dimanche 20 mai 2018

Fonction publique territoriale : « si tous les travailleurs des collectivités locales se donnaient la main »


Lannion Trégor Communauté

Vive la grève !

Depuis mardi 15 mai, plus de 150 salariés de LTC (Lannion Trégor Communauté) sont en grève pour s’opposer aux modifications prévues par la direction concernant leur régime indemnitaire et la remise en cause du temps de travail. Le tout se traduisant inévitablement par une aggravation de leurs conditions de travail.
C’est inacceptable, et les grévistes se sont donnés les moyens de faire savoir qu’il y en a marre que ce soit toujours les mêmes à faire des sacrifices.
Et c’est à plus de 200 que ce jeudi au marché et à quelques ronds-points de la ville, ils ont eu de nombreux témoignages de soutien et de sympathie de la part de la population.

Services municipaux de Sainte-Luce (Loire-Atlantique)  

En grève !



Jeudi 17 mai, c’est la quasi-totalité des 200 agents de la ville de Sainte-Luce, en grève, qui ont manifesté devant l'hôtel de ville, d'abord, puis dans un défilé qui a parcouru les rues de la commune. Ils protestaient contre la suppression de 6 à 11 jours de repos, le non remplacement des postes et la modification de leur temps de travail. La suppression de la taxe d'habitation n'est pas encore effective, mais la dégradation des conditions de travail des agents est déjà au programme. 

Tous en grève après-demain 22 mai !

samedi 19 mai 2018

Nathalie ARTHAUD du France Bleue Ile de France hier matin

Fête 2018 de Lutte ouvrière à Presles dans le Val d’oise

Tout est prêt...




Elle ouvre ce matin à 11 heures 
                                                            


Vive la fête !

Demandez le programme !

https://fete.lutte-ouvriere.org/


Chapiteau Karl Marx


Aujourd’hui à 14h.00
Mai-Juin 1968 : souvenirs de militants ouvriers


  Avec Arlette LAGUILLER et des militants d'entreprise de Lutte

 Ouvrière de l'époque

PSA répression patronale : rassemblement de soutien


PSA tente de faire condamner à de la prison avec sursis Farid Borsali, secrétaire CGT de PSA Poissy. 


Rassemblement de soutien avec prise de parole
Mercredi 23 mai à partir de midi
Cour d'Appel de Versailles
5 rue Carnot

Avec la présence de Philippe Martinez, Gérard Filoche, Pierre Laurent, des députés FI, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou et une très forte délégation de cheminots en grève ainsi que de très nombreux autres soutiens.... 

Pour en savoir plus, consultez l'appel au rassemblement.

Jean-Pierre Mercier

DSC CGT PSA

Mai 68 : modeste itinéraire d’un jeune de 16 ans (Suite, 5.)


Sous les pavés, la plage ?


Bien évidemment, j’ai participé à des manifestations durant la dernière quinzaine de mai. Je me souviens de celle du 24 mai partie de la gare de Lyon qui dégénéra rapidement. J’ai en mémoire cette image des gardes mobiles perchés sur le chemin de fer de la Bastille lançant leurs grenades sur nous qui étions en contrebas sur le boulevard Daumesnil.


Un très courageux

         Dès le début des évènements, la police et les CRS avaient su cristalliser contre eux la colère des jeunes. Malgré les médias de l’époque, sauf Europe1 et RTL qui, elles, avaient misé sur l’écho des évènements parmi la jeunesse, une fraction très importante de l’opinion publique s’était retrouvée du côté de ces derniers, approuvant ou excusant ses « excès ».
         Je me vois encore sur le boulevard Saint-Michel ou ailleurs dépavant à qui mieux mieux.
         Nous le faisions à visage découvert, et nous avions l’impression d’être dans le sens des évènements, alors que la police symbolisait pour nous, l’ordre bourgeois, la répression, et le pouvoir des dominants.
         Ces pavés ont symbolisé Mai 68. A la fois image d’une certaine violence, mais tout de même marquant la limite également de la profondeur de l’affrontement.


         Le grand rassemblement de Mai à Paris fut, du côté de l’extrême-gauche le grand meeting du stade Charléty le 27 mai. Je n’y ai pas participé, et personne de m’a alors demandé les raisons de mon absence…


Procès Cahuzac : la grande tartuferie


Les tartuffes


La Cour d'appel de Paris a condamné Jérôme Cahuzac à quatre ans de prison, dont deux fermes. Cahuzac n'ira sans doute pas en prison car le verdict a été calculé pour lui permettre un aménagement de peine qui lui permettra de l'éviter.
Président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale puis ministre du Budget sous Hollande, l'ex-chirurgien capillaire avait dénoncé vigoureusement la fraude fiscale alors qu'il avait lui-même des comptes en Suisse ou à Singapour pour planquer son magot. Il avait menti comme un cochon, niant « les yeux dans les yeux » qu'il était un fraudeur.
Pris la main dans le sac, Cahuzac va payer, très peu, pour une pratique utilisée par tous les propriétaires de capitaux, à plus ou moins grande échelle et de façon souvent légale. Et cela le gouvernement actuel, comme ses prédécesseurs, n'a visiblement pas l'intention d'y mettre un terme.

vendredi 18 mai 2018

SNCF, grève, grève, grève, elle ne faiblit pas. Un article du 16 mai de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


La grève aussi forte qu’au début

Le succès de la « journée sans cheminots » du 14 mai a infligé un camouflet à la direction de la SNCF et aux médias, qui intoxiquaient l’opinion depuis plusieurs semaines sur « l’essoufflement » du mouvement de grève entamé le 3 avril par périodes de 48 heures tous les cinq jours.



