mardi 10 novembre 2015

Télévision : la Révolution russe mérite bien plus de sérieux et d'honnêteté


Vive la Révolution russe de 1917

 

Il a dix jours, la télévision proposait une émission sur Staline, mise au point par des « documentaristes ». Un documentaire peut-être mais bien loin d’une réflexion historique compréhensible. Sur ce sujet, un article ci-dessous extrait de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.

 

Une émission sur le stalinisme : anticommunisme, quand tu les tiens

 

Isabelle Clarke et Daniel Costelle, connus pour leurs documentaires « Apocalypse » sur Hitler et les deux guerres mondiales, ont récidivé en s’attaquant cette fois à la personnalité de Staline avec l’émission “Apocalypse Staline” diffusée le 3 novembre sur France2. Le succès de la formule réside dans la colorisation des archives anciennes et la découverte de quelques séquences inédites. Mais pour la compréhension des événements, c’est une autre affaire.

Les auteurs sont des adeptes du « retour arrière ». On commence par l’invasion de l’URSS par les nazis en 1941 et on revient à la jeunesse de Staline. Ces va-et-vient relevant parfois du passage du coq à l’âne sont parfaits pour n’y rien comprendre. Mais, après tout, n’est-ce pas le but ?

Faute de chronologie et d’explications sérieuses, on se retrouve devant un galimatias qui mélange demi-informations historiques, mensonges répétés de façon à en faire des vérités, explications incomplètes et anecdotes creuses sur la sexualité de Staline. Mais le souci des auteurs et de leur conseiller historique – il paraît qu’il y en a un – n’est évidemment pas la vérité mais de faire étalage de l’anticommunisme qui a cours aujourd’hui, en suggérant en prime que nazisme et stalinisme, c’est du pareil au même.

Les mensonges se succèdent. Les bolcheviks, staliniens ou antistaliniens, sont tous des « tyrans » et forcément « sanguinaires » ; la révolution d’Octobre est un coup d’État sans participation populaire réalisé par les « cavaliers de l’apocalypse » qu’auraient été les bolcheviks. Le pouvoir traînait dans la rue, ils s’en sont emparés pour plonger la Russie dans le chaos. Ce que fut le tsarisme et le rôle de la Première Guerre mondiale dans le développement d’une situation révolutionnaire en Russie et dans toute l’Europe ? Pas un mot.

Même constat pour l’isolement de la révolution russe et ses conséquences, le développement d’une bureaucratie qui étouffa la révolution prolétarienne. Pourtant, si les auteurs avaient un tant soit peu compris le rôle de Staline comme fossoyeur de la révolution, ils auraient pu lui tresser des couronnes à ce titre. Mais ils nous content qu’il restait un partisan de « l’utopie », comme Lénine et Trotsky. Ils veulent bien admettre le sacrifice du peuple russe dans l’issue de la Seconde Guerre mondiale, mais d’une manière telle que cela revient à faire l’apologie du seul Staline !

Ceux qui seront restés devant leur écran auront pu voir un tout petit bout de film inédit qui montre qu’après la mort de Lénine, Trotsky restait le plus populaire des dirigeants soviétiques, ce qui suggère que les idéaux de la révolution prolétarienne restaient alors bien vivants au sein de la population. Mais évidemment il ne faut pas compter sur ce documentaire pour comprendre que le rôle de Staline a été d’user du pouvoir dont il disposait pour écraser ceux qui continuaient de penser que débarrasser l’humanité entière de l’exploitation capitaliste est la seule tâche humaine digne de ce nom.

Il faut croire que si des documentaristes, en quête de succès, consacrent autant d’énergie à déverser des flots d’ignominie contre le communisme, c’est que l’objectif des communistes, en finir avec le système capitaliste et sa barbarie croissante, reste bien actuel.

Jacques FONTENOY
Télév

lundi 9 novembre 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 9 novembre 2015


Aux régionales, avec les listes Lutte ouvrière : rejeter le PS, la droite et le FN qui sont tous dans le camp du patronat

 

Dans un mois, auront lieu les élections régionales. Le Parti socialiste, la droite et le Front national vont en appeler aux suffrages des électeurs des classes populaires. Aucun de ces partis ne représente les intérêts des travailleurs.

Voter pour le PS, ce serait approuver sa politique anti-ouvrière, ses cadeaux au patronat, les reculs sur la retraite, la généralisation de la précarité, la légalisation de la flexibilité et des baisses de salaires. Ce serait faire abstraction de ses responsabilités pour les six millions de chômeurs.

