samedi 17 mars 2018

Argenteuil, « projet Héloïse », défense de Jean Vilar, histoire



Nous n’acceptions pas qu’ils envoient promener la promenade

 Une enquête publique « environnementales » doit avoir lieu prochainement, à l’initiative des services de l’Etat. Elle engagera -ou pas- la délivrance du permis de construire nécessaire à la réalisation du « projet Héloïse » du promoteur Fiminco. Le Comité Jean Vilar travaille à débroussailler les nombreux aspects de ce projet destructeur de l’environnement. Ci-joint un extrait du texte paru sur le site

http://engagespourargenteuil.fr/

qui apporte déjà de très nombreux éléments nous incitant plus que jamais à dénoncer le projet en cours.

 
« …De 1803 à 1818, la muraille est démantelée, et ses gravats complètent le comblement de l’ancien bras de Seine. La ville est désormais ouverte sur l’ancienne île. Celle-ci est utilisée comme dépôt de marchandises en bord de Seine, et se dégrade.
Mais de 1862 à 1866, la Ville fait une série de choix d’urbanisme marquants, « considérant que la plus grande partie de la prospérité d’Argenteuil est dans l’embellissement de ses promenades »[7]. Elle décide de déplacer ailleurs les marchandises. Elle fait « élaguer les arbres … plantés sur les promenades publiques …, (et) arracher ceux dont l’état est dépérissant » : de cette replantation datent plusieurs des platanes aujourd’hui présents, forts de plus de 3 mètres de circonférence. Le « quai de Seine » qui n’en est plus un, entre ville et ancienne île, est rebaptisé « boulevard Héloïse ». La Ville autorise une bouchère à faire pâturer ses moutons sur l’île ! Mais à condition de les enlever le dimanche, pour laisser le champ libre aux promeneurs. Par la suite, la Ville y déménagera le marché, actuel marché Héloïse.
Dans le dernier tiers du XIXème siècle, Argenteuil est à la mode. Claude Monet s’y installe de 1872 à 1876 et y peint des centaines de tableaux : l’île sert de décor à certains des plus célèbres dont ce « Pont d’Argenteuil » (1874). On y voit l’ancienne « maison du passeur » du bac sur la Seine, devenue, après la construction du pont, un hôtel-restaurant. Celui-ci sera abandonné peu après la crue de 1910, qui l’avait inondé et certainement endommagé.
                                                                      


Sur le boulevard Héloïse, face à l’île, sont édifiées les « maisons de grand style » dont parle l’auteur des « Environs de Paris » : plusieurs sont encore visibles aujourd’hui. La plus connue des Argenteuillais est l’actuel Conservatoire, qui fut Hôtel de Ville de 1899 à 1963, après avoir été donné à la commune.
L’île elle-même est restée, jusqu’à aujourd’hui, un espace de loisirs et d’activités foraines : s’il n’y a plus de bateau-lavoir, de bains publics ni de kiosque à musique, elle accueille depuis plus de 120 ans le marché Héloïse, l’un des plus grands d’Ile-de-France ; s’y trouvent aussi des installations sportives, un terrain de pétanque, des cirques sous chapiteau, des spectacles de plein air, et bien sûr, depuis près de 50 ans, la salle des fêtes Jean Vilar, d’environ 1000 places assises ou 2000 debout, utilisée au long de l’année pour de nombreux événements associatifs, spectacles, banquets et soirées dansantes.
Il reste, des plantations en « quinconces » des XVIIIème-XIXème siècles, des platanes en alignement dans le square face à la sortie de la salle Jean Vilar : témoins de « l’allée du champ de foire » peinte par Monet, en 1874 comme le pont. Lors de la construction de Jean Vilar, un autre jardin arboré a été planté, dominé par un cèdre.
                                                                           


L’un et l’autre espaces seraient condamnés par le projet actuel de bétonnage du site, porté par le promoteur Fiminco, avec l’appui de la Ville, qui a modifié pour cela le PLU en 2017… »

Argenteuil, culture, le travail de l’Imagerie


Une présentation de l’exposition de Steffie Brocoli par l’artiste

 L’Imagerie est un des rares lieux de diffusion artistique sur la Ville. Elle organise des expositions, des évènements, et mène un travail en direction des écoles et des habitants.


         Elle propose actuellement une exposition d’une illustratrice jeunesse au profil prometteur, Steffie Brocoli (www.steffiebrocoli.com. L’exposition des travaux a lieu du lundi au samedi, de 10 heures à 19 heures.

         L’artiste sera présente mercredi 21 mars prochain, à 10 heures. L’entrée est payante, 17 euros. Il faut s’inscrire à : 

L'IMAGERIE
10 rue du 8 Mai 1945
95100 Argenteuil
01 75 40 39 12

Lutte ouvrière, Presles, 19, 20, et 21 mai 2018, LA FETE !


Réservez, cartes et bons !

 Le 16.3.18.

