vendredi 15 septembre 2017

Lycées en Ile de France à construire d'urgence


Lycées d'Ile de France : l’implosion organisée d’en haut

 


Un lycée francilien sur dix est en sureffectif, tel le lycée Mozart au Blanc-Mesnil où les couloirs sont bondés et où l'ambiance devient tendue.
         La région Ile-de-France n'a pas construit les lycées correspondant au boom de natalité des années 2000, tandis que l'État, qui n'a pas aidé à anticiper, est responsable de la pénurie de surveillants qui ajoute aux difficultés.
         Mais le ministre Blanquer préfère communiquer sur... les téléphones portables des élèves auxquels il voudrait imposer de les laisser dans des casiers durant les classes...

Révolution russe de 1917 Petrograd rouge (V) L'origine de l'organisation des travailleurs dans les usines


Nous reprenons ci-dessous la diffusion des extraits du livre « Petrograd rouge » qui est un exceptionnel témoignage de l’état d’esprit et de l’organisation des travailleurs de la capitale révolutionnaire, durant ces mois qui de février 1917 à octobre furent des temps de bouleversement de la conscience des travailleurs. 

«… L’expulsion de l’ancienne direction n’était que l’aspect négatif de la démocratisation de l’usine. L’aspect positif, et de loin le plus important, consista en la création de comités d’usine (Fabzavkom (y), dérivé de fabrichno-zavodskiyé komitety) pour défendre  les intérêts des ouvriers. Ils poussèrent comme des champignons pendant les jours vertigineux de la révolution. L’apparente « spontanéité » de leur apparition est une illusion d’optique parce qu’existait une longue tradition au sein de la classe ouvrière russe d’élire des  délégués (starosty) pour les représenter face à la direction. Cette tradition trouve son origine à la campagne où les villageois étaient habitués à élire un chef. Dans les usines, les starostes représentaient les ouvriers lors des conflits, mais assuraient des tâches plus prosaïques comme collecter de l’argent pour acheter du pétrole destiné aux lampes éclairant les icônes dans chaque atelier. En 1903, dans une vaine tentative de calmer la colère des ouvriers devant son refus de reconnaître des syndicats réels, le gouvernement avait cherché à institutionnaliser les starostes comme forme rudimentaire de représentation ouvrière. Une loi permit donc aux travailleurs de proposer une liste de candidats à ces postes, parmi lesquels la direction ferait son choix. Le pouvoir du staroste était strictement limité, car il ne pouvait pas faire modifier les contrats de travail, ni bénéficier d’une protection légale C’était une loi que les ouvriers avaient en aversion, les starostes étant rarement capables de diriger activement les luttes du fait de leur vulnérabilité à la répression patronale et étatique. Les patrons de Saint-Pétersbourg ne l’aimaient pas non plus, du fait des perspectives dangereuses qu’elle ouvrait.
         Ce fut la révolution de 1905 qui fit prendre conscience des immenses perspectives offertes par l’organisation au niveau de l’atelier. En même temps que la grève générale se répandait à travers le pays, les starostes et les comités de grève se développèrent de façon extraordinaire en tant qu’organes d’auto-organisation et d’auto-expression ouvrière. A l’automne, les « commissions d’usine » proliférèrent, esquissent de ce que seraient les comités d’usine douze ans plus tard. Ces commissions commencèrent à prendre en charge tous les problèmes affectant la vie de l’usine, élaborant des contrats collectifs, (ou conventions collectives) sur les salaires et supervisant les embauches et les licenciements. Dans l’imprimerie, on assista à un développement étonnant, quand, au printemps 1906, des « commissions autonomes » furent  créées. Bien que les patrons y participaient, elles comprenaient, elles comprenaient une majorité d’ouvriers  élus par l’ensemble du personnel et étaient responsables de l’élaboration des règlements internes et de leur application, ainsi que des embauches et des licenciements. Après 1907, cependant, il ne restait que très peu de commissions autonomes, de commissions d’usine ou de starostes en activité. Durant la période réactionnaire qui suivit l’échec de la Révolution de 1905, les ouvriers jugèrent impossible le maintien d’organes représentatifs.
         Toutefois, l’expérience revigorante de 1905 ne fut pas oubliée par les militants ouvriers… »    (pages 85-86)
                            (A suivre)
 