La grève massive a été une mauvaise surprise pour la direction de la SNCF, obligée de reconnaître un « sursaut de mobilisation » : elle n’annonçait qu’un Transilien, un TER et un TGV sur trois et un seul Intercités sur cinq. Le journal Capital, qui avait fini par croire à ses propres mensonges, a parlé de coup de théâtre.
D’après les chiffres de la direction, 74,4 % des conducteurs étaient en grève, autant qu’au début du mouvement. Chez les contrôleurs, le taux de grévistes est même passé de 69 % le premier jour à 74 % le 14 mai.
À l’échelle nationale, plus de 40 % du personnel d’exécution était en grève, soit presque autant que le 3 avril. Dans certaines régions, comme le Limousin, les deux tiers des cheminots de l’exécution étaient en grève, mais aussi près de la moitié des agents de maîtrise et un cadre sur quatre.
Les piquets de grève ont été particulièrement fournis dans beaucoup d’ateliers et de dépôts, montrant la volonté des grévistes d’assurer par leur présence la réussite de la journée.
Les assemblées générales marquaient partout une remontée du nombre de participants. Ils étaient plus de 300 à Nantes, 330 à Rennes, entre 150 et 200 dans les gares parisiennes. De nouvelles têtes sont apparues dans de nombreuses assemblées.
Dans la guerre de tranchées entre le gouvernement et les cheminots, le front de la grève n’a pas reculé. Il est solide, alors que des dizaines de milliers de cheminots comptabilisent jusqu’à 18 jours de grève. Et si une fraction ne fait pas tous les jours de grève du « calendrier », elle est toujours partie prenante du mouvement et prête à se mobiliser. Il n’y a aucune défection ni dans les rangs, ni dans les têtes. Il y au contraire la conscience que l’avenir de tous est en jeu et qu’il faut tenir bon.
En plus de manifestations et rassemblements, le 14 mai a aussi été marqué par le lancement, par l’intersyndicale, du Vot’action, organisé jusqu’au 21 mai, proposant à l’ensemble des cheminots de répondre « pour ou contre le pacte ferroviaire ». Selon la fédération CGT, le 14 mai, « les militants CGT ont ouvert 519 bureaux de vote fixes et mobiles sur l’ensemble des sites ferroviaires ». Dans les assemblées, où le lancement du vote a été présenté, il s’agissait de répondre à l’argument de la direction SNCF, qui a osé prétendre que 80 % des cheminots soutenaient la réforme. Cela est apparu, dans de nombreux endroits, comme un moyen supplémentaire de montrer l’opposition des cheminots à ce plan.
Mais, les cheminots en sont bien sûr convaincus, c’est la grève et elle seule qui pourra faire reculer le gouvernement.
Partout les assemblées ont reconduit la grève pour les 18 et 19 mai. Dans bon nombre de secteurs, les grévistes se prononçaient aussi pour la participation aux manifestations du 22 mai avec la fonction publique.
Le gouvernement peut afficher sa fermeté. Mais, nullement impressionnés, les grévistes sont toujours aussi déterminés.

                                     Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2598)

A15 fermé sur un des deux viaducs, la responsabilité de l’Etat engagée


L’argent public pour les transports, pas pour arroser les capitalistes !



Si c’est souvent à mots couverts, de plusieurs côtés, l’entretien du viaduc de Gennevilliers qui relève de la responsabilité de l’Etat, est mis en cause. Ainsi, pour le conseil départemental, cette fermeture de l’A15 est « une nouvelle preuve des difficultés rencontrées par l’Etat face à ses responsabilités de maintien et d’entretien de son patrimoine autoroutier en Ile-de-France, maintes fois critiquées par les élus locaux ».
De son côté, le président du Syndicat national des entrepreneurs spécialistes de travaux de réparation et de renforcement des structures (STRRES), certes très intéressé par les marchés induits, interrogé de son côté par Le Parisien, « émet l'hypothèse d’un manque d’entretien. Or, le viaduc de Gennevilliers faisait déjà l'objet d'une surveillance suite à un incident survenu en 2002 puis l'effondrement d'une route en contrebas en 2016. Pour ce spécialiste, une infiltration d'eau n'est pas à exclure au vu de l'état visiblement dégradé de plusieurs tiges métalliques soutenant le viaduc. »
Quant au maire d’Argenteuil, Georges Mothron, "En début de ce mandat, nous avons eu deux alertes sur un autre pilier juste en amont où il y a eu des fuites de sablon déclenchées par des orages, du sablon qui sert à remplir ces arches de pont. Une analyse globale devait être faite, je n'en ai aucune nouvelle". Il ajoute réclamer que l'Etat "se remette à suivre les ouvrages de ce type pour éviter la crise dans laquelle nous sommes".
Bref, la question du manque d’entretien n’est mise en question par personne.
Certes, en l’occurrence, elle a des conséquences très importante pour les automobilistes et pour la population d’Argenteuil en particulier, et cette situation relève de la dégradation générale des services publics, ici comme ailleurs. Réduction des budgets et des effectifs, ce sont tous les services publics utiles à la population qui sont visés. Le service public des transports l’est particulièrement aujourd’hui, mais à l’image du reste.
Et là, les édiles qui protestent aujourd’hui contre la situation du viaduc de Gennevilliers, qu’ils pratiquent à leur niveau cette politique d’attaques contre le service public, ou qu’ils l’aient soutenue politiquement, ont leur part de responsabilité.

                                                                                              Photo l'internaute


La défense des services publics, ce n'est pas seulement quand ça les arrange !