Gaza : la guerre
jusqu’à quand ?
Après avoir rompu le cessez-le-feu à Gaza et tué
en dix jours un millier de Palestiniens de plus, Netanyahou dit vouloir
reprendre des négociations avec le Hamas, et invite ses dirigeants à déposer
les armes.
Publié le 02/04/2025
En fait, non seulement les bombardements
israéliens n’ont pas cessé, mais des ordres d’évacuation des zones
d’intervention militaire terrestre ont été diffusés, au nord et au sud du
territoire. La menace portait le 31 mars sur la population réfugiée à Rafah, à la frontière égyptienne. L’armée a reconnu sans
sourciller avoir tué quinze secouristes dans cette zone en bombardant des
ambulances qu’elle avait trouvées « suspectes ».
Alors que la population, réfugiée sous des tentes
et les rares abris en dur encore debout, tente de survivre en dépit du manque
de moyens élémentaires de subsistance, le ministre israélien de la Défense a
maintenu que la guerre s’appliquerait avec « une force maximale dans de
nouvelles zones ». Peu de kilomètres carrés sont pourtant épargnés par les
bombardements, et les Gazaouis n’ont plus la force de se déplacer, avec leur
famille et leurs maigres biens.
Les manifestations de quelques centaines de
personnes qui ont eu lieu le 25 mars et les jours suivants à Beit Lahyia, puis dans la ville
de Gaza, à Jabaliya et Khan Younes, ont montré cette lassitude, y compris à
l’égard de la politique du Hamas. Des pancartes et des slogans l’ont dénoncée
en demandant la fin de la guerre et en affirmant « Nous ne voulons pas
mourir ». On ne sait s’ils résultaient d’une mobilisation spontanée ou
émanaient de militants du Fatah, qui eux-mêmes ont appelé le Hamas à quitter le
pouvoir à Gaza pour que la guerre cesse, mais la protestation est légitime.
Car la mort de 53 000 femmes, hommes et enfants en
dix-huit mois et la destruction du territoire sont évidemment d’abord le
résultat de la guerre totale que mène le gouvernement d’Israël contre les
Palestiniens. Mais le choix du Hamas de déclencher la guerre par son attaque du
7 octobre 2023 y a aussi sa
part. Que ce soit pour se maintenir au pouvoir face à ses concurrents
politiques au sein de la population palestinienne, ou pour se frayer une place
en tant qu’interlocuteur dans les négociations avec Israël et les puissances
régionales, l’organisation islamiste a ainsi ouvert un nouvel épisode,
sanglant, dans la guerre que mène depuis des décennies l’État israélien à Gaza
et en Cisjordanie. Et elle l’a fait dans des conditions telles que la
population palestinienne ne pouvait que le payer très cher. Le Hamas a aussi
contribué à renforcer politiquement le gouvernement israélien. Au moment où une
partie de sa population le contestait, Netanyahou a pu lui répondre en
s’engageant dans une guerre à outrance.
L’énorme manifestation qui, le 29 mars encore, a conspué celui-ci à Tel Aviv montre qu’en Israël aussi, une partie de la
population en a assez de la guerre et veut que les derniers otages reviennent.
Le Premier ministre, soutenu par son gouvernement d’extrême droite et son allié
Trump, n’en continue pas moins sa mortelle fuite en avant. Jusqu’à quand ?
Viviane Lafont (Lutte ouvrière
n°2957)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à
Argenteuil et la région :
-Aujourd’hui samedi 5 avril : de 10 h. à 10 h.30 au
marché des Coteaux ;
-de 10 h.30 à midi, centre commercial de la cité
Joliot-Curie ;
-de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;
-et de 11 h.15 à midi devant Auchan au Val-Sud ;
Dimanche 6 avril, de 10 h.15 à 10 h.55 devant
Intermarché du Centre ;
Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;
Lundi 7 avril, de 18 à 19 heures, centre cl des
Raguenets à Saint-Gratien.