La semaine dernière, après l’imbroglio des taxes d’habitation et foncière dues par les veuves et les veufs, on a découvert que le gouvernement avait prévu un coup de rabot sur l’allocation adulte handicapé. Il a finalement reculé. Mais qu’il ait eu l’intention de s’attaquer aux handicapés alors qu’il renonce à faire payer la bourgeoisie et les banquiers, finit de le juger.

Aucun travailleur conscient ne peut le cautionner, pas même dans une élection dite locale.

Quant à la droite, qu’elle soit pro-Sarkozy, pro-Fillon ou pro-Juppé n’y change rien, elle est de toute façon foncièrement pro-patronale. Ses critiques de la politique gouvernementale sont sans ambiguïté : pour elle, les mesures anti-ouvrières de Hollande ne vont jamais assez loin. Et tous, de dénoncer le CDI « source d’angoisse » pour les patrons ou du « cauchemar des 35 heures ».

Quel mépris pour le monde du travail ! Quel mépris pour ceux qui ont effectivement des raisons de s’angoisser : les CDD, les intérimaires, les travailleurs licenciés, les ouvriers qui galèrent avec un salaire insuffisant ! 

Le Front national a beau jeu de dénoncer le « mépris social » du PS et de la droite, mais aucun travailleur ne doit oublier comment Le Pen a condamné, exactement comme Hollande ou Sarkozy, le coup de colère des salariés d’Air France. Personne ne doit oublier que, dans le bras de fer qui a opposé les salariés à leur direction, le FN s’est retrouvé dans le camp du patronat et des licencieurs.

Pour draguer les classes populaires, Marine Le Pen a développé toute une démagogie sociale à côté de son fond de commerce traditionnel, la haine des étrangers, le racisme anti-immigrés ou anti-musulman. Elle a cherché à s’adresser aux travailleurs pauvres – « français » bien sûr - qui triment et sont mal payés.

Pendant un temps, elle est allée jusqu'à brandir le retour de la retraite à 60 ans et le smic à 1500 €. Oh, c’était, comme pour tous les politiciens, des promesses qui n’engageaient que ceux qui y croyaient ! Et comme il n’a jamais été question pour le FN d'imposer quoi que ce soit aux patrons et de leur demander de payer, c’étaient des discours de charlatan.

Mais ces promesses étaient sans doute trop insupportables aux oreilles des petits patrons réactionnaires qui constituent le noyau dur de l'électorat du FN. Elles ne collaient pas avec l’image de parti « responsable » que le FN veut se donner auprès de l’électorat de droite.

Alors, telle une girouette, le FN est en train de faire disparaître tout cela de son programme. Il n’aura même pas fallu attendre que le FN arrive au pouvoir pour le voir trahir ses promesses vis-à-vis des travailleurs !

Et, bien malin celui qui, dans ces régionales, distinguera le programme du FN de ceux de ses rivaux ! Comme le PS et la droite, le FN veut que les régions soient « attractives » pour les patrons. Comme les autres, le FN veut « aider » le patronat et multiplier les subventions. Comme les autres, il ne jure que par les profits et la compétitivité du patronat.

Eh bien, les travailleurs sont avertis ! Ceux qui croient se venger de la droite et du PS en votant pour le FN se fourvoient. Le FN roule aussi pour le patronat, et qu’il s’attaque à des travailleurs parce qu’ils sont immigrés le montre assez.

Voter pour le PS, la droite ou le FN, c’est voter pour des ennemis des travailleurs. Il faut au contraire que les travailleurs expriment leurs revendications de classe. Qu’ils affirment la priorité pour le monde ouvrier de prendre sur les profits pour lutter contre le chômage, les bas salaires, la précarité, les petites retraites.

Face à tous ces ennemis, le vote pour les listes Lutte ouvrière permettra de faire entendre le camp des travailleurs. Certains, trop écœurés, diront que cela ne servira à rien. C’est se taire qui ne sert à rien. Exprimer ses revendications, montrer qu’il y a des travailleurs conscients d’avoir à se battre pour leurs intérêts, c’est préparer l’avenir.

