vendredi 15 août 2014

Logement dit social : quand droite et gouvernement sont sur la même longueur d'onde. Un article de notre hebdomadaire en vente à la librairie le Presse-papier




Droite et gouvernement contre le logement social
 
De mois en mois, la baisse des autorisations de construire et des mises en chantier se confirme. Y compris les programmes de logements dits sociaux sont en recul.
Selon une enquête de l'USH (Union sociale de l'habitat) qui fédère les organismes d'HLM, 12 000 logements sociaux sont bloqués ou compromis, principalement dans les villes de banlieue qui ont basculé à droite aux dernières élections municipales. En Ile-de-France, c'est le cas notamment à Montgeron, Vernouillet, Athis-Mons, Palaiseau, ou encore à Chelles où la municipalité a fait inscrire sur un chantier : « Permis de construire annulé par le maire. »
Ce n'est pas d'aujourd'hui que certaines municipalités, la plupart de droite, refusent la construction de logements sociaux, pour plaire à un électorat qui répugne à accueillir comme nouveaux voisins des travailleurs et des pauvres. Que la gauche dénonce à juste titre cette complaisance, soit. Mais cela ne fera pas oublier sa propre couardise face à un obstacle bien plus puissant : la poignée de requins de la construction et de l'immobilier pour laquelle un logement n'est construit que s'il rapporte un profit.
Or cela fait des mois - bien avant les élections municipales - que les indicateurs de la construction de logements sont au rouge. Non seulement le gouvernement n'a rien fait pour réaliser sa promesse de construction de logements ; pire, il s'attaque au financement des logements sociaux déjà programmés. Il vient en effet d'accroître sa ponction dans les caisses d'Action logement, un fonds alimenté par des cotisations patronales des entreprises de plus de 20 salariés destiné, en principe, à la construction de logements sociaux et à des prêts aux salariés.
Ce fonds, héritier du 1 % logement, ne recueille aujourd'hui qu'environ 0,45 % de la masse salariale des entreprises qui y sont assujetties. Sous Sarkozy, le gouvernement a pris l'habitude de puiser dans cette caisse pour boucher des trous du budget de l'État. Hollande avait dit qu'il continuerait à ponctionner, mais un peu moins. Aujourd'hui, ce gouvernement remet en cause les engagements pris en novembre 2012 : il va prélever, d'ici à 2019, davantage que prévu pour ... financer le « pacte de responsabilité ». C'est une façon d'avouer que les besoins en logements ne comptent pas, face au besoin de financer le patronat.
                                                            Jean SANDAY

jeudi 14 août 2014

Gaza : s'opposer au massacre, ici, partout, en Israël


Une manifestation réussie

 

Hier au soir, nous étions plus de deux cents à manifester de la mairie d’Argenteuil à la sous-préfecture, dont un petit groupe de militants de Lutte Ouvrière de la Ville, des militants du PCF, le maire de Bezons. Il s’agissait de dire non à la politique de massacre et de terreur de l’Etat d’Israël à l’encontre du peuple de Gaza et d’exprimer notre solidarité à ce peuple victime de cette politique sanglante.

         Après les manifestations parisiennes de ces dernières semaines, il était important de manifester cette solidarité et de répondre, même au cœur de l’été, à l’appel du comité de solidarité avec la Palestine local.

 

Soutenir les opposants israéliens à la politique criminelle de leur Etat. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

 

Israël : la droitisation de la société et ceux qui la dénoncent

Un historien israélien désapprouvant le bombardement de Gaza a déclaré récemment : « Le nationalisme exacerbé est le fruit de la colonisation qui pourrit notre société. » Un journaliste connu, Gideon Lévy, qui ne se déplace plus sans garde du corps, a dénoncé la politique israélienne et témoigné : « Les gens de gauche ont peur d'aller aux manifestations, d'être frappés. Le mot smolani ( gauchiste) est devenu la pire des insultes. On ne peut exprimer aucune sympathie ou empathie pour les Palestiniens sans être menacé. Les vrais racistes, eux, ne se cachent plus. » Des réservistes - Israël en a mobilisé 86 000 depuis le début de l'opération - ayant refusé de rejoindre leur unité ont été condamnés à des peines de prison ferme.

La politique de Netanyahou est largement responsable du progrès des courants nationalistes, racistes et ultra-religieux israéliens, lui qui exige désormais que les Palestiniens reconnaissent le caractère exclusivement juif de l'État d'Israël.

Les Israéliens qui ont le courage de s'exprimer et de manifester contre cette évolution réactionnaire de la société dans laquelle ils vivent doivent être soutenus. Ils savent qu'un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être un peuple libre.

                                                                          P.M.

Maroc : pas bon d’y apporter sa solidarité





Michelle Decaster, militante en particulier des droits des Sahraouis, ancienne adjointe au maire PCF d’Argenteuil, a été retenue plusieurs heures il y a quelques jours par la police marocaine à Tanger après avoir été embarquée manu militari. Elle était présente à Tanger pour marquer sa solidarité avec des opposants au régime en jugement, de l'organisation Voix démocratique en l'occurrence.
Ce genre de méthodes à l’encontre d’une militante étrangère, donc relativement protégée de ce fait, donne une idée de ce que des militants marocains doivent subir continuellement de la part d’un gouvernement qui se prétend démocratique et avoir rompu avec les méthodes du temps de Hassan II.