jeudi 10 septembre 2015

Sécurité, "sentiment d'insécurité" : les solutions qui n'en sont pas du maire d'Argenteuil


Société malade, une Ville qui l’est également

 
Le Parisien-95 est revenu dans son édition d’hier sur la question de la « sécurité » dans la Ville par un article intitulé : « Argenteuil ne veut plus de sa mauvaise réputation ».

         Il est sûr que par deux fois au moins, Argenteuil a fait cet été parler d’elle : en juillet, par l’affaire de ce jeune blessé grièvement par un projectile tiré par un policier, et en août par celle, diffusée également, des quatre coins du pays jusqu’à Tahiti, celle de cette adjointe aux « affaires scolaires et à la culture » diffusant sans vergogne un message raciste et méprisant à l’égard des plus pauvres.

         A l’occasion de ces deux affaires, le maire d’Argenteuil aurait pu publiquement prendre position et aider ainsi à « restaurer la réputation de la Ville » Il n’en a rien été.

         En revanche, à l’approche des prochaines élections régionales, il nous ressort le thème de la sécutité, toujours profitable pour ces gens-là, malgré une rude concurrence sur ce terrain.

         Pour l’améliorer, un an et demi après son arrivée à la direction des affaires communales, G. Mothron s’engage à augmenter à nouveaux les moyens de la police municipale pour stopper, non pas même la sécurité, mais réduire le « sentiment d’insécurité ».

         Il est vrai que son bilan au niveau de ce que peuvent ressentir les habitants et surtout les personnes les plus âgées est calamiteux.  Les vacances d’été l’ont illustré un peu plus, et ce qui se passe à la rentrée en donne une nouvelle démonstration éclatante.

         La fraction de la jeunesse restée à Argenteuil durant les vacances largement livrée à elle-même. Des services publics municipaux davantage fermés que de coutume, dont les maisons de quartier en particulier. Des anciens de plus en plus laissés l’été dans leur isolement. Une école dont les difficultés s’aggravent, domaine dans lequel la municipalité a sa large part de responsabilité.

         Pas de quoi diminuer les problèmes et donner le moral.

Dans ces conditions, le maire d’Argenteuil imagine-t-il vraiment un instant que le sentiment d’insécurité des plus fragiles puisse se réduire ?

Ses nouvelles promesses sécuritaires n’y feront rien.

Autolib, Bolloré, à Argenteuil, de l'argent de tous dépensés pour quelques-uns


100% Bolloré !

 
A Argenteuil, après la station Henri Barbusse desservant Atos et Dassault, Autolib s’installe rue de la Poste prolongée, en face de la succursale de la sécurité sociale.

         Ce n’est certainement pas pour les usagers de cette sécurité sociale qui, faisant la queue parfois pendant longtemps, y compris à l’extérieur, pourront toujours contempler à loisirs ce qui n’est pas pour eux.

         Peut-être ce service sera-t-il utile à quelques hauts cadres de la Ville d’Argenteuil pour venir de Boulogne ou d’ailleurs. Dans ce cas, cela pourrait éventuellement permettre d’économiser quelques voitures de fonctions. Il faut bien découvrir un petit intérêt à une affaire qui en présente bien peu pour l'immense partie de la population.

          En tout cas, la bataille pour revendiquer ce « service » continue à faire rage. La municipalité dit "c’est grâce à moi !" L’Agglo lui répond : « Mais non, menteur, c’est grâce à moi ».

         Donc, si on fait le bilan, sans les départager : 100 % électrique, d’accord, 50% pour Argenteuil, 50 % pour l’Agglo, 0,05 % pour les habitants.

On oubliait : 100 % pour la famille Bolloré à laquelle appartient Autolib ! Et quand on dit « la famille », c’est les « profits de la famille » qu’il faut entendre.

Fête de l'Humanité : Lutte Ouvrière à la fête de l'Huma


Lutte Ouvrière à la fête de L’Humanité

 Les vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 septembre, Lutte Ouvrière tiendra un stand à la fête de L’Humanité. Situé avenue Frida Kahlo, on y trouvera une librairie avec des ouvrages sur le mouvement ouvrier et les publications de Lutte Ouvrière.
       Des débats seront aussi organisés le vendredi à 19 heures, le samedi à 16 heures et à 20 heures, et le dimanche à 14 heures sur les thèmes suivants : « La Grèce victime de la financiarisation et des rapports impérialistes » et « Les leçons de la Grèce ».

 
L'an passé


Valls, Macron, Hollande, et cie, à la manoeuvre contre les travailleurs


Mensonges sur le code du travail

 
Un rapport, sur lequel Hollande et Valls vont s’appuyer, développe l’idée que les accords d’entreprise vont supplanter la loi, présentant cette possibilité d’entente entre patrons et syndicats comme pouvant améliorer la situation des salariés.

C’est une arnaque grand format ! Présenter le code du travail comme un obstacle à des accords d’entreprise, c’est faux. Rien n’empêche les travailleurs et les syndicats d’obtenir des patrons des conditions meilleures que celles que prévoit le code du travail. Il n’est jusqu’à présent seulement interdit, au moins dans la loi, au patronat que d’imposer des horaires ou des salaires pires que ceux prévus dans le code du travail.

