mardi 2 avril 2019

Hôpital de Beaumont sur Oise (Val d’Oise) : appel à manifester


Des économies ignobles sur la santé de tous





Samedi 6 avril, une manifestation partira de Chambly en direction de l’hôpital de Beaumont sur Oise.
Les autorités voudraient fermer les services néonatologie, réanimation, pédiatrie et chirurgie de cet hôpital, supprimant 90 lits et 200 postes de travail !
Encore une fois, ce sont des économies sur la santé de la population, tandis que le même gouvernement refuse tout retour à l’ISF !

Rendez-vous samedi 6 avril 13h place Charles de Gaulle à Chambly.

Crèches : l’heure est à la mobilisation


Cent pas en arrière, c’est la politique du gouvernement


A Tours, le 28 mars

200 salariées des crèches de Tours et d’autres villes du département, ainsi que des parents, se sont rassemblés devant la préfecture, à l’appel des syndicats et du collectif « Pas de bébés à la consigne ». À Tours, 16 crèches sur 19 étaient fermées.
« Les bébés ne sont pas des packs de lait qu’on empile », ou bien « Ce ne sont pas des sardines ». Avec leurs pancartes, slogans, chansons, elles ont dénoncé les projets du gouvernement qui visent à dégrader encore les conditions de travail des personnels, et les conditions d’accueil des enfants.
Le gouvernement a en effet annoncé une réforme concernant l’accueil de la petite enfance. La réduction de la surface d’accueil à 5.5 m² dans les grandes villes contre 7 m² actuellement est envisagée, ainsi que la « modification » du taux d’encadrement.
Lors du rassemblement, des salariées dénonçaient le fait que, dans certaines structures, l’espace est tellement étroit qu’il est difficile de se glisser entre les lits. Et ils voudraient en rajouter !
Quant au taux d’encadrement des enfants, c’est le manque criant de personnel, conduisant à de nombreux burn-out et arrêts maladie, qui avait déclenché une grève massive des salariées des crèches de la ville de Tours en juin dernier. Leur mouvement avait imposé à la municipalité un certain nombre d’embauches.
Les salariées de la Petite Enfance ne veulent pas voir leurs conditions de travail s’aggraver encore, elles ont raison de compter sur leur mobilisation.

Partout dans le pays, les travailleuses et travailleurs des crèches se retrouveront dans ce tableau. La situation à Argenteuil n’y échappe pas.

lundi 1 avril 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 01/04/2019


Pendant les discours électoraux, la guerre contre les travailleurs continue

Dimanche 31 mars, c’était la fin de la trêve hivernale. D’après les chiffres de la Fondation Abbé Pierre, les expulsions locatives ont bondi de 46 % en dix ans. En 2017, plus de 15 500 ménages avaient été expulsés par une intervention de la force publique. Et la Fondation souligne que le travail, trop précaire et trop mal payé, «ne protège plus du risque de perdre son logement ».

Quant aux annonces faites le lendemain, elles ressemblent à un mauvais poisson d’avril ! Avec 0,3 % de revalorisation de plusieurs prestations sociales, on est tellement en-dessous de l’inflation que personne n’a osé dire qu’il s’agirait d’un coup de pouce pour le pouvoir d’achat.

C’est dans ce contexte que les troupes du gouvernement se lancent dans la campagne des Européennes. Nathalie Loiseau, ex ministre, a revêtu ses habits de candidate et les discours et promesses qui vont avec. Mais la réalité pour les classes populaires, c’est une société où il est de plus en plus difficile de vivre dignement et où les attaques contre les conditions de travail et de vie se succèdent.

Les moyens en baisse pour l’école ont mis dans la rue des dizaines de milliers d’enseignants et de parents. Dans le reste de la Fonction publique, l’objectif de supprimer 120 000 emplois est toujours d’actualité. Pour résumer l’esprit de la réforme présentée la semaine dernière, le ministre des Comptes publics Darmanin a précisé que « l’État doit être un meilleur DRH ». Il veut avoir les mains libres pour embaucher davantage de précaires, contraindre les travailleurs à la mutation, voire au départ.

