vendredi 29 novembre 2024

Intervention de Nathalie Arthaud à Michelin-Cholet en lutte le 26 novembre. Le 5, dès l'annonce de la fermeture de leur entreprise les travailleurs de l'usine se sont mobilisés. Le 18 novembre, ils ont élu un comité de lutte pour préparer la riposte ouvrière… 9 min 50

Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères : la grève continue

Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères : la grève continue

Publié le 27/11/2024

Malgré les provocations et les menaces d’expulsion, la grève des dépôts de bus de Saint-Ouen-l’Aumône et de Conflans-Sainte-Honorine de Francilité Seine-et-Oise (FSO), 400 chauffeurs au total, en était à son 21e jour le 27 novembre.

 

 

Irritée par la ténacité des grévistes, la direction a monté une véritable provocation vendredi 22. À l’issue d’une réunion avec le médiateur et le syndicat FO, qui dirige la grève, réunion vide de tout contenu de sa part, le directeur s’était tout de même engagé à venir assumer sa position devant les grévistes au piquet. Mais, sorti du dépôt en voiture, il a fait signe qu’il ne s’arrêterait pas, bien sûr sous les huées.

Deux œufs frais ayant atterri sur le pare- brise, la direction a parlé d’une agression, inventé des « individus encagoulés », de l’« essence en feu » et des « menaces physiques ». Le directeur a porté plainte et s’est fait prescrire 21 jours d’arrêt de travail, quand les chauffeurs ont du mal en obtenir trois ou quatre après une agression. Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilité (IDFM) en même temps que de la région, le préfet, et même le ministre des Transports, interpellé à l’Assemblée par un député LFI, ont repris cette version. Lundi 25, dans une déclaration au Parisien, le préfet menaçait même de faire évacuer les piquets par la force.

Pécresse, IDFM, les cars Lacroix-Savac et le fonds d’investissement luxembourgeois Cube, dont FSO est une filiale, sont de connivence. FSO a emporté en janvier 2024 le nouveau marché pour 37 millions d’euros par an pour les deux dépôts, contre 60 millions pour le seul dépôt de Saint-Ouen-l’Aumône auparavant.

Tout le reste en découle. Pécresse se vante de faire des économies, puis aide FSO à maintenir les profits en économisant sur le matériel et les conducteurs. La direction joue donc la montre pour que les accords maison des anciens dépôts tombent en mars, sans accord de substitution. Les services arrière du dépôt ont fondu ou disparu, comme le service qualité qui entretenait sièges, accoudoirs, etc. Le nettoyage des bus est supprimé le week-end, ramené à huit heures en journée en semaine, la maintenance part à vau-l’eau…

Un chauffeur montre dans une vidéo un pneu avec d’énormes crevasses, un autre parle d’une porte qui s’est ouverte d’elle-même en route alors qu’il y avait 100 passagers à bord. Tous dénoncent l’accélération des rotations qui tue temps de repos et de battement, les temps de parcours non révisés depuis des années malgré les ronds-points qui ont fleuri et les zones 30 partout en ville.

Les chauffeurs luttent pour eux-mêmes, mais aussi pour les usagers. Un rassemblement de soutien était prévu le 28 novembre à 16 h 30 devant le dépôt de Saint-Ouen-l’Aumône.

                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2939)

 

Censure ou pas : ce n’est pas le patronat qui paiera

 Censure ou pas : ce n’est pas le patronat qui paiera

Publié le 27/11/2024

Interviewé sur TF1 mardi 26 novembre, le Premier ministre a déclaré qu’il allait « probablement » avoir recours au 49.3 pour faire adopter le budget.

Face à la menace du vote d’une motion de censure qui entraînerait la chute de son gouvernement, Barnier a averti : « Il y aura des turbulences graves sur les marchés financiers. » Autrement dit, « c’est moi ou le chaos ».

La conjugaison de la démission de Barnier, de l’impossibilité de trouver une majorité stable et du fait que la Constitution interdise de nouvelles élections législatives avant juillet prochain approfondirait alors la crise politique, donnant l’impression, voire démontrant, que le pays n’est pas gouverné. Ce tangage au sommet déplaît profondément au grand patronat. D’une part il a besoin de continuité gouvernementale pour ses affaires, tant financières que sociales, entre autres pour que les attaques multiformes contre la classe ouvrière soient rondement et si possible habilement menées. D’autre part, au moment où il entame une violente campagne de licenciements qui risque de soulever la colère, il prèfèrerait qu’une main ferme tienne le gouvernail de l’État. Pour cela, le maintien de Barnier lui semble la solution la moins risquée.

