samedi 5 septembre 2020

Argenteuil : quand Jean Castex donne l’impression d’avoir en tête le projet Cap Héloïse


Non, monsieur Castex ne fait pas partie du Comité Jean Vilar !

 


Nous avons déjà évoqué la « circulaire  sur le rôle des préfets en matière d'aménagement commercial dans le cadre de la lutte contre l'artificialisation », signée par le Premier ministre, et datée du 24 août dernier. Elle vaut la lecture in-extenso même si c’est un peu long. Pour résumer, les préfets doivent avoir une attitude très vigilante sur l’artificialisation d’espaces pour y installer des surfaces commerciales. Nous sommes totalement au cœur de l’affaire Jean Vilar-Cap Héloïse. Il est même fait référence à la possibilité pour les préfets de faire appel au tribunal administratifs pour contrer de tels projets.
         À la lecture de cette prose, on ne peut que considérer que le préfet du Val d’Oise a eu tout faux lorsqu’il n’a pas tenu compte ni de textes déjà en vigueur ni des avis négatifs du préfet de région et du commissaire enquêteur, pour lever en juillet dernier tout obstacle à la délivrance d’un permis de construire.
         C’est vrai, il venait d’arriver. Il a sans doute été pris de cours. Il n’a pas eu le temps d’analyser le sujet.
         Un an a passé et il a eu le temps de s’installer. Et si c’est le Premier ministre qui l'exige… DM

Un extrait
 
Un lien pour une lecture in extenso, via l’Association des Maires de France

https://medias.amf.asso.fr/upload/files/cir_45033_ZAN.pdf

 

vendredi 4 septembre 2020

Élections régionales de 2021 : grandes manœuvres en cours. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Cuisine électorale : vieux pots et soupe rance

02 Septembre 2020

La crise sanitaire n’a pas empêché les partis de gauche de tenir fin août leurs universités d’été et de poursuivre leurs grandes manœuvres. Le PS, la France insoumise, Europe écologie- Les Verts ou le PCF cherchent la meilleure configuration d’alliances pour gagner ou sauver des élus lors des élections régionales de 2021.

 


Les ténors ambitieux de ces partis, Mélenchon, Jadot et les autres, rivalisent pour se poser en candidat « commun » lors de la présidentielle de 2022.
Génération après génération, la même pièce se reproduit, avec l’apparition de nouveaux acteurs quand les anciens sont trop usés et quelques innovations dans les dialogues et le langage. Longtemps au centre des moutures de l’union de la gauche, le PS reste très affaibli par le quinquennat de Hollande et sa défaite aux législatives de 2017. Il est aujourd’hui concurrencé par les écologistes, qui se sentent pousser des ailes depuis leurs succès aux dernières municipales.
Entre le PS et LFI, c’est désormais à qui sera le plus écologiste. À Blois où se tenaient les journées du PS, Olivier Faure a multiplié les déclarations d’amour à Yannick Jadot, promettant que « la justice écologique sera le cœur de notre combat » et annonçant « un printemps de la gauche et de l’écologie ». Aux journées de LFI, près de Valence, Mélenchon a affiché sa complicité avec le maire EELV de Grenoble avant de d’embrayer sur « l’urgence climatique » et « le péril collectif » que représente le réchauffement du climat.
Les écologistes séduisant surtout les cadres et la petite bourgeoisie urbaine, Mélenchon a eu des mots pour les électeurs des classes populaires et les militants ouvriers. Il a dénoncé avec verve les lois du marché, proposé des nationalisations, et même la planification de l’économie. Parce qu’il sait que le PCF et son réseau militant comptent encore, il a fait le déplacement à Malo-les-Bains pour la journée d’été de ce parti. De leur côté, les dirigeants du PCF n’ont rien d’autre à proposer que « le réchauffement des relations entre toutes les formations de gauche pour battre Emmanuel Macron », selon les mots de Sébastien Jumel, député de Seine-Maritime.
Mais battre Macron pour mettre Jadot ou Mélenchon à l’Élysée ne changera pas plus le sort des travailleurs que le remplacement de Sarkozy par Hollande en 2012. Que l’union se fasse finalement autour de LFI, d’EELV ou du PS, ou qu’elle ne se fasse pas, cela n’enrayera ni la crise économique ni la crise écologique engendrées par un système capitaliste en faillite. Ces partis et ces personnalités cherchent le meilleur langage pour séduire le plus grand nombre d’électeurs. Mais une fois installés au sommet de l’appareil d’État, au Parlement ou dans les ministères, ils n’ont d’autres solutions ni d’autres objectifs que de se soumettre aux exigences des capitalistes.

