samedi 6 octobre 2012

CIMB : avec la grève, tout devient et deviendra possible

Au terme de dix jours de grève, les travailleurs de CIMB ont obtenu un 13éme mois et  une augmentation de 0.70 euro de l 'heure au lieu des 1,75 qu'ils demandaient initialement. Cela pour le solide. Il y a aussi l'engagement que, chaque année, des augmentations individuelles et une augmentation  générale suivant le chiffre d'affaire seront discutées. De ce côté là, l'avenir  dira ce que valent ces engagements.
     Les travailleurs de la CIMB peuvent être fiers de leur grève. Ce qu'ils ont obtenu est en deçà de ce qu'ils espéraient. Mais ce n'est pas négligeable.
       Ils ont fait l'expérience qu'entre ce qu'affirme le patronat d'un groupe tel que celui auquel appartient la CIMB au début d'un mouvement, et ce qu'il est obligé de concéder à son terme, il y a une sacrée différence. On se croirait dans une partie de poker menteur. Mais la différence avec ce jeu, c'est qu'il y la grève, cette grève qui a arrêté la production et qui a commencé à inquiéter les donneurs d'ordre de l'aéronautique. Oui, la grève est bien l'arme des travailleurs pour se défendre !
                                                                           samedi 6 octobre


vendredi 5 octobre 2012

Revlon : la mobilisation, la seul voie contre les licenciements


Des travailleurs de chez Revlon à Bezons ont décidé de débrayer une heure par jour. Ils sont menacés de licenciement, ne sont pas d’accord, et veulent, déjà, le faire savoir.
     Le trust de cosmétique auquel appartient cette entreprise veut rentabiliser sa production pour dégager encore plus de profit. Pour les actionnaires du trust, cela signifie produire autant avec moins de travailleurs, quitte à ce que cela entraîne licenciements et fermetures de sites.
    Bien sûr, les travailleurs savent qu'il faudra bien plus pour faire céder la direction. Mais c'est un début qui donne, en tout cas, la possibilité de discuter et d'organiser ce qui sera nécessaire.

Conseil municipal d'Argenteuil

Lundi 15 octobre 
20 heures

Taxes sur la bière et les tabacs : un article de Lutte Ouvrière de cette semaine. Lisez et faites lire Lutte Ouvrière


Taxes sur la bière et le tabac : faire payer les pauvres pour ne pas taxer les riches

L'augmentation des taxes sur la bière et sur le tabac, annoncée par le gouvernement à partir de 2013, devrait rapporter au total un peu plus de 600 millions d'euros. Des millions qui grèveront le budget d'une partie importante de la population, en particulier la plus modeste.
La taxation à 75 % de la partie des revenus supérieure à un million d'euros -- 75 % qui sont devenus en fait 63 ou 64 % après prise en compte d'autres taxes déjà prélevées -- devrait rapporter 210 millions d'euros, autrement dit trois fois moins. En outre, cette taxe censée faire payer les riches serait temporaire, a précisé le gouvernement : elle ne devrait s'appliquer qu'en 2013 et 2014. Rien de tel en revanche en ce qui concerne les augmentations de taxes sur la consommation de bière et de tabac, qui sont prévues pour durer et n'ont rien de symbolique. Deux poids, deux mesures.
Surtout, il faut savoir qu'en juillet dernier un député socialiste, Jean-Marie Le Guen, avait déposé un amendement à la loi de finances rectificative pour 2012, proposant d'instaurer une taxe sur les profits des trusts du tabac car, expliquait-il, « ces derniers ont enregistré une augmentation de leur chiffre d'affaires de plus de 26 % en quatre ans pour une production relativement stable ». Hollande, durant sa campagne, n'avait-il pas affirmé que « les industries qui produisent et distribuent un produit ayant un impact reconnu en termes de santé publique doivent pouvoir être mis à contribution » ? La taxe proposée aurait rapporté environ 200 millions d'euros.
Sous la pression du gouvernement, le député a retiré son amendement, jugé « prématuré » par le président du groupe socialiste à l'Assemblée. Pour le gouvernement, ce ne seront donc pas les trusts richissimes du tabac qui devront payer ces millions à la Sécurité sociale, mais les fumeurs. C'est plus qu'injuste, c'est inique.
Jean-Jacques Lamr

Ikea quand Ikéa efface les femmes


Dans son catalogue en Arabie Saoudite, la société suédoise de vente de meubles a consciencieusement gommé toute présence féminine sur les photos, pour s’incliner devant les pratiques misogynes et faciliter les ventes, dans un pays où elles progressent « avec un taux à deux chiffres ». Cela a provoqué un tollé en Suède, où les ventes restent bien plus importantes, et la direction d’Ikea a dû s’excuser et promettre de demander des explications à son franchisé saoudien.
     Reste qu’elle n’a, pour l’heure, même pas promis de refaire le catalogue.

Luxe : derrière les façades du grand hôtel


Les salariés de l’hôtellerie se sont rassemblés hier contre des mises en garde adressées par la direction de l’hôtel de luxe Concorde Opéra à des militants CGT. Elle leur reproche de ne pas l’avoir avertie, alors qu’ils ont prévenu associations et police, pour faire libérer une domestique éthiopienne maintenue en esclavage par ses riches employeurs, clients de l’hôtel. L’attitude de la direction est plus que honteuse, alors que le moindre sens de la dignité et de la justice devrait au contraire la conduire à féliciter les salariés et les syndicalistes.
    Cela montre que ceux-ci avaient bien raison de se méfier du directeur et de donner la priorité à la solidarité entre travailleurs.

jeudi 4 octobre 2012

CIMB : sur la bonne voie ?

A suivre demain matin !

Patronat, les nouveaux cadeaux du gouvernement, un communiqué de Nathalie Arthaud


« CSG sociale » ou pas, le gouvernement financera de nouveaux cadeaux au patronat en prenant dans la poche des travailleurs
Sarkozy avait promis la « TVA sociale », Hollande, lui, préparerait la « CSG sociale ». Quelle est la différence ? Un conseiller économique de François Hollande pendant la campagne présidentielle a tenté d’en justifier la différence : « la CSG est un impôt proportionnel et donc moins injuste que la TVA », a-t-il déclaré au journal Le Parisien. « Moins injuste »... mais injuste ! C’est à cela que se résume la différence entre Hollande et Sarkozy.
     Le gouvernement se creuse les méninges pour savoir sous quelle forme, comment, avec quelle répartition, il va prendre 40 milliards sur quatre ans dans la poche des travailleurs. Mais il n’y a aucun doute à se faire : il prendra... sauf si les travailleurs, collectivement, par leurs luttes, en décident autrement.
                                                                             Nathalie Arthaud