vendredi 8 mars 2013

Hôpital d'Argenteuil : tract distribué ce matin aux portes de l''hôpital


LUTTE OUVRIERE                                  impr. Spéc.LO le 7.03.13.            
DIRE NON AUX ATTAQUES DU PATRONAT ET DU GOUVERNEMENT
Les patrons veulent pouvoir dégrader encore davantage les conditions de travail des travailleurs, en allongeant le temps de travail, en augmentant la flexibilité. Ils veulent s’en prendre également à leur salaire. Ils voudraient par-dessus le marché que les travailleurs se résignent, qu’ils n’aient pas un mot plus haut que l’autre, pas un geste de colère.
     Ce mardi 5 mars, la CGT et FO appelaient à manifester contre le projet de loi sur la flexibilité. Les manifestants ont ainsi pu montrer à cette occasion qu’il n’est pas question d’accepter tous les reculs et qu’ils n’ont pas fini de combattre.
     Pour le Médef, « Il faut favoriser le dialogue social, pas la destruction ». Et de prendre pour exemple le « dialogue social » qui a débouché sur l’accord du 11 janvier entre le Medef, la CGC, la CFTC et la CFDT un accord basé sur l’idée selon laquelle, pour sécuriser l’emploi, il faut pouvoir licencier plus facilement et flexibiliser au maximum. Que trois syndicats aient adopté cet accord n’y change rien, le résultat est sans appel : le patronat a obtenu tout ce qu’il voulait.
     Comble de cynisme, le gouvernement prétendument socialiste a prévu de traduire cet accord dans une loi « pour la sécurisation de l’emploi ». Mais si cette loi est adoptée, elle va sécuriser les licenciements, sûrement pas les emplois. Les licenciements seront plus faciles, ils coûteront moins chers aux  patrons et les salariés pourront plus difficilement les contester. Comme si les milliers de travailleurs licenciés, chaque semaine, ne suffisaient pas !
     Côté salarié, qu’est-ce qui est sécurisé ? Pas le lieu de travail, puisque l’accord impose la mobilité. Pas le temps de travail, puisque l’accord impose la flexibilité. Ni même le salaire, puisqu’il sera désormais possible pour les patrons de le baisser en fonction de leurs affaires. Et ce, sans même avoir la garantie qu’au bout du compte ils ne perdront pas leur emploi ! Avec cette loi, le chantage, l’arbitraire et la violence des patrons vont avoir force de loi et on le devra au gouvernement socialiste !
      Le patronat ne cache pas qu’il veut aller plus loin encore et le gouvernement y œuvre. Après avoir dénoncé la réforme Sarkozy de 2010 sur les retraites, voilà que le gouvernement se prépare à l’aggraver.
     Sacrifices sur les retraites, hausse du diesel, baisses de salaire, licenciements, c’est de tous les côtés que les coups nous tombent dessus.
     Mais qui sème le vent récolte la tempête ! Patronat et gouvernement vont bien finir par provoquer le coup de colère qui mettra les exigences des travailleurs au premier plan.
      Il faudra qu’à cette colère s’ajoute la conscience claire des intérêts politiques de la classe ouvrière et de la société. Les travailleurs contesteront alors le droit qu’a une minorité, de maintenir la majorité dans l’exploitation, le chômage et la misère. Ils remettront en cause le sacro-saint droit patronal à décider de leur vie. Et ce ne sera que justice !
      Cela exigera certes un tout autre rapport de force que celui d’aujourd’hui. Mais, dès maintenant, on peut, et on doit commencer par dire « non » à la politique anti-ouvrière du gouvernement et du patronat.

Ici, à l’hôpital, nous sommes aussi concernés. La preuve !
Tout cela n’est pas seulement  l’affaire du privé. Dans toute la fonction publique, les travailleurs ne sont pas à l’abri. Les attaques contre les travailleurs du privé ont toujours été suivies d’attaques contre ceux du privé.
     Ici, à l’hôpital, les travailleurs sont bien placés pour le savoir. Les directions veulent augmenter le temps de travail et  donc réduire de fait les salaires.  On le voit depuis plusieurs semaines avec les attaques qui visent une partie du personnel, le personnel « non soignant » pour résumer. On s’attaque d’abord aux uns, les attaques contre les autres suivront. RTT, temps de repas, durée du travail de nuit,…, sous prétexte de déficit de l’hôpital, on veut augmenter la charge de travail.
     Comme la journée de mobilisation l’a montré jeudi dernier à l’hôpital, pour les salariés du public, comme pour ceux du privé, il n’est pas question de baisser les bras.


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