Société malade, une Ville qui l’est également
Le
Parisien-95 est revenu dans son édition d’hier sur la question de la « sécurité »
dans la Ville par un article intitulé : « Argenteuil ne veut plus de
sa mauvaise réputation ».
Il est sûr que par deux fois au moins,
Argenteuil a fait cet été parler d’elle : en juillet, par l’affaire de ce
jeune blessé grièvement par un projectile tiré par un policier, et en août par
celle, diffusée également, des quatre coins du pays jusqu’à Tahiti, celle de
cette adjointe aux « affaires scolaires et à la culture » diffusant
sans vergogne un message raciste et méprisant à l’égard des plus pauvres.
A l’occasion de ces deux affaires, le
maire d’Argenteuil aurait pu publiquement prendre position et
aider ainsi à « restaurer la réputation de la Ville » Il n’en a rien
été.
En revanche, à l’approche des
prochaines élections régionales, il nous ressort le thème de la sécutité,
toujours profitable pour ces gens-là, malgré une rude concurrence sur ce terrain.
Pour l’améliorer, un an et demi après
son arrivée à la direction des affaires communales, G. Mothron s’engage à
augmenter à nouveaux les moyens de la police municipale pour stopper, non pas
même la sécurité, mais réduire le « sentiment d’insécurité ».
Il est vrai que son bilan au niveau de
ce que peuvent ressentir les habitants et surtout les personnes les plus âgées
est calamiteux. Les vacances d’été l’ont illustré un peu plus, et ce qui se passe à la
rentrée en donne une nouvelle démonstration éclatante.
La fraction de la jeunesse restée à
Argenteuil durant les vacances largement livrée à elle-même. Des services
publics municipaux davantage fermés que de coutume, dont les maisons de
quartier en particulier. Des anciens de plus en plus laissés l’été dans leur
isolement. Une école dont les difficultés s’aggravent, domaine dans lequel la
municipalité a sa large part de responsabilité.
Pas de quoi diminuer les problèmes et
donner le moral.
Dans ces conditions, le maire d’Argenteuil
imagine-t-il vraiment un instant que le sentiment d’insécurité des plus
fragiles puisse se réduire ?
Ses nouvelles promesses sécuritaires n’y feront rien.