lundi 20 août 2018

Les Colibris, Alternatiba, le Monde diplomatique,… et nous


Quand des militants débattent à Argenteuil

 
Un peintre que nous aimons tous beaucoup, Kambach

L’article du Monde diplomatique sur Pierre Rabhi a initié sur Argenteuil via Facebook ou notre blog « lo argenteuil » un début de discussion et d’échanges, et c’est très bien.
D’abord loin de nous l’intention de dénigrer ceux qui mènent une action « réformiste » pour créer des espaces d’échange, de solidarité, de fraternité, même quand elles sont dirigées en direction non de la masse de la population, mais de fait, d’une minorité. Notre courant politique soutient -et c’est tellement une évidence- tout ce qui va dans le sens de resserrer des liens collectifs, de vivre des beaux moments, et de faire de belles rencontres. A ce sujet, nous aimerions que de plus en plus de militants qui agissent sincèrement sur cet axe découvrent notre fête qui indique concrètement dans quel sens de culture et de fraternité nous militons. Il en va de même de notre côté à l’égard des autres. Et l’on peut retrouver ce que nous écrivions sur notre blog à l’occasion du festival Alternatiba local il y a deux ans.
         Sur les remarques de Benjamin et d’Olivier sur ce que j’appellerai la « construction individuelle », il y aurait beaucoup matière à discuter. Benjamin écrit : « Par la philosophie, l'introspection, la psychologie, la lecture, la contemplation, la méditation et pour certaines et certains la prière, je vais tenter de me changer moi-même ». Vaste question, non pas qu’il s’agit de récuser, mais qui est extrêmement complexe comme chacun sait, où il s’agit de faire la part entre le déterminisme et le libre-arbitre. Pour notre part, sur ce plan, nous privilégions la voie de la conscience, et donc tout ce qui l’élève.
         Mais si Benjamin utilise une fois l’adjectif capitaliste et une fois le nom lui-même de « capitalisme », nulle trace de cela chez Olivier. Et chez l’un comme chez l’autre, nulle part le terme de «pouvoir ».
         Pour nous, c’est pourtant là la question centrale. Tout ce que les « alternatifs » dénoncent ne sont que les manifestations de l’action des tendances fondamentales prédatrices du Capital. Celui-ci dispose du pouvoir, d’un pouvoir qui non seulement est un auxiliaire de son exploitation, mais qui tente de le maintenir sur la route lorsque les tendances inhérentes du capitalisme le mènent inexorablement dans le décor. Comment renverser ce pouvoir ? Quelle force peut le réaliser ? Telles sont les grandes questions résolues sur le plan théorique par Marx, et qui, comme chacun sait, sont toujours d’actualité.
         Olivier écrit : « nous choisissons plutôt de "construire d'autres pistes" que de lutter contre ces monstres ». Oui, mais ces micro-ilots de socialisme existeront peut-être, de façon marginale, jusqu’à ce que ces monstres capitalistes les dévorent.
         Le même indique ne plus croire aux partis traditionnels. Certes, c’est bien la moindre des choses. Mais pourquoi les meilleurs de ces partis ont-ils dégénérés ? Pourquoi la tâche de construire un parti, et cela à l’échelle de la planète, capable de révolutionner le monde est-il toujours un objectif si difficile à atteindre.
         Bien évidemment, c’est une autre discussion. Donc, à suivre, d'autant plus que notre époque difficile a besoin d'idées claires et nettes et non pas ni de références fumeuses ou vagues ni de confusion.

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