lundi 22 juillet 2013

Retraites : si on s'attaque à eux, les anciens se mobiliseront ! C'est bien sur possible !

       Le gouvernement a particulièrement dans le collimateur les anciens qui sont déjà à la retraite.
     Celui-ci considère sans doute que diminuer les pensions et les revenus réels des retraités passera plus facilement vis-à-vis de ces anciens affaiblis par l'age.
     C'est vrai qu'il est plus difficile de manifester dans les rues de Paris ou des grandes villes lorsque l'on a davantage de difficultés pour marcher.
     Mais on peut contourner la difficulté, et organiser des manifestations locales, ou meme simplement des rassemblements de quartier ou devant les lieux locaux de pouvoir.
     A la Sous-Préfecture d'Argenteuil par exemple ? Devant les maisons de quartier de la commune ?
      C'est à voir dès le début de septembre.

Retraites : "Attaques sur les retraites en préparation : des sales coups qui n'ont rien d'inéluctable", un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Attaques sur les retraites en préparation : des sales coups qui n'ont rien d'inéluctable

De Hollande, lors de ses interventions, à Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales chargée du dossier, le gouvernement est à la manoeuvre pour préparer l'opinion à l'attaque massive sur les retraites qu'il a mise en route pour la rentrée.
      La comédie du « dialogue social », à laquelle se prêtent complaisamment tous les dirigeants syndicaux, est un des éléments de cette mise en condition. Le gouvernement fait semblant de causer, d'écouter.... pendant qu'il annonce déjà que les salariés et les retraités vont payer au prix fort les mesures en gestation.
      Cette fois encore, comme à chaque remise en cause subie depuis vingt ans, on nous serine qu'il s'agit de combattre les déficits du système.
     Mais outre que, si la Sécurité sociale dans son ensemble (retraite, maladie, allocations familiales) voit ses comptes dans le rouge, c'est d'abord dû au chômage de masse, les travailleurs ne sont pas comptables d'un système mis en place au service des patrons. Quand les travailleurs réclamaient l'abaissement de l'âge de la retraite à 60 ans, ils ne l'ont pas fait en se posant le problème des comptes de la Sécurité sociale, ils demandaient justice au patronat pour avoir le droit de vivre, après une vie à s'user au travail.
     Et le problème se pose dans les mêmes termes aujourd'hui. De moins en moins de travailleurs ont encore un emploi quand ils arrivent à 60 ans. De plus en nombreux sont sans emploi pendant des années, licenciés par des patrons âpres au gain qui font tout pour se débarrasser de travailleurs trop payés, selon eux, et déjà usés.
     Comme toujours, derrière la mise en scène officielle, il s'agit de démolir les quelques droits sociaux dont bénéficient encore les travailleurs, pour diminuer ce que payent les patrons. Si on fait haro sur les retraités présents et à venir, c'est pour appliquer la feuille de route réclamée sans complexe par le patronat. Après les quelque 30 milliards d'allégements de cotisations sociales dont les patrons bénéficient chaque année, Gattaz, le nouveau président du Medef, réclame 100 milliards de plus de baisse de cotisations chaque année. Et c'est donc pour aller vers cet objectif que le gouvernement socialiste se prépare à diminuer les ressources des retraités et à transformer en pauvres des millions de futurs retraités. Car qui pourra arriver à la retraite demain, avec les temps de travail et de cotisation qui seront exigés ?
     Alors, quelle que soit la volonté réelle de combattre le gouvernement des confédérations syndicales qui ont décidé d'appeler à une journée de mobilisation le 10 septembre prochain, les travailleurs ont tout intérêt à en profiter pour crier haut et fort le refus de ce qu'on leur prépare.
     Car la seule chose qui est en jeu, la seule chose que patronat et gouvernants d'aujourd'hui et demain craignent, c'est la capacité de lutte et de mobilisation du monde du travail. Ses forces sont intactes, au-delà des manoeuvres de toute sorte, et il a largement les moyens de mettre en échec tous les sales coups qui se préparent.


                                                                                   Paul SOREL

États-Unis - Detroit : une grande ville ouvrière dépecée par l’avidité sans bornes des capitalistes

UNE FAILLITE PROGRAMMÉE

Le gouverneur républicain du Michigan a déclaré en faillite la ville de Detroit, capitale de la construction automobile. Elle ne peut pas rembourser les 18 milliards de dollars de sa dette. Cela risque d’accélérer la saignée dans les emplois municipaux et de tailler à la hache dans les retraites des pompiers et des policiers municipaux.
Les constructeurs automobiles sont directement responsables de cette faillite : en supprimant plus de 100 000 emplois depuis 2008, ils ont fait exploser le chômage. Pire, la municipalité s’est endettée massivement auprès des banques pour exonérer ces capitalistes d’impôts et mettre gratuitement des terrains à leur disposition.
Les trois gros, GM, Ford et Chrysler, sont redevenus bien rentables et General Motors a reçu un prêt fédéral de 50 milliards de dollars. C’est à eux de payer la dette de Détroit, pas à la population !