Bonjour,

La fête de Lutte ouvrière à Presles approche. Elle aura lieu les 19, 20 et 21 mai prochains lors du week-end de la Pentecôte. L’anniversaire de Mai 68 y occupera une place importante. Pour le reste, vous retrouverez la fête que vous connaissez, chaleureuse, culturelle, et fraternelle.
         Sur place, le billet d’entrée pour les trois jours coûtera 20 euros. Du 9 avril au 13 mai, son prix sera de 15 euros, mais si vous l’achetez jusqu’au 8 avril inclus, il vous en coûtera seulement 12 euros ! Par ailleurs des bons de réduction sont également en vente. Un bon acheté maintenant coûte 4 euros et permettra d’acheter pour 5 euros sur place. Une réduction de 20 % ! C’est merveilleux !
         Donc, vous pouvez me passer les commandes. Si vous payez en chèques, ceux- ci sont à libellés à l’ordre de « Lutte ouvrière la fête ».
         Voilà, je vous ai tout dit, j’attends vos réponses, et,
                   Salut et fraternité,
                                                         Dominique



vendredi 16 mars 2018

22 mars, 22 v’là la SNCF, tour de chauffe avant la vraie grève nécessaire ?


22 mars, en grève et dans la rue!



Le 22 mars, la mobilisation devrait être importante à la SNCF. L’annonce du plan ferroviaire de Macron-Philippe, combinée au déferlement quotidien de calomnies sur les cheminots, a convaincu bon nombre de cheminots de la gravité de l’attaque.
Pour ceux qui auraient encore un doute, Pepy, le président de la SNCF, a enfoncé le clou: les cheminots « évolueront sur un marché de lemploi qui se constituera demain avec larrivée de nouvelles entreprises ferroviaires, où s’arracheront les compétences. […] La garantie de l’emploi sera la compétence.» En clair, cette réforme prépare linsécurité, la concurrence généralisée entre les cheminots pour garder leur emploi.
Au contraire, ils doivent faire front pour garantir l’emploi et le salaire de tous les travailleurs du rail. Ils doivent se mobiliser aujourd’hui pour ne pas être licenciables et jetables demain!

Argenteuil, Projet Héloïse, retournement de veste et d’opinion ?


Un tournant très opportun



En mars 2016, lorsque Georges Mothron annonça à la surprise de tous le « projet Fiminco-Héloïse », il déclara qu’il ne faisait que reprendre le projet de son prédécesseur que celui-ci avait tenu secret à la population et à la quasi-totalité des élus de sa majorité. Philippe Doucet ne contesta pas son successeur. Pendant deux ans, ce projet put apparaître comme leur projet commun.
         Ainsi, lors de la dernière présentation du projet à l’occasion du conseil municipal du 19 décembre dernier, Philippe Doucet eut l’occasion de poser des questions, et en particulier à propos de l’avenir de la salle des fêtes Jean Vilar, sur son « remplacement » et sur la structure provisoire. Rien ne sortit de ses lèvres. L’ancien maire resta muet comme une carpe selon la formule consacrée.
         Le groupe « Tous fiers d’être argenteuillais » qu’il anime le suivit, à l’exception de deux de ses membres qui s’opposèrent dès le début au « projet Héloïse ». Frédéric Lefebvre-Naré finit par quitter ce groupe et Marie-José Cayzac qui y demeure, fondèrent avec moi-même et quelques autres le Comité Jean Vilar. Pour les autres conseillers d’opposition, ce fut « motus et bouche cousue », au moins au niveau de leur expression publique.
Sur la question du « projet Héloïse », le groupe d’opposition municipale vient aujourd’hui de sortir de son hibernation en tant que groupe. Dans son dernier tract, la question est enfin abordée, certes indirectement, deux ans pratiquement jour pour jour après le déclenchement de l’affaire. Il y consacre un recto, et semblent opérer, à défaut pour l'instant d'un virage à 360 degrés vis-à-vis de leur position initiale, pour le moins une inflexion majeure (1), dans le sens du vent, celui de l’opposition d’une énorme majorité d’Argenteuillais à ce projet.
         Tout cela méritait d’être dit ou rappelé. Les prochaines élections municipales approchent. L’heure des retournements de veste et d’opinions va pouvoir commencer. Chacun en tirera l’appréciation qui lui convient. Par ailleurs, si cela aide à l’abandon de ce « projet Héloïse » calamiteux, et à la rénovation de la salle des fêtes Jean Vilar, nous n’y voyons vraiment aucun inconvénient. 

« Le projet autour de Jean Vilar-île Héloïse est intégralement piloté par les promoteurs privés. Et pourtant ce sont les Argenteuillais qui règlent la facture ! » (Tous fiers d’être argenteuillais, tract distribué le 15.3.18)

Argenteuil, propreté, rêve et réalité


Raconte-moi la Ville réelle…

 
Education, effectifs, matériel
Selon le Parisien-95, la municipalité se vante d’une hausse de la propreté de la Ville. La preuve, selon elle, le tonnage de déchets des dépôts sauvage ramassés par les services municipaux et Azur serait passé de 1762 tonnes en 2015 à 1685 tonnes en 2016 et à 1397 tonnes en 2017. Si l’on compare les trois nombres, il y a incontestablement une baisse… qui ne prouve rien.
         Notre expérience de Joliot-Curie nous indique qu’il peut y avoir des semaines sans qu’un dépôt sauvage d’importance perdure… qui aurait pu rapidement être ramassé, ce qui aurait fait augmenter le tonnage d’autant, car malheureusement aussitôt disparu aussitôt restauré.
         Si l’on augmentait les effectifs et les véhicules idoines pour ramasser ces déchets, chacun peut imaginer facilement que le chiffre du tonnage pourrait s’envoler.
         Chacun le regrettera, la propreté et la question des dépôts sauvages sont des problèmes complexes, très complexes même, à régler. Mais que la municipalité ne prenne pas au moins ses désirs pour des réalités et tente simplement de nous dire ce qu’il en est dans la réalité !