 
Meeting
1917, la Révolution russe
Pour changer le monde, les travailleurs au pouvoir
Vendredi 20 octobre à 20 h 30
Avec Nathalie Arthaud
Palais de la Mutualité
24, rue Saint-Victor – Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité
                                                               Entrée libre
 

jeudi 14 septembre 2017

Editorial de Lutte ouvrière Du 12 au 21 septembre, il faut amplifier la mobilisation


Du 12 au 21 septembre, il faut amplifier la mobilisation

Les manifestations du 12 septembre ont été un succès et elles ne doivent être qu’un début, pour répondre comme il se doit aux attaques du gouvernement.
Le 7 septembre, Macron a dit qu’il serait d’une « détermination absolue » pour faire passer sa politique et il a ajouté qu’il ne céderait rien « ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». Voilà qui est clair.
Quand ils avaient présenté les ordonnances contre le Code du travail, la ministre Pénicaud et le Premier ministre Philippe avaient pris des pincettes, eux. Ils avaient expliqué que ce coup de massue sur la tête des travailleurs, c’était pour leur bien. Ils avaient essayé de faire croire qu’en donnant tous les droits aux patrons pour licencier sans limite, cela les « décomplexerait » pour embaucher. Ce n’était que pour donner le change, et c’est Macron qui le dit.
En bon serviteur du patronat, il transpire le mépris de classe. Les patrons dirigent, lui gouverne, et les travailleurs n’ont qu’à être reconnaissants d’avoir la chance de pouvoir se faire exploiter sous leur baguette. C’est la vision du monde des classes dominantes, de ces capitalistes nés avec une cuillère d’argent dans la bouche et qui tirent leur richesse du travail des autres. Eh bien, il faut répondre à Macron et à ses maîtres !
La journée du 12 septembre a été l’occasion de protester, et il faudra continuer à le faire le 21 septembre, si possible plus fort et plus nombreux.
Il faut que les travailleurs disent ce qu’ils pensent de ces mesures anti-ouvrières, disent leur rejet de ces ordonnances qui dynamitent le Code du travail, de la hausse de la CSG, de la suppression de 150 000 emplois aidés, du gel des salaires des fonctionnaires. Il faut exprimer la colère contre ce gouvernement qui, en même temps qu’il réduit les APL pour les plus pauvres, supprime aux trois quarts l’impôt sur la fortune. Les plus riches pourront satisfaire tous leurs caprices : l’État prendra ce dont il a besoin dans la poche des travailleurs, des retraités et des chômeurs.
Il faut dénoncer le rouleau compresseur patronal que tous les travailleurs subissent, dans toutes les entreprises : les hausses de cadences, les attaques sur les salaires, les mesures vexatoires, les mesures de répression contre ceux qui relèvent la tête… tout ce qui aggrave l’exploitation et permet au grand patronat d’accroître ses profits.
Ces journées sont l’occasion pour les travailleurs de le faire tous ensemble, quelle que soit leur entreprise, qu’ils soient intérimaires ou embauchés, salariés du public ou du privé, en se retrouvant sur le terrain de leurs intérêts communs. Car, au-delà de la résistance à chaque attaque gouvernementale ou patronale, leur sort dépendra du rapport de force qu’ils seront capables d’imposer par leur mobilisation générale.
Ce combat n’en est qu’au tout début. La guerre sociale que le gouvernement et les patrons font aux travailleurs va s’accentuer. Il va y avoir de nouvelles attaques, comme celle contre l’assurance-chômage. Il y a aussi les menaces en direction de certaines catégories de travailleurs, comme les cheminots, dont les retraites sont dans le collimateur du gouvernement. En s’en prenant aux retraites des uns puis à celles des autres, les gouvernements ont réussi en vingt-cinq ans à faire reculer les droits de tous. Il ne faut pas se laisser diviser.
Tôt ou tard, les travailleurs relèveront la tête et engageront la lutte, car l’offensive patronale ne laisse pas le choix. Mais le plus tôt sera le mieux. Car, s’ils ne font pas entendre leurs intérêts, ils risquent de le payer cher. Le grand capital est insatiable. Si les profits des grandes entreprises industrielles et des banques restent élevés malgré la crise, c’est dû à l’aggravation de l’exploitation. Et le gouvernement fera payer aux travailleurs et aux plus pauvres même ce qu’il sera amené à concéder à la petite bourgeoisie. Même la colère des autres catégories sociales, le gouvernement la retournera contre les travailleurs, s’ils ne mettent pas en avant leurs propres intérêts.
Il faut que le camp des travailleurs apparaisse comme une force capable de se faire respecter. Lui seul a la puissance de faire payer le grand patronat.
Après la publication des ordonnances, Berger de la CFDT s’est lamenté en disant qu’il aurait espéré mieux et Mailly de FO a gonflé le torse disant qu’il avait réussi à éviter le pire. À l’approche de la journée organisée par la CGT, la FSU et Solidaires, les médias ont insisté sur la division syndicale. Mais, dans bien des entreprises, des militants FO et CFDT ont manifesté. Ce sont ceux qui se mobilisent qui ont raison. Il ne faut pas attendre après les sommets syndicaux pour le faire.
La prochaine journée d’action, prévue le 21 septembre par la direction de la CGT, doit être l’occasion d’amplifier et d’élargir la mobilisation, afin de créer le rapport de force nécessaire pour imposer les intérêts communs de tous les travailleurs.