Elections régionales : les candidats de Lutte Ouvrière dans le Val d'Oise


Les candidats du Val d'Oise de la liste "Lutte ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs" conduite à l'échelle de la Région par Nathalie ARTHAUD et à celle du Val d'Oise par Dominique MARIETTE sont à l’image du monde du travail, de ce camp qui vit de son travail sans exploiter personne. Elle regroupe des travailleurs en activité et d’autres, aujourd’hui retraités. Il y a trois ouvriers travaillant dans deux groupes industriels très importants du pays, de l’aéronautique et de l’automobile. Il y a des employées des services publics mais aussi d’une compagnie d’assurance. Il y a des agents de nombreux services publics, des hôpitaux, de l’éducation nationale, de la poste, des transports en commun et des services aéroportuaires, de la fonction publique territoriale. Il y a un ingénieur et un technicien.

L’âge des candidats de notre liste va de 28 à 66 ans. Ce sont des militants qui militent dans de nombreuses villes du département, Louvres, Ermont, Argenteuil, Bezons, Jouy le Moustier, Cergy. Ce ne sont pas des notables qui cumulent les fonctions, mais de simples travailleurs qui partagent la vie et les difficultés de leur classe.

Nous pourrons les rencontrer à l’occasion de la réunion publique que nous organisons à Cergy le samedi 21 novembre à 17  heures, salle des Touleuses, place des Touleuses.

                     
    1 Dominique M MARIETTE Enseignant retraité
    2 F Cécile PERRAUDIN Employée d'agence touristique
    3 M Patrick GAYRAUD Ouvrier de l'aéronautique
    4 F Hélène HALBIN Institutrice
    5 M Michel CAMPAGNAC Professeur en lycée professionnel
    6 F Danièle HANRYON Agent de sûreté aéroportuaire
    7 M Abdel-Basett NEFTIA Ouvrier de l'aéronautique
    8 F Agnès REINMANN Professeure des écoles spécialisée
    9 M Eric CASSAN Conducteur de bus
    10 F Claire LEBRUN Professeure des Écoles
    11 M Juan MUNOZ Technicien
    12 F Maria Josefa MENDOZA Enseignante
    13 M Bruno POTREL Postier
    14 F Valérie SUAREZ Employée de lycée
    15 M Alain DE LA TORRE Ingénieur
    16 F Françoise LE CORRE Agent territorial retraitée
    17 M Rémi GAJDOS Ouvrier de l'automobile
    18 F Aline GRESSIER Employée territoriale retraitée
    19 M Emmanuel GOMIS Aide médico-psychologique
    20 F Belinda BOHER Laborantine
    21 M Abdelatif EL MARBATI Aide-soignant
    22 F Céline GEORGELIN Agent des écoles
    23 M Yves GAILLARD Employé d'assurances




Argenteuil : expositions réalisées par les personnels certes, mais la municipalité ne voit pas pour autant la culture en peinture


Un trait municipal sur des conditions normales de fonctionnement

 

De belles expositions sur le graphisme ont lieu actuellement dans les médiathèques d’Argenteuil et la Maison de quartier du Val Notre-Dame. Il s’agit en l’occurrence d’une artiste influencée par les illustrateurs russes des années 1920.

         Ces médiathèques connaissent en revanche depuis des mois voire des années des difficultés importantes de fonctionnement : sous-effectifs, non-remplacement des départs, crédits à la baisse, etc.

         Sur ce plan, pas utile de faire un dessin. Il est bien difficile aux agents de ces médiathèques de les faire fonctionner correctement.
 
                                                                               

                                                                                 
 

 

Métropole du Grand Paris : la domination des centres financiers et d'élus des centres à leur service

 

Craignent surtout l’accentuation de leur propre marginalisation

 
Les chefs des départements de la Grande couronne, dont le Val d’Oise, viennent de créer une association, l’association Grande Couronne Capitale. L'un d'eux, le président du Conseil départemental de l’Essonne, explique  que “la métropole du Grand Paris est un risque pour la grande couronne, un risque de marginalisation”.

         Le phénomène de « marginalisation » des territoires est l’aspect spatial fondamental du capitalisme. Celle des territoires de la Grande couronne par rapport au centre parisien n'est à ce titre pas nouvelle, même si elle est sans commune mesure avec celle des territoires du monde exploités par les grands centres du Nord de l’exploitation des pays impérialistes.

         Que les futurs dirigeants de la Métropole n’en fassent qu’à leur tête, ou plus exactement selon les forces et autre lobbies qui les guideront, ce n’est pas une découverte. Que l’influence des chefs des départements de la Grande couronne s’en trouve encore un peu plus amoindrie n’est pas non plus pour surprendre.