                                               Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2718)

Education : rentrée des « vacances apprenantes » souvent complètement ratées



Sur LCI aujourd’hui vendredi
A 12 heures 25
Nathalie ARTHAUD en débat


Les leçons ratées de Blanquer

 


Le ministère de l'éducation a pourtant suggéré des "vacances apprenantes". Mais sans y mettre les moyens adaptés (comme d'habitude...) : dans certaines villes, les dispositifs ont été annulés comme à Argenteuil apparemment (à me confirmer, merci lecteur) au dernier moment, les budgets Education Nationale étant insuffisants pour rémunérer les professeurs volontaires pour ces "cours pendant les vacances".
Les entreprises privées de cours particulier ont profité de cette ambiance pour se faire de la publicité, et proposer aux familles de payer pour avoir des cours de "rattrapage" (pardon, de remise à niveau). 
Les villes ont parfois voulu imiter le ministre : à Eaubonne par exemple, des "stages" étaient proposés aux élèves la dernière semaine d'aout. Pour les écoliers de primaire, ce sont des personnes payées par la mairie qui donnaient ces cours. Mais pour les collégiens, cette mairie (pourtant passée à « gauche » en juin dernier) a fait de la publicité pour Acadomia, une de ces "boites à cours privés", en finançant une partie du prix de ces cours !
Pourtant, de nombreux jeunes adultes, à défaut de jobs d'été, étaient volontaires, et aptes, à assurer ces petits cours.

Argenteuil fibre et internet : mettons SFR devant ses responsabilités (1)


Faire circuler l’information pour préparer les actions

 


Disposer d’un accès internet est devenu une obligation sociale aujourd’hui. Certes pour le meilleur mais aussi largement pour le pire. Pensons aux difficultés par exemple pour se connecter pour obtenir des documents administratifs pour lesquels le passage par internet est obligé.
         Les circonstances actuelles ont renforcé la contrainte. L’épidémie a développé comme une obligation également le télétravail et les contacts à distances pour de très nombreux élèves et étudiants.
         La fiabilité des réseaux est donc un élément central. Il se complique par le caractère privé des opérateurs, et par leur multiplicité, comme chacun peut le mesurer. La liquidation du ministère des postes et des télécommunications a été une catastrophe en la matière.
         SFR a une la délégation d’installation de la fibre sur le territoire d’Argenteuil. Le résultat est calamiteux. Le travail a été fait à l’économie et profondément bâclé. Les conséquences sont dramatiques quant au « service » rendu. Chacun en connaît le détail et les désagréments subis.
         Aujourd’hui, il s’agit de mettre un terme à cette situation. La maire d’Argenteuil directement impliqué au niveau de sa responsabilité a diffusé une lettre sur le sujet, et déposé une plainte contre SFR.
         Bien des initiatives vont être nécessaires. La mobilisation de tous est un élément essentiel pour parvenir à la solution. Démarches individuelles et collectives vont devoir se multiplier dans les semaines qui viennent.
         Comme je l’ai dit, l’internet étant devenu un élément incontournable de nos vies, chacun ne peut échapper à ces initiatives. DM

