L’Education
nationale vient de rendre public un rapport sur l’évolution de l’affectation
des élèves dans les établissements du primaire et du secondaire, six ans après les
mesures mises en place par Sarkozy en 2007 pour donner plus de liberté aux
familles en assouplissant l’obtention de dérogations. Le bilan est sans appel. La
fuite d’élèves vers de « bons lycées » s’est accélérée, aggravant par
voie de conséquence les difficultés des écoles, collèges et lycée ayant
mauvaise réputation, bref, les établissements des quartiers populaires.
En 2007, 6% des élèves entrant en
sixième avaient demandé une dérogation. Ce pourcentage a effectivement bondi à
11% quatre ans plus tard. Mais, à ce moment-là, seulement 4% des élèves
boursiers de sixième avaient demandé une dérogation. La réforme a profité aux
milieux plus favorisés pour qui, c’est une évidence, il est plus facile de
définir une stratégie pour obtenir ce
type de dérogations.
Le
résultat est qu'encore davantage de « meilleurs » élèves sont partis
vers de « meilleurs » établissements, et que les établissements ainsi
abandonnés ont concentré des difficultés toujours plus grandes, les résultats
les moins bons… On connaît bien cela à Argenteuil, au plus grand dommage de tous.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire