LUTTE OUVRIERE impr. Spéc.LO le 7.03.13.
DIRE NON AUX ATTAQUES DU PATRONAT ET DU GOUVERNEMENT
Les patrons veulent pouvoir dégrader encore davantage les
conditions de travail des travailleurs, en allongeant le temps de travail, en
augmentant la flexibilité. Ils veulent s’en prendre également à leur salaire.
Ils voudraient par-dessus le marché que les travailleurs se résignent, qu’ils
n’aient pas un mot plus haut que l’autre, pas un geste de colère.
Ce mardi 5 mars, la CGT et FO appelaient à
manifester contre le projet de loi sur la flexibilité. Les manifestants ont
ainsi pu montrer à cette occasion qu’il n’est pas question d’accepter tous les
reculs et qu’ils n’ont pas fini de combattre.
Pour le Médef, « Il faut favoriser le dialogue
social, pas la destruction ». Et de prendre pour exemple le
« dialogue social » qui a débouché sur l’accord du 11 janvier entre
le Medef, la CGC ,
la CFTC et la CFDT un accord basé sur
l’idée selon laquelle, pour sécuriser l’emploi, il faut pouvoir licencier plus
facilement et flexibiliser au maximum. Que trois syndicats aient adopté cet
accord n’y change rien, le résultat est sans appel : le patronat a obtenu
tout ce qu’il voulait.
Comble de cynisme, le gouvernement prétendument socialiste
a prévu de traduire cet accord dans une loi « pour la sécurisation de
l’emploi ». Mais si cette loi est adoptée, elle va sécuriser les
licenciements, sûrement pas les emplois. Les licenciements seront plus faciles,
ils coûteront moins chers aux
patrons et les salariés pourront plus difficilement les contester. Comme si les
milliers de travailleurs licenciés, chaque semaine, ne suffisaient pas !
Côté salarié, qu’est-ce qui est sécurisé ? Pas le lieu
de travail, puisque l’accord impose la mobilité. Pas le temps de travail,
puisque l’accord impose la flexibilité. Ni même le salaire, puisqu’il sera
désormais possible pour les patrons de le baisser en fonction de leurs
affaires. Et ce, sans même avoir la garantie qu’au bout du compte ils ne
perdront pas leur emploi ! Avec cette loi, le chantage, l’arbitraire et la
violence des patrons vont avoir force de loi et on le devra au gouvernement
socialiste !
Le patronat ne cache pas qu’il veut aller plus loin encore
et le gouvernement y œuvre. Après avoir dénoncé la réforme Sarkozy de 2010 sur
les retraites, voilà que le gouvernement se prépare à l’aggraver.
Sacrifices sur les retraites, hausse du
diesel, baisses de salaire, licenciements, c’est de tous les côtés que les
coups nous tombent dessus.
Mais qui sème le vent récolte la tempête ! Patronat et
gouvernement vont bien finir par provoquer le coup de colère qui mettra les
exigences des travailleurs au premier plan.
Il faudra qu’à cette colère s’ajoute la conscience claire
des intérêts politiques de la classe ouvrière et de la société. Les travailleurs
contesteront alors le droit qu’a une minorité, de maintenir la majorité dans
l’exploitation, le chômage et la misère. Ils remettront en cause le sacro-saint
droit patronal à décider de leur vie. Et ce ne sera que justice !
Cela exigera certes un tout autre rapport de force que
celui d’aujourd’hui. Mais, dès maintenant, on peut, et on doit commencer par
dire « non » à la politique anti-ouvrière du gouvernement et du patronat.
Ici, à l’hôpital, nous sommes aussi concernés. La preuve !
Tout
cela n’est pas seulement l’affaire du
privé. Dans toute la fonction publique, les travailleurs ne sont pas à l’abri.
Les attaques contre les travailleurs du privé ont toujours été suivies
d’attaques contre ceux du privé.
Ici, à l’hôpital, les travailleurs sont
bien placés pour le savoir. Les directions veulent augmenter le temps de
travail et donc réduire de fait les
salaires. On le voit depuis plusieurs
semaines avec les attaques qui visent une partie du personnel, le personnel
« non soignant » pour résumer. On s’attaque d’abord aux uns, les
attaques contre les autres suivront. RTT, temps de repas, durée du travail de
nuit,…, sous prétexte de déficit de l’hôpital, on veut augmenter la charge de
travail.
Comme la journée de mobilisation l’a
montré jeudi dernier à l’hôpital, pour les salariés du public, comme pour ceux
du privé, il n’est pas question de baisser les bras.
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