vendredi 25 juillet 2014

Durs à Argenteuil, faibles à Cergy ?


Question apparemment de géométrie… variable

Les élus d’Argenteuil jouent les messieurs sévères quand ils sont dans l’auditorium du conseil d’Argenteuil.
         Ceux d’entre eux qui sont conseillers généraux, dont le maire lui-même, n’ont apparemment pas la même attitude à Cergy.
         La chambre régionale des comptes, que tout ce beau monde a mis continuellement en avant ces dernières semaines, vient de rappeler à la majorité de droite du Conseil général dont ils font partie, d’avoir à apurer leur dette à l’égard de la base de loisirs de Cergy-Pontoise.
         Il s’agissait rien de moins que de 720 000 euros.
         Lors des derniers conseils municipaux d’Argenteuil, ces messieurs n’ont eu pourtant de cesse de répéter que le méchant précédent maire d’Argenteuil avait bien du mal à payer ses factures. Lors du dernier de ces conseils, et de citer à l’appui l’exemple d’une facture non payée d’un million d’euros à Véolia.
         Vérité à Argenteuil deviendrait erreur à Cergy ?
 

 

Une seule classe ouvrière



Hier,  le gouvernement a annoncé vouloir modifier le droit des étrangers en France. Mais en réalité, il ne modifie fondamentalement rien à la politique répressive et d’expulsions en place depuis des années. Il vise même à imposer de nouvelles contraintes aux immigrés comme la désignation d’un lieu de résidence pour les demandeurs d’asile avec menace sur les allocations s’ils le quittent. Pour bénéficier du renouvellement de leur titre de séjour, les travailleurs étrangers devront prouver qu’après leurs journées de travail, ils ont assisté aux cours de français obligatoires, etc. !
      Rien ne distingue cette soi-disant gauche de la droite, y compris sur ce terrain. À un tel point que le gouvernement espère sur ce texte recueillir les voix de l’UMP !

 


« Peut-on comprendre que des gens qui sont là depuis vingt ans, trente ans, ne puissent pas voter ? » C’est ce que Hollande a déclaré à propos du droit de vote des étrangers... uniquement dans les consultations locales. Mais pour lui, rien ne presse, il renvoie la discussion en 2016. Cela fait des décennies que les socialistes en parlent. Et ça peut durer longtemps.
     Du coup, des pontes de l’UMP ont poussé les hauts cris, expliquant
que le vote des étrangers serait le « dernier clou sur le cercueil de la nation ».


     Les travailleurs qui vivent ici - y créant des richesses et y payant des impôts - doivent avoir le droit de dire ce qu’ils pensent lors des élections, toutes les élections.

 

 

jeudi 24 juillet 2014

Argenteuil et ceux qui voudraient y préparer l'austérité pour les agents municipaux et la population


Les conseilleurs ne sont souvent pas les payeurs

« Mise sous tutelle ou pas, les mesures à prendre sont inévitables et pénibles, mais elles vont permettre à notre ville de reprendre un bon chemin ».

         Dixit, P. Métézeau que l’on imagine mal être victime lui-même de ces conséquences « inévitables » et « pénibles », à moins qu’étant retraité et n’ayant pas besoin de ses indemnités d’élus, non seulement il se prive de celle d’adjoint mais qu’il remette à la Ville celle qu’il perçoit en tant que conseiller général.

         Personnels territoriaux et habitants d’Argenteuil doivent se préparer, quant à eux, à faire entendre leur voix qui ne sera pas la sienne.

Proche-Orient : deux articles dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine


Israël-Gaza : halte au massacre des Palestiniens !

Depuis le 8 juillet, le gouvernement israélien terrorise les 1,8 million d'habitants de la bande de Gaza sous un déluge de bombes, à raison de 200 raids aériens chaque jour, sans compter les tirs d'obus. Il a complété ces bombardements par une offensive terrestre : les chars écrasent les décombres de ce qui fut des maisons.

En deux semaines, cette nouvelle offensive israélienne est responsable de la mort de plus de 500 Gazaouis. Dans ces quartiers surpeuplés, les dégâts humains sont catastrophiques. Personne ne croit à la propagande du gouvernement israélien sur les tirs « ciblés » visant exclusivement des tunnels d'approvisionnement et des militants du Hamas : l'opération militaire dite « Bordure de protection » est un épisode sanglant, un de plus, de la guerre que les gouvernements israéliens mènent depuis près de soixante-dix ans aux Palestiniens.

Le point de départ de cette offensive serait le meurtre non élucidé, mi-juin, de trois étudiants israéliens, suivi de l'enlèvement d'un adolescent palestinien brûlé vif par des nervis d'extrême droite, puis de tirs de roquettes depuis Gaza sur le sud d'Israël. Mais les gesticulations bellicistes du Premier ministre israélien Netanyahou, en surenchère par rapport à ses collègues ministres de l'extrême droite ultranationaliste et religieuse, font l'impasse sur le harcèlement continuel exercé sur les Palestiniens, et notamment ceux de la bande de Gaza, où le Hamas a été élu à la tête du gouvernement. Elles « oublient » les deux jeunes manifestants palestiniens abattus par des militaires israéliens, quelques semaines plus tôt en Cisjordanie occupée.

Les justifications avancées par Netanyahou ne suffisent plus à fournir aux puissances occidentales un argument pour le soutenir : l'horreur des images d'enfants mutilés, les appels de médecins tentant de soigner les blessés, conduisent les gouvernements des grandes puissances à appeler Tel-Aviv à plus de « retenue ».