         "Ecartelé" entre ses "frères" du Conseil départemental des zones rurales du Val d'Oise, et ses amis de Levallois, Puteaux, ou Neuilly, il en pense quoi de tout cela le maire d’Argenteuil qui a foncé tête baissé vers cette Métropole du Grand Paris en y adhérant ?

dimanche 8 novembre 2015

Yoplait : le yaourt est en train de mal tourner


Demain lundi à 10 heures, devant chez Yoplait, avenue du Marais

 

Il y a plus d’un mois, Yoplait annonçait la fermeture prochaine de sa plate-forme de distribution d’Argenteuil qui existait sur la commune depuis une quarantaine d’années et qui était la plus importante du groupe. Cette annonce-surprise de fermeture a mis dans l’inquiétude les 110 travailleurs du site des bords de Seine près de chez Dassault.

     Le groupe Yoplait a décidé de sous-traiter cette activité de logistique. Elle propose à des travailleurs qui habitent ici, dans la région, d’aller travailler chez les sous-traitants en… Seine et Marne ou dans l’Essonne, avec la perspective d’une diminution de salaire d’un tiers !

      Chez Yoplait comme ailleurs, les actionnaires sont insatiables et leur soif de profits sans limite. Ils ont la liberté de faire ce qu’ils veulent. Ils n’ont rien à faire de leurs salariés qu’ils exploitent et jettent comme des kleenex lorsque cela leur chante.

       Mais il reste aux travailleurs, la colère, la détermination, la lutte. Un rassemblement a lieu demain matin lundi 9 novembre à 10 heures à l’entrée de la plateforme. L’Union Locale CGT des syndicats d’Argenteuil appelle à ce rassemblement.                                                       
Yoplait

Elections régionales : un bon Argenteuillais toutes les semaines ferait l'affaire


Elle n’a rien à dire sur les salaires, les retraites, le chômage ?

 Dans la série des gadgets genre « pif le chien », en guise d’intérêt pour les problèmes réels de la population, V. Pécresse propose la suppression du magazine de la Région qui distribué plusieurs fois dans l’année à 3 millions et demi d’exemplaires doit revenir à plusieurs dizaines de millions d’euros chaque année pour le moins. D’autant que, dans un certain nombre d’espaces, il ne parvient même pas à ses destinataires. Pour ne prendre qu’un exemple, à la cité Joliot-Curie d’Argenteuil, nous n’avons pas souvenir de l’avoir vu souvent.

         Mais on se demande pourquoi V. Pécresse s’arrête en si bon chemin. Elle pourrait proposer à ses amis des départements d’Ile de France de supprimer également leurs petits magazines. dont l’utilité est du même tonneau que celui de la Région.

         Dans le Val d’Oise, avec un tirage de 520 000 exemplaires et une dizaine de numéros par an, avec les frais de distribution, cela doit représenter une coquette somme qui doit se compter en millions, laquelle somme pourrait immédiatement être réaffectée à l’aide à la restauration dans les collèges, dont la facture vient de s’élever brutalement pour les familles !

Val d'Oise-Arabie Saoudite : "Cachez cette réalité que je ne saurais voir" : les affaires d'abord !


 
Notre ami le très riche roi

 
Dans le dernier numéro du magazine du Conseil départemental, le président de celui-ci échange doctement avec son confrère du sénat sur les institutions et la démocratie territoriale. Dans un autre article du même magazine, il est aussi question de démocratie, celle en rapport avec le « numérique ». La démocratie !

         Un autre article qui suit fait quelque peu désordre face à cet emballement « démocratique ». Un peu plus loin donc, dans le même numéro, les lecteurs peuvent lire un article très louangeur, les mauvaises langues diront même « flagorneur », qui évoque les transformations des infrastructures d’un pays quelque peu en délicatesse avec les institutions déjà limitées de la démocratie d’ici,… l’Arabie saoudite.

         On ne peut donc que constater que le président du Conseil départemental est totalement sur la même ligne que Hollande et Valls. Quand il s’agit de gros sous et de commandes juteuses, fermons aimablement les yeux non seulement sur le caractère dictatorial de ce genre d’Etat, mais sur la surexploitation que des millions de travailleurs venus de Palestine, des Philippes, du Népal, ou d’ailleurs, y subissent !