Cette réforme a été précédée de l’habituelle campagne contre les prétendus « privilèges » des fonctionnaires. Dans le monde du patronat et du gouvernement à son service, les attaques contre une catégorie de travailleurs sont toujours justifiées ainsi. Les reculs ayant déjà été imposés à d’autres, le gouvernement voudrait les faire subir à tous et faire passer cela pour de la justice !

Quant aux retraites, de plus en plus de voix s’élèvent dans le gouvernement pour dire qu’il faudra bien se résoudre à reculer l’âge de départ, pour aller jusqu’à 65 ans. Au nom de la sauvegarde du système de retraites par répartition pour les générations futures, bien sûr ! De nombreux salariés arrivent à l’âge actuel de la retraite en étant déjà sans travail. Alors, reculer encore l’âge de départ, cela signifie économiser de l’argent sur le dos des retraités en leur versant des pensions amputées.

Le gouvernement justifie les attaques présentes, passées et à venir au nom de la lutte pour l’emploi, pendant que les grands groupes, riches à milliards, continuent à les supprimer massivement. Qu’il s’agisse de fermetures de sites, comme l’usine Ford de Blanquefort ou les papeteries Arjowiggins dans la Sarthe et dans l’Aisne, ou de plans de licenciements comme chez Castorama ou Carrefour, des centaines de travailleurs et leurs familles risquent la catastrophe sociale.

L’économie capitaliste est engluée dans une crise permanente. C’est l’exploitation accrue, l’augmentation du chômage et de la précarité qui permettent à la grande bourgeoisie de continuer à augmenter ses profits. Ces milliards qui s’accumulent dans les coffres des classes riches ne s’investissent pas dans la production mais vont grossir les flux de la spéculation, augmentant la menace d’un nouveau krach boursier à l’échelle mondiale.

Dans la campagne européenne, il y aurait, d’un côté, un Bardella, poulain de Le Pen, ou un Salvini, ouvertement xénophobes et nationalistes, qui font mine de s’insurger contre la « dictature de Bruxelles ». Et, de l’autre côté, on aurait de prétendus progressistes, favorables à l’Europe, comme Merkel ou Macron. Tous nous mentent !

Dans les deux cas, derrière les discours, ce sont des politiciens au service du grand patronat. C’est la bourgeoisie qui est à l’origine de cette Union bancale qui sert ses intérêts. C’est aussi elle qui se retranche derrière son État national quand c’est bon pour ses profits. La fausse alternative entre pro et anti Union européenne conduit les travailleurs dans une impasse, car elle cache la seule véritable opposition dans cette société : celle entre les exploités et leurs exploiteurs.

La liste Lutte ouvrière, conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier, met en avant la nécessité de contester la domination de la bourgeoisie sur l’économie. Affirmer les intérêts du camp des travailleurs contre le grand capital est le seul geste utile que le monde du travail pourra faire avec son bulletin de vote.

Gilets jaunes : très bon interview de Nathalie ARTHAUD sur le sujet sur RT France samedi

Gilets jaunes à Argenteuil : des membres du monde du travail en colère


Partout des « Gilets jaunes »

A Argenteuil, même si cela n’est guère apparu sur les ronds-points locaux, il y des « Gilets jaunes » qui participent depuis le début, chaque fois, ou occasionnellement, à ces « samedis de la colère ». Je pense à ce travailleur licencié qui peine à retrouver du travail, et qui n’a manqué aucun des XX actes. J’ai dans la tête cette institutrice de la Ville qui vit chaque jour dans son travail le recul des services publics. Je pense à ce couple de retraités de mon quartier…
         Ils me connaissent comme militant du « camp des travailleurs ». Eux en sont de ce camp. Ils connaissent mon engagement communiste. Les uns et les autres, nous sommes en colère, et demain, nous nous retrouverons ensemble dans les luttes, les grèves, et les manifestations de masse qui s’imposent.
         Ces trois photos de samedi pris par l’un d’entre eux…