Fête de l'Humanité : un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Fête de L’Humanité : non, le communisme n’est pas dépassé !

À en croire les médias, à quelques jours de l’ouverture de la fête de L’Humanité, l’événement politique majeur de ce rassemblement serait la non-présence de Jean-Luc Mélenchon, qui a su habilement organiser, bien loin de La Courneuve, un rendez-vous à La Réunion.
On est aussi bien loin de la fête de septembre 2011, quand les dirigeants du PCF offraient avec empressement la vedette au leader de la future France insoumise, en le chargeant de prononcer le discours politique central, l’intronisant dans le rôle de sauveur suprême, en faisant de lui le candidat du Front de gauche à la présidentielle de 2012. Aujourd’hui, en fait depuis des mois, la créature crache à la figure de ses créateurs. Une situation qui, quand on y réfléchit, était amplement prévisible.
Faut-il regretter ce qui n’est en fin de compte qu’une clarification et se lamenter, comme le fait une fois de plus Pierre ­Laurent pour le PCF, sur cette unité perdue ? Il serait bien plus utile et bien plus efficace d’essayer d’en tirer les leçons.
Cette unité qu’on nous présentait comme une clef magique, la seule capable d’ouvrir la porte aux catégories populaires vers un avenir radieux, est apparue pour ce qu’elle est : du vent, une tromperie néfaste. Et, du même coup, a été remise en question l’illusion en l’efficacité d’un sauveur suprême, incarné par un politicien manœuvrier, arriviste, dont l’ambition affichée est aujourd’hui de prendre la place de Macron à la tête de l’État, dans le cadre institutionnel actuel.
Cette expérience, pour rude qu’elle soit pour ceux qu’elle avait fait rêver d’un changement en douceur, sans effort et sans risque, doit aider à prendre conscience que l’issue est à rechercher dans une tout autre direction. La politique proposée par les dirigeants du PCF, depuis maintenant des décennies a mené aux impasses d’aujourd’hui, à des faillites qui ne touchent pas seulement le monde du travail, mais le PCF lui-même, qui a perdu au fil des années militants et électeurs. Au point qu’aujourd’hui ses dirigeants en sont à quémander que Mélenchon les accepte à sa traîne, quitte à se faire traiter avec un mépris insultant.
L’autre perspective, abandonnée depuis trop longtemps par les responsables du PCF, serait de renouer avec l’objectif de classe, avec la perspective communiste qui a été incarnée par des générations de militants qui engageaient leur vie, à fond, pour qu’eux-mêmes ou leurs enfants puissent vivre une autre vie, dans une autre société, débarrassée de l’exploitation, libérée du capitalisme.
Que ce soit pour s’en réjouir ou pour le regretter, beaucoup prétendent qu’une telle perspective serait caduque, voire enterrée. À Lutte ouvrière, nous ne sommes pas de ceux-là. Et nous pensons ne pas être les seuls.

                                                   Jean-Pierre VIAL (Lutte ouvrière n°2563)


Lutte ouvrière à la fête de L’Humanité
Notre stand est situé avenue Olga Bancic, près du Village du monde, en face des stands de Saint-Denis et de Gennevilliers.
Débats sur :
-la situation sociale et politique après la ­manifestation du 12 septembre contre les attaques antiouvrières du gouvernement (vendredi 19 h, samedi 20 h et dimanche 14 h)
-l’actualité de la Révolution russe de 1917 (samedi 16 h et dimanche 12 h).
Notre camarade ­Nathalie Arthaud animera deux de ces débats, ­samedi 16 septembre à 16 h et dimanche 17 septembre à 14 h.

Argenteuil Maison des femmes en danger


La Maison des femmes en danger

La situation de la Maison des femmes d’Argenteuil a de quoi inquiéter. Cela fait plusieurs mois maintenant que sa responsable est absente pour l'instant pour des problèmes de santé et l'on ne sait pas bien évidemment quand elle va revenir. Mais en attendant, il n'y a personne depuis des mois pour assurer l’intérim.
         Différents ateliers continuent à être proposés, mais peu nombreux, pour un total d’heures inférieur à une vingtaine d’heures pour le mois de septembre.
         La Maison des femmes n’est pas seulement un lieu de secours en cas de violences familiales. Elle est également un lieu de rencontre, d’aide, de soutien, et de parole, non seulement pour les femmes en difficulté mais pour toutes celles qui veulent échanger sur la condition de la femme. Elle est une nécessité, d’autant plus dans une ville populaire comme Argenteuil où les sujets à discuter entre femmes ne manquent pas.
         La création de cette Maison des femmes avait été une initiative importante de la municipalité précédente. La nouvelle l’avait d’abord mise dans un cagibi sans intérêt annulant de fait l’essentiel de ses activités. La réaction de militants du « combat des femmes » avait contribué à ce qu’elle renaisse de ses cendres dans des conditions acceptables rue Defresne-Bast.
         Mais aujourd’hui, il y a de quoi être vraiment inquiet.
      Dans l’information municipale, la Maison des femmes a déjà disparu (aucune mention dans le « bilan à mi-mandat » de la municipalité). Quant à l'organigramme des directions municipales, le flou règne sur le sujet. Alors, l’étape suivante sera-t-elle la disparition pure et simple d'une Maison des femmes, vitale à Argenteuil ?

Argenteuil "projet jean Vilar" Un article de La Gazette du Val d'Oise


Régulièrement sur le présent blog, nous rendons compte de la lutte pour  contrer le « projet Héloïse » et rénover le complexe Jean Vilar. Nous portons à la connaissance de nos lecteurs in extenso l’article que La Gazette du Val d’Oise consacre dans sa livraison de cette semaine à cette question. Bien évidemment, le journal lui-même est en vente dans les meilleures librairies et autres points de vente du Val d’Oise, dont le Presse-papier à Argenteuil en particulier. Bien évidemment nous reviendrons sur certaines affirmations exprimées dans cet article. DM

Argenteuil Mobilisation pour "sauver la salle Jean-Vilar"

Le comité Jean-Vilar, qui s'oppose au projet de pôle de loisir a relancé sa pétition, pour demander la rénovation de la salle des fêtes. Elle a recueilli 500 signatures à ce jour.

13/09/2017 à 13:00 par Daniel Chollet
Marie-José Cayzac (conseillère municipale d'opposition, Dvg), Frédéric Lefebvre-Naré (conseiller municipal d'opposition, centriste) et Dominique Mariette (militant Lutte ouvrière) mènent un combat pour « sauver » la salle des fêtes Jean-Vilar.

Ils s’opposent au projet annoncé par le maire, Georges Mothron (Lr), en mars 2016 : un pôle de loisirs à l’emplacement de la salle des fêtes.Ils ne voient dans ce projet, prévu pour 2020, qu’un « bétonnage » qui sacrifiera les arbres et l’espace de promenade devant la Seine. Pour lancer sa pétition et vendre ses cartes postales faisant référence à Claude Monet (qui fut inspiré par ce payasage), le comité Jean-Vilar, composé d’élus et ex-élus de gauche, a choisi un lieu symbolique : la salle Jean-Vilar, où se tenait le salon des associations, le week-end dernier.

La salle des fêtes, construite en 1970, doit être remplacée par une nouvelle salle de spectacle, entourée d’un cinéma, de magasins et restaurants. La mairie a délégué ce projet au groupe privé Fiminco. Le comité, lui, plaide pour la rénovation de cette salle. Dominique Mariette (Lo), qui organise chaque année le salon littéraire Sous les couvertures, est inquiet. « Ce projet de pôle de loisirs nous pose problème : sa localisation, la liquidation de la salle des fêtes et les conséquences pour les associations. Pour nous c’est une aventure et cela fait disparaître un paysage, vestige du Argenteuil impressionniste. Aujourd’hui à Jean-Vilar, cela nous coûte en location, pour notre salon, 1600 € la journée. Combien ce sera demain avec le privé ? »

Dominique Mariette rappelle aussi que le centre commercial Côté Seine, “ça devait être aussi quelque chose d’extraordinaire quand cela a été lancé en 1995. Aujourd’hui on constate un turn-over effroyable. 25% des enseignes sont fermées. Il y a une baisse de gamme”.

« Délirant »

« L’empilement de tant de projets sur cette parcelle est délirant, dans une entrée de ville chargée en termes de circulation », estime le comité, qui juge la population « peu informée ». La pétition a recueilli 500
La carte postale vendue par le comité Jean-Vilar le week-end dernier lors du Forum des associations.

signatures. Le comité vise les 5 000 signatures et compte user de « tous les ecours possibles» pour stopper le processus. Un recours gracieux a été exercé contre la modification partielle du Plan local d’urbanisme. Pour Frédéric Lefbevre-Naré, “c’est un non global au projet même si on est d’accord pour dire que la salle Jean-Vilar a besoin d’être refaite”. L’élu d’opposition a “attiré l’attention du préfet sur les questions de  sécurité” suite à la modification du Plu. Il souligne que l’immeuble construit sera “à plus de 3 km du centre de secours le plus proche”. Selon le conseiller municipal, “il faut informer la population de ce projet”. Il déplore que “la réunion publique promise n’a pas eu lieu ni la commission municipale tripartite. En matière d’information, c’est le service minimum qui a été fait”. Avant de conclure : “chaque composante du projet a son intérêt, mais il n’y a pas de valeur ajoutée à toutes les regrouper”.

Recours

Depuis dix-huit mois, les choses avancent. Plusieurs décisions ont déjà été adoptées en conseil municipal (comme la vente du terrain pour 7,5 millions d’€), que les membres élus du comité n’ont évidemment pas voté. Dans le dernier magazine municipal “L’Argenteuillais”, le maire, Georges Mothron, parle de ce projet comme “la première étape de la reconquête des berges de Seine”.

Les associations ont été informées qu’elles organiseraient leurs manifestations, à partir du mois de février prochain, dans une structure provisoire au Val Nord, à côté de la Halle des sports Roger-Ouvrard, le temps des travaux. L’appel d’offres a eu lieu vendredi 8 septembre. La fin de Jean-Vilar semble donc proche. Concernant le multiplexe, la commission départementale d’aménagement commerciale a émis un avis favorable. Après le recours exercé par l’association de défense du cinéma indépendant, la commission nationale a donné un feu vert, ces dernières semaines.

Le pôle de loisirs c’est quoi ?

Le pôle de loisirs porté par le groupe Fiminco, ce sont 40 000 m2 de surface comprenant une salle de spectacle modulable,  d’une capacité de 3250 places debout et 1400 assises, un multiplexe de neuf salles, 145 logements, 3000 à 3500 m2 de surface alimentaire, 1150 m2 de magasins d’ameublement et décoration, 2 000 m2 de magasin de bricolage, jardinerie et animalerie, 2300 m2 pour l’équipement de la personne, 2000 m2 pour les jouets, 4500 m2 pour le sport, cinq restaurants avec terrasses, un parking de 900 places.

« Un combat d’arrière-garde » selon Xavier Péricat, premier adjoint au maire

Il qualifie l’action du comité Jean-Vilar de « combat d’arrière-garde ». Xavier Péricat, premier adjoint (Lr) au maire d’Argenteuil, défend ce projet, qui doit « renforcer l’attractivité de la Ville. La salle des fêtes ne permet pas d’accueillir des têtes d’affiche de premier plan. La nouvelle salle sera plus grande, avec une perspective sur la Seine. Concernant les tarifs aux associations, cela fait débat. Mais il n’y a pas de raison qu’ils changent. Les associations auront toujours la Ville comme interlocuteur. »

« Pas les moyens de rénover la salle des fêtes »

Concernant la période transitoire, «on va leur proposer la solution la mieux-disante. Quel intérêt aurions-nous à mécontenter l’ensemble du tissu associatif ? Le comité cherche à jouer sur les peurs, les inquiétudes». L’élu dénonce la position « éminemment politique » du comité. L’élu estime qu’il n’y a “absolument pas” de risque d’illégalité quant à la modification du Plu concernant les questions de sécurité. “On est dans l’hyper centre. Il y a des logements juste en face qui avaient été autorisés par Philippe Doucet”, lance l’élu.

