dimanche 24 août 2014

Robert Hue : nouvelle d'une ombre




Mort, lui, politiquement depuis belle lurette

Le sénateur –ex maire de Montigny-les-Cormeilles, ex-député d’Argenteuil-Bezons, ex-secrétaire général du PCF, mais soutien inconditionnel du PS depuis bien avant l’élection de Hollande, Robert Hue va sortir dans les jours qui viennent un livre au titre évocateur : « Les partis vont mourir... et ils ne le savent pas ».
Selon ce qui se dit et avec un tel titre, il y expliquerait, pourquoi, selon lui, les partis politiques tels qu'ils existent aujourd'hui sont condamnés à mourir.
Il est vrai qu’en la matière, il en connaît un sacré rayon, lui qui prôna pour son parti l’abandon de l’activité militante, de cellule, et de quartier, qui avait fait pendant des décennies l’originalité et la force du PCF. Lui qui également, chaud partisan de la participation gouvernementale de son parti au gouvernement Jospin contribua à un nouveau recul du PCF qui en paya sa part de discrédit.
Si leur parti va peut-être mourir, les plus anciens parmi les militants du PCF d’Argenteuil, de Bezons, et du Val d’Oise, savent en revanche comment leur parti contribua à la promotion et à la carrière de l’infirmier de l’hôpital d’Argenteuil qui aujourd’hui poursuit son petit parcours à l’ombre du PS.

Abdelhak Goradia aujourd'hui, Ali Ziri hier : que la police et la justice reconnaissent quand il y a eu brutalités policières !



Ci-dessous, le communiqué d’une organisation de défense des « Sans papiers » à propos de la mort d’un Algérien alors qu’il était en route pour Roissy pour y être expulsé. Après que les autorités policières aie évoqué une mort par « crise cardiaque », le parquet de Bobigny rectifie et parle aujourd’hui d’un mort pas « asphyxie ».
Cette mort, à Argenteuil, nous rappelle immédiatement celle d’Ali Ziri, mort en juin 2009. On avait parlé aussi de mort « naturelle » liée à des problèmes de santé, pour que l’on découvre rapidement que les conditions de son interpellations y était pour quelque chose.


Abdelhak Goradia, sans-papier, est mort lors d’une expulsion
Publié le 23 août 2014 |

Communiqué de Sans Papiers Ni Frontières sur la mort d’Abdelhak Goradia lors d’une expulsion et grève de la faim au CRA de Vincennes.

Jeudi 21 août 2014 à 21h, Abdelhak Goradia est décédé alors qu’il était conduit par les flics à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle pour être expulsé vers l’Algérie. Il avait réussi à refuser une première fois son expulsion le 16 août dernier.
Selon la version policière, c’est dans le fourgon en arrivant à l’aéroport qu’il serait décédé d’« une crise cardiaque  ». Comme toutes les personnes mortes entre les mains des flics !
A 19h, Abdelhak Goradia se portait parfaitement bien et 2 heures plus tard, il était mort… Circonstances plus que troubles.
Il y a 6 ans, le 21 juin 2008, au CRA de Vincennes, Salem Souli décédait lui aussi d’ « une crise cardiaque  » selon la police.
En réalité, M. Souli, qui était asthmatique, n’avait pas reçu les soins dont il avait besoin. Le lendemain, les retenus s’étaient révoltés et le CRA de Vincennes était parti en fumée.
Les frontières tuent : des milliers de personnes sont mortes en traversant la méditerranée, d’autres décèdent lors de leur expulsion : on se souvient de Semira Adamu étouffée avec un coussin par les flics en Belgique en 1998 ou encore en 2010 de Jimmy Mubenga tué par des agents de sécurité dans l’avion qui devait l’expulser de Londres à Luanda.
En France, plusieurs sans papiers sont morts assassinés par la PAF comme Ricardo Barrientos en décembre 2002 ou Mariame Getu Hagos en janvier 2003.

