dimanche 6 avril 2025

Argenteuil, des rues et des chemins, en tout cas, la croix et la bannière pour les habitants

Un chemin de croix imposé aux habitants

 

 

La municipalité vient de faire distribuer dans le Centre-Ville l’information ci-dessus. Une information à la couleur de l’organisateur, celui d’un évènement religieux, donc normalement privé. Tout cela n’est vraiment pas très catholique.

         Elle met les décisions annoncées, sous l’égide de la préfecture du Val d’Oise dont on peut remarquer qu’elle n’a pas apposé son sigle sur le papier. Péché véniel me direz-vous, puisque c’est bien la municipalité d’Argenteuil qui en revanche met son sigle-signature.

         Alors, gueux et marchands du temple qui habitez le Centre-Ville, toute prière est inutile, vous allez vivre l’enfer et subir les foudres du seigneur local qui a décidé que vous allez avoir bien du mal à circuler dans votre quartier ou vous y faire livrer.

         Pour tous, ajouter à cela les désagréments qui vont commencer dans l’avenue Gabriel Péri pratiquement dans le même temps, et vous aurez une petite idée des difficultés. Puisqu’il est question de Canopée, la désagréable impression pour les habitants que les dieux venant des branchages nous sont tombés franchement sur la tête. DM

 

samedi 5 avril 2025

Gaza : la guerre jusqu’à quand ?

 Gaza : la guerre jusqu’à quand ?

Après avoir rompu le cessez-le-feu à Gaza et tué en dix jours un millier de Palestiniens de plus, Netanyahou dit vouloir reprendre des négociations avec le Hamas, et invite ses dirigeants à déposer les armes.

Publié le 02/04/2025

 

 

En fait, non seulement les bombardements israéliens n’ont pas cessé, mais des ordres d’évacuation des zones d’intervention militaire terrestre ont été diffusés, au nord et au sud du territoire. La menace portait le 31mars sur la population réfugiée à Rafah, à la frontière égyptienne. Larmée a reconnu sans sourciller avoir tué quinze secouristes dans cette zone en bombardant des ambulances quelle avait trouvées « suspectes ».

Alors que la population, réfugiée sous des tentes et les rares abris en dur encore debout, tente de survivre en dépit du manque de moyens élémentaires de subsistance, le ministre israélien de la Défense a maintenu que la guerre s’appliquerait avec « une force maximale dans de nouvelles zones ». Peu de kilomètres carrés sont pourtant épargnés par les bombardements, et les Gazaouis n’ont plus la force de se déplacer, avec leur famille et leurs maigres biens.

Les manifestations de quelques centaines de personnes qui ont eu lieu le 25mars et les jours suivants à Beit Lahyia, puis dans la ville de Gaza, à Jabaliya et Khan Younes, ont montré cette lassitude, y compris à l’égard de la politique du Hamas. Des pancartes et des slogans l’ont dénoncée en demandant la fin de la guerre et en affirmant « Nous ne voulons pas mourir ». On ne sait s’ils résultaient d’une mobilisation spontanée ou émanaient de militants du Fatah, qui eux-mêmes ont appelé le Hamas à quitter le pouvoir à Gaza pour que la guerre cesse, mais la protestation est légitime.

Car la mort de 53 000 femmes, hommes et enfants en dix-huit mois et la destruction du territoire sont évidemment d’abord le résultat de la guerre totale que mène le gouvernement d’Israël contre les Palestiniens. Mais le choix du Hamas de déclencher la guerre par son attaque du 7octobre 2023 y a aussi sa part. Que ce soit pour se maintenir au pouvoir face à ses concurrents politiques au sein de la population palestinienne, ou pour se frayer une place en tant quinterlocuteur dans les négociations avec Israël et les puissances régionales, l’organisation islamiste a ainsi ouvert un nouvel épisode, sanglant, dans la guerre que mène depuis des décennies l’État israélien à Gaza et en Cisjordanie. Et elle l’a fait dans des conditions telles que la population palestinienne ne pouvait que le payer très cher. Le Hamas a aussi contribué à renforcer politiquement le gouvernement israélien. Au moment où une partie de sa population le contestait, Netanyahou a pu lui répondre en s’engageant dans une guerre à outrance.

L’énorme manifestation qui, le 29mars encore, a conspué celui-ci à Tel Aviv montre quen Israël aussi, une partie de la population en a assez de la guerre et veut que les derniers otages reviennent. Le Premier ministre, soutenu par son gouvernement dextrême droite et son allié Trump, n’en continue pas moins sa mortelle fuite en avant. Jusqu’à quand ?

                                                          Viviane Lafont (Lutte ouvrière n°2957)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui samedi 5 avril : de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux ;

-de 10 h.30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-et de 11 h.15 à midi devant Auchan au Val-Sud ;

Dimanche 6 avril, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché du Centre ;

Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;

Lundi 7 avril, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 


 

Vendus au Danemark : engins de mort made in France

Les marchands de mort s’en frottent les mains

 

 

Suite à la visite du roi du Danemark, la France annonce la livraison de centaines de missiles sol-air à l'armée danoise. Les tensions internationales autour du Groenland font déjà le bonheur des marchands d’armes.

         Les premières cibles que ces missiles font exploser, sont le chiffre d'affaires et les bénéfices du groupe MBDA, filiale d'Airbus. 

 

ASSE : les supporters verts voient rouge

Saint-Étienne : une dissolution qui ne passe pas

Samedi 29 mars, une manifestation jeune et populaire de 3 500 personnes a défilé dans les rues de Saint-Étienne pour dénoncer les menaces de dissolution des clubs de supporters de l’équipe de football stéphanoise, Magics Fans et Green Angels.

Publié le 02/04/2025

 


Le ministre de l’Intérieur Retailleau et celui de la Justice Darmanin justifient leurs menaces par des débordements et des violences lors d’un match, il y a trois ans. Ces annonces s’inscrivent dans la surenchère permanente des ministres qui veulent montrer qu’ils défendent l’ordre et la fermeté, surtout quand ils sont dirigés contre les classes populaires. Elles s’ajoutent aux mesures contre les travailleurs sans-papiers et au soutien ministériel inconditionnel aux forces de police.

Les deux clubs visés sont pourtant loin d’être les dangereux rassemblements de hooligans qu’évoquent les autorités. Ils assurent la sécurité collective dans les tribunes et servent d’intermédiaires avec les organisateurs.

La CGT des Territoriaux a rappelé leur investissement dans des causes humanitaires comme l’envoi d’aides aux sinistrés du séisme au Maroc en 2023. Et par exemple, lors des manifestations contre la réforme des retraites, les clubs visés avaient exprimé leur soutien à la contestation en faisant une minute de silence à la 49e minute après chaque utilisation du 49-3, ou en déployant dans les tribunes une banderole proclamant « la police mutile, la police assassine » contre les violences policières.

Dans la manifestation du 29 mars, le mépris à l’encontre des clubs de supporters majoritairement ouvriers était dénoncé, tout comme s’exprimait l’envie de ne pas se laisser malmener par ces ministres. Sans surprise, les politiciens locaux, députés et sénateurs, de gauche comme de droite, ainsi que l’homme d’affaires qui dirige le club de Saint-Étienne, soutiennent les clubs face à Retailleau. Ces notables jouent évidemment la carte de l’union sacrée derrière le club, espérant gagner des soutiens et de futurs électeurs. Cela n’enlève rien à la légitimité de la protestation des membres des clubs qui refusent de céder devant l’autoritarisme croissant de l’État et la démagogie des ministres aussi durs avec les classes populaires qu’ils sont à plat ventre devant les grands patrons.

                                                     Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2957)