Concernant la salle Jean-Vilar, jugée « obsolète » et coûteuse à remettre aux normes, le premier adjoint explique que la municipalité « n’a plus les moyens de la rénover. Il faut des partenariats public-privé pour nous permettre d’avoir un équipement digne de la 3e ville d’Île-de-France. On parle de la concurrence avec le commerce de centre-ville. Ce débat avait déjà lieu avec Côté Seine en 1995. Aujourd’hui, les gens font l’ensemble de leurs achats en dehors d’Argenteuil. Il faut les attirer à nouveau. Le même débat a lieu aussi entre les multiplexes et les petits cinémas. On peut comprendre l’inquiétude. En fait, il y aura une complémentarité. Il y aura toujours un public pour aller au Figuier blanc. Une ville de 110 000 habitants ne peut pas se contenter de cinq salles. C’était déjà l’idée de Roger Ouvard il y a vingt ans. Aujourd’hui, les gens vont en périphérie, à Épinay, Villeneuve-la-Garenne. Demain à Montigny. Devrions-nous être les seuls à ne pas avoir de multiplexe ?»

Valoriser les espaces derrière le marchéEnfin, concernant la destruction des arbres, Xavier Péricat reconnaît cette réalité. « D’autres arbres seront replantés. S’il n’existait pas à côté le parc des Berges, sans doute cela aurait modifié le projet. Il nous faudra dans l’avenir valoriser et rendre au public les espaces verts derrière le marché Héloïse. On appelait ça les promenades Gabriel-Péri.»

Enfin, concernant l’information sur le projet, pour l’élu, « celle-ci a eu lieu. Le conseil municipal, qui est une séance publique, avait convié Fiminco à présenter le projet le 13 décembre 2016. La nouvelle salle sera plus grande, avec une perspective sur la Seine. Concernant les tarifs aux associations, cela fait débat. Mais il n’y a pas de raison qu’ils changent. Les associations auront toujours la Ville comme interlocuteur. »

Argenteuil des arbres de bêtise


On nous informe

Une rage de feuilles de contredanse !

 Depuis le début de la semaine des travaux d’élagage commandités par la municipalité ont lieu près de l’hôtel de ville.
         Les travailleurs de la société d’élagage viennent de constater qu’ils étaient l’objet d’une attention toute spéciale de la part d’un service municipal, celui de la police municipale qui « aligne » les véhicules de leur entreprise.
         Nous avons déjà écrit sur les pressions pour que les contredanses pleuvent à Argenteuil.
         Mais de là à ce que ces agents s’en prennent à des travailleurs appelés à travailler par les services de la Ville pour un travail au bénéfice de celle-ci…

mercredi 13 septembre 2017

Ordonnances, après le succès du 12, le 21, continuer à se mobiliser. Un communiqué de Nathalie ARTHAUD


Après la réussite des manifestations et des grèves du 12 septembre, continuer à se mobiliser !

Communiqué
 


Le gouvernement, relayé par les médias, parlait d’une « journée test » ? Le test est passé avec succès. Macron avait préparé son plan à coups d’ordonnances pour aller vite et mettre les travailleurs devant le fait accompli. Les centaines de milliers de manifestants d’aujourd’hui lui ont apporté une réponse cinglante. Ils ont montré qu’ils n’entendaient pas se laisser faire. Le mépris de classe de Macron a aussi sûrement fini de convaincre certains travailleurs qu’il était nécessaire de réagir.
Cette mobilisation est d’autant plus remarquable qu’elle s’est faite contre la direction de FO et de la CFDT. Mailly de FO a carrément sonné la démobilisation. Berger de la CFDT a refusé toute idée de manifestation tout en passant son temps à se lamenter…
Le gouvernement et le patronat sont déterminés à mener leur guerre sociale contre le monde du travail. Il faut que les travailleurs aient la même détermination à ne pas se laisser faire. La prochaine journée de mobilisation, du 21 septembre, doit être un succès plus grand que celui d’aujourd’hui. Et il faut profiter des jours à venir pour convaincre autour de nous d’autres travailleurs de se joindre à la mobilisation. 
Cette première mobilisation est une réussite. Elle appelle une suite !

                                      Nathalie ARTHAUD , le 12.9.13.