Mélanchon, Duflot : nouvelles des politiciens





Mélanchon, le politicien

Mettant en parallèle les cadeaux faits au patronat par l’un et par l’autre,  JL Mélanchon vient de déclarer que «Monsieur Hollande, c'est pire que monsieur Sarkozy.».
Il fait mine de découvrir aujourd’hui ce qu’il aurait fallu dire en 2012, comme nous n’avions eu de cesse de le répéter à la veille des élections présidentielles.
A la veille de l’élection, nous prévenions, nous, les travailleurs que cela pouvait être pire, non pas sur la base de la personnalité de Hollande, mais parce qu’il ne pourrait qu’être le président du patronat, dans une situation où celui-ci est à l’offensive. Comme nous l’écrivions : « Mais la perspective d’un « bon gouvernement de gauche », qui est toujours un leurre pour les travailleurs, l’est plus encore aujourd’hui avec la crise. Au fur et à mesure que la crise s’aggrave et la férocité de la bourgeoisie avec, il y a de moins en moins de place pour un « bon gouvernement de gauche » qui, au moins partiellement, protégerait les travailleurs. Il n’y aura que des gouvernements de combat de la bourgeoisie. Que cela serve de leçon ! ».
Mélanchon appela à voter Hollande en 2012 , ce que nous refusâmes à faire, préférant préparer le monde du travail à ce qui allait suivre.

Duflot et son roman à l’eau de rose

La dirigeante écologiste et ancienne ministre du Logement sous Ayrault, Cécile Duflot, vient de publier un livre pour raconter son expérience au gouvernement et ses prétendues « déceptions ».
Duflot a-t-elle été aussi naïve qu’elle le prétend et n’aurait-elle découvert Hollande et le monde impitoyable des politiciens socialistes qu’en 2012, en devenant ministre ?
Personne ne peut y croire.
Cette posture n’est seulement un moyen de faire parler d’elle en essayant, par la même occasion, de redorer un blason terni par un an et demi de participation gouvernementale.

samedi 23 août 2014

AB-Habitat : un avenir à défendre solidairement entre les locataires et les personnels


Pour défendre cette « proximité », les locataires doivent, eux aussi, se faire entendre, et aux côtés des personnels !

 
Les syndicalistes de la CGT  de l’organisme HLM AB-Habitat sont de plus en plus inquiets sur l’avenir de cet office qui gère une part importante des logements dits « sociaux » d’Argenteuil et de Bezons.

         La nouvelle municipalité d’Argenteuil de droite souhaite liquider l’agglomération d’Argenteuil-Bezons depuis sa découverte, aux lendemains des élections,  qu’elle n’y était pas majoritaire. Elle en a pris le chemin lors du dernier conseil municipal de juillet. Ipso facto, la disparition de cette CAAB entraînerait celle d’AB-Habitat. Dans ce cas, nul ne sait précisément l’avenir que connaîtraient la part « bezonnaise » des logements d’AB-Habitat et celle d’Argenteuil. Pour cette dernière, on peut seulement penser qu’elle irait rejoindre un « super » organisme HLM correspondant à la future métropole parisienne à laquelle G Mothron déclare vouloir adhérer. La CGT d’AB-Habitat parle d’un énorme organisme gérant à terme 300 000 logements.

         Ces perspectives sont inquiétantes pour les personnels bien sûr, mais également pour les locataires d’AB-Habitat.

         Cet organisme a été fondé par l’action conjointe des municipalités PCF d’Argenteuil et de Bezons. Aujourd’hui, malgré les reculs, il continue à en porter un certain nombre de marques, au niveau du service rendu à la population.

         Ces perspectives grises n’étaient pas dans le programme électoral de la nouvelle municipalité d’Argenteuil. Cela fait partie des nombreuses tromperies et autres surprises dont il n’y a pas à s’étonner, mais qui sont le lot d’un jeu électoral fait de promesses sans lendemain ou d’actions qui n’étaient pas dans le programme proposé aux électeurs.

         En tout cas, ni les personnels ni les locataires n’ont de raison d’accepter cet avenir.

         AB-Habitat, organisme local, a sans conteste et en particulier une qualité : celle de la « proximité ».

         Elle est à défendre, coûte que coûte.
 
Il n'y a que la lutte qui paie, hier comme aujourd'hui !