Mayotte : la misère, et celle des services publics, la véritable question


                 Mayotte : mobilisation de la population

La ministre des Outre-mer ne prévoyait pas de se rendre à Mayotte avant l’élection législative partielle des 18 et 25 mars. Elle y a finalement été expédiée le jour de la rentrée scolaire, lundi 12. Griveaux, le porte-parole du gouvernement, avait affirmé de façon péremptoire que la rentrée se ferait à la date prévue, sous-entendant que tous les protestataires seraient calmés.
Mais les barrages et les manifestations ont continué, la rentrée scolaire n’a pas eu lieu. La ministre venait répéter que des escadrons de gendarmes viendraient sécuriser l’île, qu’un patrouilleur de la Marine nationale ferait la chasse 24 heures sur 24 aux kwassas kwassas, ces embarcations de fortune empruntées par les Comoriens qui tentent de gagner Mayotte. Elle a aussi évoqué la possibilité d’instaurer un statut d’extraterritorialité à l’hôpital de Mayotte et à sa maternité, pour ne pas avoir à accorder la nationalité française, au titre du droit du sol, aux enfants de Comoriennes y ayant accouché.
C’est réduire volontairement aux questions d’immigration et de sécurité les revendications du mouvement. La population mobilisée exige le recrutement et la formation de centaines d’enseignants, de surveillants, de personnel technique et administratif, la construction d’établissements scolaires en nombre suffisant. Comme le demande le personnel enseignant et non enseignant, il faut que cessent les classes surchargées, il faut mettre fin à ce système inouï de cours par alternance, matin pour les uns et après-midi pour d’autres. De même, il est d’urgence vitale que les médecins, les sages-femmes, les infirmiers, les aides-soignants, les hôpitaux, les maternités, les centres de soins, les matériels, les médicaments, etc. soient en nombre suffisant.
C’est plus que nécessaire dans ce département laissé à la traîne par les différents gouvernements, depuis Sarkozy jusqu’à Macron en passant par Hollande ! Certains disent que le 101e département a cinquante ans de retard. Il apparaît que ce n’est pas en prétendant réduire la « pression migratoire », comme le font le gouvernement et divers politiciens, que ce retard sera rattrapé. Tous ceux qui désignent les Comoriens qui fuient la misère de leur pays pour espérer vivre un peu mieux à Mayotte comme les principaux responsables de l’insécurité trompent les classes populaires et cherchent à attiser la haine entre les Mahorais et leurs frères des autres îles des Comores. C’est l’impérialisme français qui, pour conserver une présence dans la région, a coupé Mayotte, dotée du statut de territoire français, des autres îles de l’archipel des Comores, transformant ainsi en étrangers les Comoriens qui ne sont pas nés à Mayotte. Mais tous sont victimes du même sous-développement résultant de plus d’un siècle de colonisation française.
Mardi 13 mars, au deuxième jour de la visite ministérielle, la mobilisation n’avait pas faibli sur l’île, ce que montrait le nombre de manifestants à Mamoudzou et l’envahissement du conseil départemental. L’exaspération des manifestants a éclaté contre un sénateur et deux maires « dégagés » de la salle alors qu’ils préparaient une rencontre avec la ministre. « Nous venons virer les traîtres d’hier » criaient-ils, car la veille ces élus avaient accueilli la ministre en l’absence des leaders de la mobilisation, porteurs de revendications économiques et sociales.
Ce même jour, le 13 mars, un accord a été signé par des représentants des collectifs et de l’intersyndicale. Ils ont appelé à la suspension du mouvement et à la levée des barrages.
Le poison du racisme d’État contre les Comoriens, visant à détourner la colère, n’a pas pu étouffer la mobilisation de la population sur le terrain social. C’est un acquis à préserver, car seule une lutte unie de tous les opprimés leur permettra de mener le combat contre la misère et ses conséquences.

                                        Émile GRONDIN (Lutte ouvrière n°2589)

Maroc, Jerada toujours en mouvement


Le Hirak (mouvement) continue à Jerada



Depuis la mort de deux jeunes mineurs dans un puits de charbon clandestin à la fin de 2017, la population de Jerada, dans l'est du Maroc, manifeste et organise des marches pour crier son indignation. Cette région est sinistrée depuis la fermeture des mines de charbon à la fin des années 90 et de nombreux jeunes n'ont d'autre choix pour pouvoir récupérer de dérisoires moyens de survivre que de continuer à creuser dans les anciens puits, avec tous les risques que cela comporte.