Violences faites aux femmes : l’imposture gouvernementale


Violences faites aux femmes : l’imposture gouvernementale

02 Septembre 2020

Un rapport, publié le 27 août dernier par deux sénateurs, montre que les annonces spectaculaires du gouvernement à l’automne 2019 lors du Grenelle contre les violences conjugales n’étaient que supercheries.
L’ancienne secrétaire d’État Marlène Schiappa n’avait pas ménagé ses apparitions publiques pour annoncer que le gouvernement allait augmenter le budget consacré à la lutte contre ce fléau. Elle se glorifiait que 1,116 milliard d’euros soient dédiés à l’égalité femmes-hommes pour 2020, contre 544 millions l’année précédente. Il s’avère, tout d’abord, qu’il s’agit en grande partie de fonds prévus pour plusieurs années.
De plus, 834 millions, soit 75 % du total, sont en fait des renouvellements de programmes internationaux humanitaires et culturels, comme celui de l’Unicef. Enfin, la moitié des 282 millions restants est... une estimation du salaire correspondant au temps que les enseignants doivent consacrer à la sensibilisation à l’égalité entre les sexes dans le cadre des programmes scolaires. Sur la même lancée, le gouvernement aurait tout aussi bien pu ajouter les salaires de tous les journalistes qui prononcent les mots « égalité entre les sexes ».
Le rapport chiffre aussi ce qui pourra réellement servir face aux violences. Et on est toujours aussi loin des budgets réclamés par les associations d’aide aux femmes, qui seraient pourtant bien nécessaires à la protection de nombreuses victimes. Ainsi, seuls 90 millions sont consacrés à l’hébergement, et 9,8 millions à l’aide juridique.
Mais comment s’étonner de cette imposture, et du mépris envers les femmes qu’elle révèle ? Quand le gouvernement organise fièrement un Grenelle, de la santé aux femmes, en passant par les enseignants ou même la mer, c’est pour mieux emballer le vide de ce qu’il veut consacrer aux travailleurs comme à la lutte contre les inégalités et les violences.

                                             Thomas Baumer (Lutte ouvrière n°2718)
                                                                Photo Elles


Halte aux féminicides ! 
Une femme a été défenestrée du 7ème étage par son compagnon à Vernon dans l’Eure. Son assassinat s’ajoute aux centaines de femmes victimes en France ces dernières années de la violence faite aux femmes

Argenteuil, combat des femmes contre les violences, l’inégalité et le machisme, une très bonne initiative au Figuier blanc aujourd’hui


Femmes solidaires nous communique

 

Ciné-débat autour du film « Mignonnes »

 

Aujourd’hui vendredi 4 septembre 2020
Rendez-vous : Dès 13h40,  dans le Hall du cinéma Le Figuier blanc

 

(Sortie le 19 août, récompensé à Sundance et fêté à Berlin)

 

En partenariat avec l’association « Femmes Solidaires »,

La projection sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Maimouna Doucouré 

Comment le cinéma peut-il donner à voir et interroger  le passage de l’enfance à la pré-adolescence d’une petite fille ? Comment parvient-il à dénoncer  les injonctions à l’hyper-sexualisation que la société dicte aujourd’hui aux enfants?

                                                                        


Amy fait son entrée au collège. Elle y rencontre les  « Mignonnes », un groupe de quatre filles passionnées de danse et de réseaux sociaux. Ce nouveau monde l’intrigue puis la captive…Pour s’intégrer,  Amy doit transgresser les règles : celle de sa famille, de sa religion ou encore de la loi.
Elle va chercher à exprimer sa soif de liberté par la danse et tenter de faire face à des repères perturbés par l’arrivée de la seconde épouse de son père ... Le film suit le point de vue d’Amy : Raccords regards qui la révèlent, observatrice d’un environnement qu’elle découvre et où elle se perd entre tradition et modernité….
Le film peut troubler, agacer…Trouver la meilleure voie pour avancer, un défi pour des jeunes et pour une jeune fille souvent livrée à elle-même, face à la complexité du monde…

jeudi 3 septembre 2020

Plan de relance en faveur du patronat : des sous… et des sous-préfets !


Oui, et pour les Ehpad ? Les hôpitaux ? À l’Éducation ?...

 


Le gouvernement a décidé de créer des postes dans la fonction publique - et oui ! - ceux de « sous-préfets à la relance », dont le rôle sera de faciliter la distribution au patronat des dizaines de milliards du plan de relance financé par l’État en s’assurant qu’il n’y aura pas des blocages administratifs, des procédures trop compliquées... C’est-à-dire en s’assurant qu’il n’y aura pas d’embuche pour que les milliards, payés par les contribuables, atterrissent dans les tiroirs-caisses des entreprises.
Pour servir le grand patronat, l’État sait se donner les moyens !

Medef, université d’été : petits cadeaux entre amis


Heureux !

 

Le premier ministre et Roux de Bézieux à l’université d’été du Medef

Le patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, a inauguré cette cession en déclarant : « je suis venu vous livrer un message d’optimisme, à l’heure où les économistes prédisent des défaillances et du chômage de masse ». Il faut dire que le Premier Ministre avait fait le déplacement pour annoncer quelques beaux cadeaux, notamment la prolongation du chômage partiel jusqu’au 1er novembre et des baisses d’impôts chiffrées à dix milliards d’euros.

On comprend que le grand patronat a toutes les raisons de garder le sourire…