     Dans le numéro de mai-juin 2013 (consultable sur « lutte ouvrière.org ») de la revue Lutte de Classe, nos camarades américains de Spark analysent la situation qui a conduit à cette faillite.


Le "nouveau Détroit"

Et la réalité d'une faillite

dimanche 21 juillet 2013

Se Conjugue avec Raison

L'expulsion des matériels de Conjugue devait avoir lieu avant vendredi soir 19 juillet.
      A 16 heures 30 ce jour-là, il a été indiqué aux responsables de Conjugue que cette expulsion définitive était reportée à une date ultérieure.
      Un signe d'un commencement de raison dans cette affaire ?

samedi 20 juillet 2013

Conjugue-Argenteuil : communiqué de presse légèrement modifié : Argenteuil : un acte inacceptable que les élus Lutte Ouvrière dénoncent comme tel

Argenteuil : un acte inacceptable que les élus Lutte Ouvrière dénoncent comme tel

L'offensive pour liquider l'association Conjugue du Val-Nord continue. Elle vient de connaitre une nouvelle étape. De nouvelles serrures ont été installées il y a quelques jours sur les portes des locaux de la salle Guy de Maupassant, au petit matin ou dans la nuit, avant que les occupants habituels n'arrivent, les matériels restant bloqués à l'intérieur.
     Cette salle municipale est occupée depuis des années à la satisfaction de tous, pour l'essentiel par Conjugue, mais pas seulement.
       Tant pis pour les activités de vacances que l'association avait initiées. Tant pis pour les enfants et les familles du quartier. Tant pis pour les salariés. Les voilà remisés dans les locaux d'origine inadaptés de l'Association.
       Nous l'avons répété ces derniers mois, le différend entre l'association Conjugue et le maire d'Argenteuil avait une solution.
        Un nouveau pas vient d'etre franchi, et pendant les vacances, alors que pour nombre de familles participant à l'Association Conjugue les semaines actuelles sont un moment difficile.
     Les élus Lutte Ouvrière d'Argenteuil dénoncent de telles pratiques et apportent leur soutien aux adhérents, aux bénévoles, aux salariés, aux acteurs de cette association de quartier dans ce nouveau mauvais coup qui les atteint mais qui, on peut l'imaginer, ne les fera pas plier. Le 20.07.13. 

                                                                                        

Henri Alleg, un militant communiste

Henri Alleg vient de mourir.
     Il aura été tout sa vie un militant communiste maintenant jusqu'au bout sa conviction que l'avenir est au communisme.
     Il fut un dirigeant du Parti Communiste Algérien dont un certain nombre de militants payèrent de leur vie leur engagement.
     Hébergé dans la clandestinité à Alger par la famille Audin, il fut arreté avec Maurice Audin en juin 1957 lors de la bataille d'Alger. Lui et Maurice furent torturés comme l'avaient été avant eux de nombreux militants du FNL. Maurice Audin mourut sous la torture ou fut assassiné. Henri Alleg survécut. Il allait connaitre de nombreuses années de prison.
      La Question est un témoignage irremplaçable sur ce que l'Etat bourgeois et ses sbires sont capables d'infliger.
      Une pensée émue pour ce militant, que j'adresse aux anciens du PCA ou à leurs proches que je croise à Argenteuil et Bezons, et plus particulièrement à Madame Audin. DM




A lire :
La Question, éditions de Minuit ;
Prisonniers de guerre, éditions de Minuit ;
Mémoires algériennes, Stock.

Brève du site lutte ouvrière.org du 22.07.12.

Henri Alleg, journaliste et militant du PCF, vient de mourir. En juin 1957, directeur du quotidien Alger républicain, il était arrêté par les parachutistes et torturé pendant un mois.
Il rédigea en prison la Question, le récit glaçant des sévices subis. Saisi et interdit dès sa publication en 1958, la Questioncircula clandestinement.
Mais il faut rappeler que l’armée avait reçu les pleins pouvoirs de Guy Mollet, chef socialiste du gouvernement. Les députés du PCF avaient voté ces pouvoirs spéciaux qui permirent d’accentuer la répression. Durant cette période, Alleg assuma toutes les ambiguïtés, pour ne pas dire les capitulations de son parti, y compris vis-à-vis de la politique coloniale du gouvernement. Mais Henri Alleg restera comme un militant dont l’engagement et le courage, dans des circonstances difficiles, forcent le respect.


Tortures en Algérie : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de décembre 2000

Tortures en Algérie - Des exactions dénoncées dans les années soixante : des livres qui témoignent