Education Blanquer : alors que le ton monte…


…Blanquer tente le coup de brosse à reluire


À la manifestation du 30 mars 2019

À la veille de la manifestation appelée samedi dernier pour protester contre ses projets, le ministre de l'Éducation a tenté d'amadouer les enseignants en leur envoyant une lettre dans laquelle il écrit : « Vous êtes les premiers acteurs des politiques scolaires, qui se situent à l'avant-garde du progrès social. À ce titre, tous les Français vous doivent gratitude et respect ».
Mais les enseignants estiment à juste titre que « leur » ministre, lui, ne les respecte pas. Leurs grèves dans certaines villes ces derniers dénonçaient à nouveau les réformes à la Blanquer qui vont se mettre en place, qui vont réduire entre autres choses le nombre de postes et d'heures d'enseignant par élève, la réduction du temps sans élèves pour les directeurs d'école, ou encore imposer des restrictions à la libre expression des enseignants.
La meilleure réponse à apporter à Blanquer est d'accroître les mobilisations. C’est ce qui est prévu dans un certain nombre de villes et de départements cette semaine.

Licenciements, fermetures d’usines, un scenario toujours le même


L’exemple de Doux ressemble à celui de Semperit qui ressemble à…



Il y a un an, l’abattoir Doux de Chantonnay en Vendée fermait définitivement, condamnant 169 personnes au licenciement. Un an après, seuls 77 salariés ont retrouvé un CDI (un peu plus de 45%), 39 sont en CDD ou en intérim et 40 sont en reconversion.
Triste mais prévisible bilan, loin de la déclaration de la députée LREM de Vendée Martine Laguille-Balloy : « Nous regrettons toujours la fermeture de l’abattoir, mais ce dossier a été très bien traité car tout le monde s’est mis autour de table... ».
Les groupes LDC, Al-Munajem et Terrena (repreneur de Doux) continuent a engranger des profits. Une nouvelle fois, se sont les salariés qui paient la facture de la concurrence entre les capitalistes.

Nous pourrions écrire la même histoire en changeant seulement les noms des lieux et des acteurs. En évoquant par exemple le cas de Semperit à Argenteuil. La ferraille de ce site fermé il y a un an est aujourd’hui l’objet des chalumeaux des ferrailleurs. Quant aux ex-travailleurs de cet établissement, combien parmi ceux qui ne sont pas aujourd’hui à la retraite, sont-ils eux aussi à avoir retrouvé un emploi à ce jour ?

Argenteuil, défense de Jean Vilar, sauvegarde de L’île Héloïse, des enquêtes publiques qui viennent de marquer une nouvelle étape.


Une étape positive dans notre mobilisation

Les deux enquêtes publiques concernant le « projet Héloïse » viennent de s’achever samedi. Si la municipalité n’a facilité en rien leur tenue au sein de l’hôtel de ville, en revanche elles ont suscité un intérêt beaucoup plus important que lors de l’enquête précédente. Des contributions en grand nombre ont exploré tous les aspects de l’affaire. Le parking Jean Vilar ne doit pas être exclu du domaine public. La défense de l’environnement exige qu’il soit mis un terme au projet de défiguration initié par la municipalité et le maire précédent, et entrepris en partenariat avec le promoteur Fiminco.
         Ce moment d’enquêtes publiques a permis d’élargir l’information et l’engagement d’habitants de la Ville, et d’approfondir la réflexion sur le sujet. Tout cela est porteur d'espoir.
           A travers le Comité Jean Vilar, nous avons fait ce que nous pouvions faire, et nous l’avons fait collectivement. Cela va nous aider à préparer les prochaines étapes. Nous espérons bien évidemment que des avis "défavorables" seront conclus à la suite de ces enquêtes. Nous espérons qu’ensuite, les décideurs en tireront toutes les conséquences. Mais dans tous les cas, quelles que soient les réponses, bien d’autres échéances sont devant nous. Nous serons là pour y faire face, toujours plus nombreux. En tout cas, nous pouvons être fiers, tous, d’avoir participé à ce nouveau moment de notre action. DM