Et c'est bien la moindre des choses. Il faut que cesse ce massacre non seulement de « civils », mais d'une population parquée, bien malgré elle, dans cette prison à ciel ouvert qu'est Gaza, 41 kilomètres de long, 5 à 12 de large, avec une densité de près de 5 000 habitants au km². Chassés de leurs terres en 1948 lors de la constitution d'Israël, avec la bénédiction des grandes puissances, en particulier britannique, 800 000 Palestiniens ont alors dû fuir ou mourir, tandis que 400 de leurs villages étaient rayés de la carte. Lors de la guerre des Six Jours, en 1967, 300 000 autres furent chassés lorsque l'armée israélienne s'empara de territoires dont la plupart sont encore occupés aujourd'hui. Lors de la première guerre du Golfe, en 1991, des murs furent érigés autour de certains de ces territoires occupés, la plupart des Palestiniens perdant à cette occasion la liberté de circulation sur leur propre terre.

Depuis près de soixante-dix ans, les Palestiniens aspirent à une vie normale, à des droits minimum. Et depuis tout ce temps la politique des impérialistes, dans la région, a été de soutenir sans répit l'attitude arrogante des gouvernements israéliens successifs à l'égard de leurs voisins arabes, et particulièrement de ceux qui sont obligés de coexister avec la population juive d'Israël dans des frontières communes. Les États-Unis, grands maîtres du jeu, réfléchissent à d'autres alliances potentielles dans cette région où règne un équilibre fragile et qui regorge de pétrole. Mais le gouvernement de Netanyahou n'a de cesse de se dresser sur ses ergots, multipliant les colonisations en dépit des froncements de sourcil de l'ONU. Au mépris de la population, de toute la population. Car, pour jouer sa carte, le pouvoir israélien contraint 13 millions d'habitants, israéliens et palestiniens, à une guerre quasi permanente et à une situation de terreur continuelle.

                                           Viviane LAFONT

 

Lutte contre le racisme et l'antisémitisme : une posture   pour Hollande et Valls, une nécessité pour les travailleurs

La campagne lancée par le gouvernement, Valls en tête, depuis le 20 juillet laisse un profond malaise. Partant des incidents réels qui se sont passés à Sarcelles à l'issue d'une manifestation contre les crimes de l'armée israélienne à Gaza, il mène une opération ouvertement politicienne.

Brandissant le drapeau de la lutte contre l'antisémitisme, ajoutant une timide référence plus générale au racisme pour contrebalancer, il se présente en défenseur de ce qu 'il appelle « l'ordre républicain ». Ce ne sont pas des idées et des droits démocratiques que le gouvernement défend, mais une posture. D'ailleurs les porte-parole de la droite se sont sentis obligés d'en rajouter sur le terrain du maintien de l'ordre.

Quand ce gouvernement se présente comme le champion de la lutte contre l'antisémitisme et le racisme, on doit se méfier. Cela fait un certain temps que Valls flirte avec des préjugés xénophobes et racistes. Du coup, en réaction et par rejet de ce gouvernement, qui ne ménage pas ses coups contre le monde du travail, en reprenant l'adage « les ennemis de mon ennemi sont mes amis », certains travailleurs pourraient se laisser tromper et reprendre à leur compte des prises de positions antisémites.

L'antisémitisme, le racisme et la xénophobie sont des idées mortelles pour le monde ouvrier. Au-delà de leur caractère imbécile et barbare, ces préjugés servent à dresser les exploités et les opprimés les uns contre les autres, à les solidariser avec leurs pires ennemis, les exploiteurs qui profitent de cette division haineuse.

Un exemple de ce que pourrait être une dangereuse dérive a été donné par les incidents de Sarcelles, sans que l'on sache qui étaient ceux qui se sont attaqués à la synagogue et qui ont incendié des commerces appartenant à des Juifs. Ils ont, consciemment ou par inconscience, contribué à opposer les deux principales populations de la ville. Sarcelles est une ville populaire, où cohabitent depuis longtemps des milliers de familles issues pour la plupart du Maghreb, les unes juives, les autres arabes. Toutes subissent les mêmes difficultés liées à la situation actuelle. Créer un fossé entre elles en prenant prétexte des crimes commis à Gaza sert les intérêts du patronat et du gouvernement à son service.

Ce fossé n'existe pas aujourd'hui et on peut espérer que ce qui s'est passé aura l'effet inverse.

La seule boussole qui permette de s'orienter dans ce monde chaotique où la barbarie rôde partout, et qui permette de discerner qui sont les ennemis des travailleurs et qui sont leurs alliés, reste la référence aux perspectives de transformation sociale. Elles portent l'espoir d'un monde débarrassé des scories réactionnaires, politiques et idéologiques qui le polluent.

                                                           Paul Sorel

FBI : apprenti-sorcier du terrorisme


FBI : apprenti-sorcier du terrorisme

L’ONG Human Rights Watch vient de publier un rapport sur 500 affaires de terrorisme qui sont venues devant les tribunaux américains depuis les attentats du 11 septembre. Elle constate que « dans certains cas, le FBI aurait « fabriqué » des terroristes en leur suggérant de commettre une action terroriste ». En ciblant des personnes vulnérables, souffrant de troubles mentaux, en manipulant, infiltrant des agents, le FBI a poussé des Américains musulmans à monter des opérations pour accentuer le sentiment d’une menace islamique sur les États-Unis.

De telles révélations ne peuvent surprendre que ceux qui croyaient que les USA et ses organismes de protection comme le FBI étaient réellement des boucliers de défense des libertés avec un grand L !