Le gouvernement et le Medef espèrent que sans code il sera plus facile d’écraser les droits des salariés, entreprise par entreprise. Car ils savent, même s’ils disent le contraire, qu’en réalité patrons et ouvriers ne sont pas des partenaires égaux.

Mais les travailleurs sont bien plus nombreux que les exploiteurs. Et c’est là leur force quand elle est employée dans la lutte.

mercredi 9 septembre 2015

Monde impérialiste et l'espoir d'y échapper en partie


Drame des migrants : les mêmes causes produisent les mêmes effets

 

Alors que quelques pays d’Europe (dont la France, mais avec quelles réticences !) entrouvrent leurs portes aux réfugiés de la guerre en Syrie, des migrants continuent de mourir en essayant de fuir leur pays. On a repêché cette semaine, entre autre, les corps de onze Indonésiens qui essayaient d’atteindre la Malaisie, et de cinq Africains partis de la Libye pour l’Italie.

Ces drames ne prendront pas fin parce que Merkel et Hollande acceptent, aujourd’hui, de faire quelques gestes. C’est l’exploitation des pays pauvres par les Bolloré et autres capitalistes qui produisent la misère et pousse aux migrations ; et ce n’est que le renversement du système impérialiste qui rendra la planète vivable.

Education, écoles maternelles, la municipalité d'Argenteuil fait craquer les Atsems et Asels


La municipalité fait déjà craquer les agents des écoles

 
Quelques jours à peine après la rentrée, les personnels des écoles, ATSEMS et ASELS n’en peuvent déjà plus et sont au bord de la crise de nerfs.

         L’école maternelle Ambroise-Thomas est une de ces écoles qui « explosent » sur la Ville. Elle vient d’échapper si l’on peut dire à l’ouverture d’une 16ème classe, mais cela signifie que les effectifs d’élèves par classe ne permettent pas d’effectuer les activités dans de bonnes conditions. Quant aux ATSEMS, la municipalité a décidé de liquider le principe d’ « une ATSEM par classe ». Au vu de sa situation désastreuse, la maternelle Thomas « bénéficie » actuellement de 11 agents ATSEMS pour 15 classes.

         Cela signifie qu’elles courent dans tous les sens. On leur a allongé leur temps de travail dès le 1er septembre dernier : plus de 40 minutes par jour, plus de 4 heures par semaine. Elles doivent le midi, lors du repas des enfants, s’occuper de 14 enfants au lieu de 9. On veut leur imposer leurs congés durant les vacances scolaires. La municipalité veut qu’il y ait toujours 50% des effectifs présents durant celles-ci, alors qu’il n’y a aucune utilité à cela.

         Ce qui se produit à l’école Ambroise Thomas se produit également dans les autres maternelles de la Ville.

         A cela, il faut ajouter que les ATSEMS dont le contrat risque de se terminer ont été mises sur des postes de restauration.

         Depuis des années, ces personnels ont été au cœur des mobilisations des agents territoriaux contre les mauvais coups de la municipalité anti-ouvrière. C’est de cette façon que cette municipalité se venge ?

         Odieux.

Presse, Conseil départemental du Val d'Oise : une presse totalement libre comme chacun sait



Les dépenses d’une collectivité locale et une presse bien sûr totalement libre

 

Le conseil départemental du Val d’Oise a offert hier une belle double page dans le supplément du 95 du journal Le Parisien. Il ne l’a même pas offert aux lecteurs car le message du Parisien dit la même chose que ce qu’ils viennent de recevoir dans le magazine « Val d’Oise » pour septembre-octobre qui vient d’être distribué dans le département.

         Nul doute que le Parisien apprécie cette aide publicitaire de la part du conseil départemental.

         Mais tout de même, alors que la majorité du CD se désole régulièrement de ses difficultés financières et qu’il remet en question un certain nombre de dépenses utiles, cela laisse rêveur.

         Enfin, c’est un beau geste. Espérons qu’en retour, Le Parisien ne jouera pas les ingrats lorsqu’il aura à rendre compte des activités du conseil départemental, même si entre les deux réalités, il n’y a bien évidemment aucun rapport !

Code du travail : contribution du député d'Argenteuil-Bezons à sa remise en cause


Une roulette russe où tous les coups seraient gagnants pour le patronat

 
« Il faut des accords de branche, il faut donner sa chance à la négociation collective ». Voilà le genre de message que délivre le député PS d’Argenteuil-Bezons aux médias et sur les réseaux sociaux.

         Notre vallsiste toujours prêt à servir joue sa petite partition anti-ouvrière aux côtés de ses amis qui ont un objectif qu’ils répètent à satiété : remettre en question le Code du travail.

         Quand ces messieurs parlent « négociation collective », ce n’est plus l’amélioration sur tel ou tel point, dans telle ou telle branche, de ce qui est prévu par le code du travail qui est le minimum, par ce qui s’appelle des « conventions collectives » ou des accords qui ont été généralisés depuis des décennies

         Mais ce n’est pas de cela dont Valls, Hollande, Marcron et cie parlent. C’est de liquider ce droit du travail minimum s’appliquant à tous, à l’échelle du pays, pour laisser la place uniquement à des accords dans une branche, voire dans une entreprise, jouant le rôle de droit du travail, mais uniquement dans cette branche et dans cette entreprise.

         Une « chance », ce genre de processus ?

         Effectivement une gigantesque opportunité pour… le patronat.