C’est pourquoi la grande presse respectable, en tant que chœur autorisé des desiderata du capital, invite Marine Le Pen à retenir ses ardeurs et à ne pas voter une éventuelle motion de censure. Pour cela Barnier devra lui offrir quelque chose qui ressemble à un recul. Il pourrait se dédire à propos des taxes sur le courant électrique, ne pas bloquer tout de suite les retraites, faire aboyer Retailleau encore un peu plus contre les immigrés … Car il faudrait aussi que Le Pen veuille bien faire avaler à son électorat populaire le soutien de fait à un gouvernement qui lui fait les poches. Il y aurait pour elle un coût politique tant son électorat parmi les travailleurs est, avec raison, opposé à Macron, Barnier et toute la clique.

Mais, dit le chœur, Le Pen sortirait grandie de l’épreuve, s’étant montrée prête à se faire hara-kiri et surtout à laisser éventrer la population, y compris ses électeurs, pour le bien des financiers. Ne serait-ce pas là le brevet ultime de respectabilité au service de la propriété, ce brevet qu’elle poursuit depuis tant d’années, en vue de l’élection présidentielle ?

Si Le Pen entendait au contraire voter la censure, quitte à accroître l’instabilité, certains proposent encore une solution : détacher du bloc de gauche suffisamment de députés pour que la motion de censure ne passe pas. L’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve s’est déclaré volontaire pour rassembler de quoi soutenir Barnier sur sa gauche si l’extrême droite venait à lui faire défaut. Il est probable que les candidats ne manqueraient pas, au prétexte habituel… de faire barrage à l’extrême droite, tout en lui faisant un marchepied.

Alors, que fera finalement Le Pen ? Barnier la payera-t-il pour éviter la censure et à quel prix ? Le suspense peut encore durer quelque temps mais pour le grand patronat, il n’y en a pas. Il sait que, de toute façon, la facture ne sera pas pour lui.

                                                            Paul Galois (Lutte ouvrière n°2939)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

Aujourd’hui vendredi 29 novembre, de 15 h.45 à 16 h.30 marché du Val-Nord.

Et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;

Samedi 30 novembre : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;

-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,

-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.

Dimanche 1er décembre, de 11 h. à midi, au marché Héloïse (sous réserve) ;

Lundi 2 décembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

Réservez votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.

Le Coq Sportif en redressement judiciaire, l’emploi de 3000 travailleurs en sursis.

Le Flop Sportif

 

Le Coq Sportif, marque de vêtements, a été placé en redressement judiciaire.

         Avec le contrat exclusif de la marque pour habiller les athlètes français des Jeux Olympiques, la direction avait tenté de camoufler sa faillite. Elle avait même agrandi son usine de Romilly-sur-Seine, voulant jouer sur l’étiquette « produit en France », alors même que la confection des vêtements est réalisée au Maroc.

         Où est passé l’argent de ces contrats, alors que les emplois de 350 travailleurs en France, et 2500 dans l’usine de Marrakech sont sur la sellette ? Les travailleurs n’ont aucune responsabilité dans cette faillite, ça n’est pas à eux d’en payer les frais.

 

Argenteuil, Le Presse-papier, une librairie indépendante, avec Margot et Léa maintenant, l’aventure continue.

Un rôle essentiel pour la culture, l’éducation, la vie collective

 

                                              Photo Valérie Police

Il y avait du monde samedi soir à la librairie le Presse-papier de l’avenue Gabriel Péri pour sa passation de Catherine et Gilles à Margot et Léa, une nouvelle aventure. Une librairie qui a su accueillir pendant 40 ans tous les Argenteuillais, dans leur diversité comme le témoignait le rendez-vous chaleureux de samedi.

         Il y a la concurrence de la vente par correspondance. Il y a la complémentarité du Livre et de la tablette, mais rien ne remplacera le contact direct avec des libraires indépendants.

         Catherine et Gilles ont joué un rôle exceptionnel pour l’éducation et la culture pendant toutes ces décennies. C’était un travail, des revenus, mais ce qu’ils ont pu apporter à tous, habitants, établissements scolaires, Salons du Livre, a été bien au-delà.

         Que vive donc maintenant le Presse-papier de Léa et Margot et de tous ceux qui y travaillent. Ils ont besoin du soutien mérité de tous. À n’en pas douter, ils l’auront, à commencer dans les semaines qui viennent pour les achats des fêtes pour ceux qui le peuvent ! Dominique Mariette