"La Question" d’Henri Alleg - "La torture dans la République (1954-1962)" Pierre Vidal-Naquet - "Le peuple algérien et la guerre" de Patrick Kessel et Giovanni Pirelli - "Les harkis à Paris" et "Ratonnades à Paris" de Paulette Péju - "Le désert à l’aube" de Noël Favrelière.
Dans La Question, un livre paru en 1958, enpleine guerre d’Algérie, Henri Alleg, militant communiste, directeur d’Alger républicain, un journal interdit en septembre 1955, témoignait des tortures qu’il avait subies durant sa détention dans l’une des geôles clandestines de l’armée française à Alger, alors sous contrôle de la 10e division parachutiste du général Massu. Accusant nommément les responsables militaires de torture, le témoignage bouleversant d’Henri Alleg provoqua un choc dans l’opinion publique et suscita un scandale dans la presse française et internationale.
Dans son étude historique La torture dans la République (1954-1962), parue au lendemain même de la guerre d’Algérie, Pierre Vidal-Naquet dénonçait également la torture pratiquée par la police et l’armée. S’appuyant sur des informations précises (qui n’ont jamais fait l’objet d’aucun démenti), l’auteur mettait en évidence dans son livre l’enchaînement qui amena le gouvernement socialiste de l’époque à s’engager dans la guerre, à y intensifier la répression et à signer un chèque en blanc à l’armée en Algérie. Dès 1955, l’état d’urgence fut instauré sur l’ensemble du territoire algérien. Cela allait laisser libre cours à la soldatesque, désormais débarrassée des contraintes d’une légalité qui, de toute façon, ne s’y était guère appliquée jusqu’alors.
Sous les ordres du général Massu et du colonel Bigeard, les militaires torturaient, massacraient les Algériens qui combattaient (ou étaient suspectés de combattre) pour l’indépendance de leur pays. Ces militaires français étaient couverts au plus haut niveau de leur hiérarchie, mais aussi par les hommes politiques au pouvoir, de Robert Lacoste en poste en Algérie à Pierre Mendès-France, Edgar Faure, Max Lejeune, Guy Mollet, François Mitterrand qui étaient ministres.
Le livre de Vidal-Naquet met en évidence la responsabilité du gouvernement, et y compris sa responsabilité dans l’usage des pires moyens utilisés dans cette répression. Le silence et le mensonge permanent étaient de règle de la base au sommet de l’Etat, du planton au ministre en exercice. Le système de la torture se développa à l’ombre et avec la complicité du pouvoir politique.
Patrick Kessel et Giovanni Pirelli publiaient, eux, dès 1963 dans Le peuple algérien et la guerre, aux éditions François Maspero, des centaines de témoignages, de lettres, de plaintes de militants algériens torturés par l’armée en Algérie, d’ouvriers ou d’étudiants algériens victimes des sévices de la police française dans la capitale, sans oublier les appels des internés dans les camps en Algérie, etc.
René CYRILLE
("La torture dans la République" de Pierre Vidal-Naquet, "La Question" d’Henri Alleg, sont publiés, aujourd’hui, aux Editions de Minuit. "Le peuple algérien et la guerre" de Patrick Kessel et Giovanni Pirelli, depuis longtemps introuvable, peut se consulter en bibliothèque.)
RATONNADES A PARIS précédé de LES HARKIS À PARIS de Paulette Péju (Ed. La Découverte, 59 F)
Paulette Péju, journaliste, écrivit ces deux petits livres dans l’urgence. Ils furent immédiatement saisis par la police dans les locaux de l’imprimerie. Ils témoignent des méthodes mises en oeuvre à Paris sous les ordres du préfet de Police Papon contre la population d’origine algérienne pour tenter de détruire l’organisation du FLN implantée en son sein. Méthodes qui n’avaient rien à envier à celles de Bigeard et de Massu en Algérie.
A. V.
LE DÉSERT À L’AUBE de Noël Favrelière (Edition de minuit : 89 F)
Noël Favrelière, rappelé en 1956 dans un régiment de parachutistes, déserta quelques semaines après son arrivée en Algérie. Il sympathisait déjà avec la cause du peuple algérien. Ses années de service militaire passées là-bas lui avaient fait comprendre la misère dans laquelle vivait celui-ci, et prendre conscience de l’oppression coloniale.
Lorsqu’il fut renvoyé en Algérie en juillet 1956, Noël Favrelière y vit les jeunes rappelés entraînés par leurs officiers à pratiquer les exécutions sommaires et à violenter la FLN dont il avait la garde, le sauvant d’une mort certaine et à partir avec lui. Fuyant dans le désert la nuit, se cachant le jour, tous deux rejoignirent les maquis de la frontière tunisienne, où Noël Favrelière combattit aux côté du FLN.
Publié en 1960, ce livre, où Noël Favrelière raconte comment il quitta l’armée française pour passer du côté des combattants algériens, fut saisi une semaine après sa parution, et interdit. Il était, et reste encore, le témoignage de ce que les gouvernements qui menèrent la sale guerre d’Algérie firent subir à la population de ce pays, mais aussi aux soldats envoyés là-bas pour la réprimer

                                                                   D.M.

Livret A, le gouvernement fait main basse sur le livret

Le gouvernement a annoncé la baisse du taux du Livret A de 1,75% à 1,25% à partir du 1er août, ce qui affectera surtout les familles populaires. Il a justifié cette décision en expliquant que cela donnerait un « coup de pouce » au financement et à la construction de logements sociaux.
Cela, c’est le prétexte. La vérité, c’est que pour donner encore plus d’argent aux constructeurs comme Bouygues et compagnie, le gouvernement a choisi de faire encore une fois les poches des épargnants.Share on facebook