an au titre du crédit impôt recherche.
La recherche a bon dos ! En fait, elle n'est qu'un prétexte pour arroser le grand patronat avec de l'argent public.

Réformes Blanquer : c’est toujours non !


Réformes Blanquer : c’est toujours non !

Lundi 17 juin, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, fanfaronnait dans les médias car les épreuves de philosophie du baccalauréat avaient pu se tenir, malgré un appel à la grève de plusieurs syndicats. Mais, pour y parvenir, les rectorats ont dû convoquer, partout dans le pays, des surveillants en surnombre et faire appel à des retraités, du personnel administratif et des précaires.
Quoi qu’en dise le ministre, les diverses réformes qu’il impose à marche forcée, à tous les étages de l’Éducation nationale, sont largement rejetées par les enseignants. Depuis le début de l’année scolaire, les enseignants se sont mobilisés contre ces réformes à travers plusieurs journées nationales de grève réussies et, dans certains départements ou dans divers établissements, en se mettant en grève reconductible pendant plusieurs jours. Dans les lycées, ils dénoncent l’aggravation de la ségrégation sociale entre les établissements bien cotés et ceux des quartiers populaires, entre les grandes villes et les zones rurales. Ils dénoncent la baisse des moyens pour permettre de travailler en effectifs réduits et, en ce domaine, les inégalités entre établissements. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, avec des contraintes supplémentaires, des emplois du temps impossibles et le recours croissant à du personnel précaire.
Le 13 juin, une commission mixte du Sénat et de l’Assemblée nationale a voté la loi très mal nommée « école de la confiance » qui réforme le primaire. Mais deux mesures initialement prévues par Blanquer ont été abandonnées. Les directeurs d’école n’auront finalement pas de pouvoir hiérarchique sur leurs collègues enseignants et le regroupement des écoles sous la tutelle d’un collège voisin est abandonné, pour le moment. Ces reculs sont le fruit de la mobilisation. Si le gouvernement s’est vanté de rendre obligatoire la scolarisation pour tous les enfants dès 3 ans, il ne prévoit aucun financement pour ouvrir des classes, ce qui favorisera les écoles maternelles privées, financées par les mairies, au détriment des écoles publiques.
Si la mobilisation n’a jamais pris un caractère suffisamment massif pour imposer au gouvernement de remballer l’ensemble de ses projets, ces réformes ne passent toujours pas. Beaucoup d’enseignants voulaient l’affirmer à l’occasion du bac. La grève du 17 juin, si elle est restée minoritaire, a été significative et visible dans de nombreux endroits.
Dans certains centres d’examen, la moitié voire les deux tiers des enseignants convoqués étaient en grève. À Toulouse, à Lyon, à Montpellier, comme dans de multiples villes du pays, des centaines de grévistes se sont rassemblés devant les rectorats. Dans plusieurs départements, des assemblées de grévistes ont reconduit la grève pour le lendemain. Un appel à la grève a été lancé pour le 27 juin, jour du brevet des collèges. Si Blanquer croit avoir réussi à faire passer ses sales coups, il pourrait se heurter de nouveau à la réaction des enseignants.

                             Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2655)



Argenteuil – Ma Ville : ce que pourrait être une « tribune » de Lutte ouvrière




Une situation du monde du travail qui continue à se dégrader à Argenteuil comme ailleurs


Le numéro de « Ma ville » de juin, le mensuel de la municipalité, vient de paraître. Il permet aux groupes d’élus municipaux de s’exprimer sur une colonne entière, petits caractères, leur permettant de dire réellement quelque chose.
         Voyons.
         Le texte de la majorité municipale délivre son autosatisfaction. Ceux des trois groupes d’opposition s’opposent à la majorité, sans surprise. Mais d’un côté comme de l’autre comme on est loin de la vie réelle des habitants d’Argenteuil, habitants qui, à l’exception de quelques rares rentiers, sont exclusivement des membres du monde du travail.
        Certes, les fameux « emprunts toxiques » qui vont faire l’objet de nouvelles algarades lors du prochain conseil municipal de mercredi prochain et qui sont le sujet de trois des quatre contributions sont un sujet sur lequel il y a à dire. Tout comme celui du « bétonnage » de la commune, si dénigré par l’opposition lorsqu’elle est dans l’opposition, et pratiqué sans vergogne par elle-même lorsqu’elle dirige la Ville. Mais la population d’Argenteuil, en juin 2019, et ses préoccupations réelles ?
         Rien pour celle-ci.
         Elle subit pourtant, en juin 2019, les conséquences d’une dégradation qui s’accélère des services publics qui lui sont nécessaires. Comme patients, elle est confrontée à la situation dramatique d’un système de santé qui craque de toutes parts. Comme parents, élèves, personnels de l’Éducation elle n’accepte pas la loi Blanquer contre l’Éducation, et qui mobilise les uns et les autres jusqu’à ce jour, et cela depuis des mois. Les anciens sont confrontés à un isolement croissant. Les travailleurs au chômage vont connaître une situation de plus en plus difficile. Je pense à ces travailleurs licenciés de Sempérit qui peinent à retrouver un emploi. Ceux qui en ont un sont confrontés à une offensive patronale pour leur faire produire toujours plus, pour les user toujours davantage, et sur laquelle, en juin 2016, il y aurait beaucoup à dire.
         Mais cette réalité-là, celle du monde du travail, bien réelle pour la population, est à des années-lumière des préoccupations d’édiles si éloignés de la vie, de la condition des habitants, et de leurs exigences.