mercredi 10 juillet 2013

EDF : 5 % de hausse pour août, un gouvernement aux ordres

EDF fait des bénéfices mais ce n’est jamais assez pour les actionnaires. L’entreprise demande donc une hausse importante des tarifs.
     Le gouvernement a fait mine de froncer les sourcils, mais le nouveau ministre de l’Écologie et de l’énergie a donné son feu vert pour une hausse de 5% en août, suivie d’une deuxième de 5% encore l’année prochaine.
     Alors qu’un foyer sur dix n’arrive plus à payer sa facture d’électricité, le racket va donc s’aggraver, avec la complicité du gouvernement.
     Il faut l'annulation de cette hausse scandaleuse.

mardi 9 juillet 2013

Estrosi chasse sur les terres de l’extrême-droite

Dans une émission de radio, Estrosi, le maire de Nice, a vanté sa « méthode » pour expulser les gens du voyage et les Roms de sa commune. Il l’a fait en décrivant avec force détails la façon dont il avait menacé des gens du voyage qui avaient installé leurs caravanes sur un terrain de football où ils comptaient rester deux à trois semaines. « J’en ai maté d’autres, je vous materai », aurait-il dit à ces familles.
     Quelques jours plus tôt, Jean-Marie Le Pen, dans cette même ville, avait fait un discours sur les « hordes » de Roms qui allaient bientôt déferler sur Nice…
Estrosi montre que cette droite dite « républicaine » peut cultiver les mêmes préjugés racistes et xénophobe que l’extrême droite, sans même s’inquiéter des conséquences humaines et sociales de son discours.
     Que ne ferait-il pas pour quelques voix de plus qui lui permettraient de caler de nouveau ses fesses dans son fauteuil de maire de Nice

Égypte : la population laborieuse n’a rien de bon à attendre de l’armée, l'éditorarial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière

Égypte : la population laborieuse n’a rien de bon à attendre de l’armée
En Égypte, deux ans après qu’une puissante vague populaire a chassé le général Moubarak qui imposait sa dictature au pays depuis plus de trente ans, une seconde vague, bien plus puissante encore, s‘est produite. On parle en effet de 15 à 20 millions de manifestants, chiffres considérables à l’échelle d’un pays qui compte 100 millions d’habitants.
     Sans délai, l’armée - ou plutôt l’état-major - s’est interposé –imposé, devrait-on dire- sur le devant de la scène, décidant l’éviction immédiate du président en place, Mohamed Morsi, le représentant des Frères musulmans. Ce dernier est arrivé au pouvoir par les urnes, mais il avait établi un régime qui n’était ni moins rude ni plus démocratique que celui de son prédécesseur. Rude, il l’était à l’égard de la population pauvre, autant dire de l’immense majorité des Égyptiens, en particulier à l’égard des femmes. Le régime de Morsi était de plus en plus mal supporté, comme l’on montré les foules immenses de manifestants.
     Les représentants des grandes puissances, en la personne de Hollande pour la France et d’Obama pour les États-Unis, font semblant d’hésiter. Faut-il choisir, laissent-ils entendre, entre une légitimité issue des urnes et un pouvoir issu de la rue, même quand ce pouvoir a été immédiatement confisqué par l’armée ?
     En réalité, les dirigeants de ces grandes puissances dites démocratiques ne se posent pas véritablement la question. Pour la simple raison qu’ils n’ignorent rien de cette armée égyptienne qui vient de prendre directement le pouvoir. Elle est, en effet, financée pour une grande part par les États-Unis, et ses officiers sont formés dans les académies militaires américaines. Et c’est là une politique ancienne, bien antérieure à la chute de Moubarak.
    Ce n’est donc pas tant l’attitude de l’armée égyptienne qui peut inquiéter les dirigeants américains. Ils disposent de moyens importants pour la contrôler et lui dicter ses choix. Ce qui les inquiète, ce sont ces dizaines de millions de femmes et d’hommes qui ne se sont pas inclinés devant le choix sorti des urnes, il y a tout juste un an, en juin 2012, et qui, expérience faite, ont su dire « il y a maldonne ».
    Mais les manifestants ne se sont pas contentés d’attendre les échéances fixées par un calendrier électoral décidé par les hommes du pouvoir en place et que ces mêmes hommes peuvent modifier à leur gré. Ils ont pris la parole, directement, exprimant haut et fort ce qu’ils ne voulaient plus, dans la rue cette fois. Et du même coup, ils ont réaffirmé ce qu’ils voulaient : la liberté, c’est sûr, mais aussi du travail et du pain.
    Certains, en Égypte même, ceux du moins dont le discours est relayé par les médias ici, en France, présentent cette armée comme un bouclier, comme le garant de la volonté populaire et comme l’instrument qui permettrait la satisfaction des revendications populaires.
     On ne peut connaître avec précision quelle est la réalité en Égypte et, en particulier, comment et dans quel sens évolue l’opinion populaire. Mais croire et faire croire que l’armée et ses officiers peuvent réaliser les aspirations des millions de manifestants, c’est avoir et surtout semer des illusions qui pourraient avoir des conséquences tragiques.
L’armée au service du peuple en Égypte, cela ne s’est jamais vu. De Neguib en 1953 à Moubarak, on a vu se succéder à la tête du pays des généraux qui, tous, ont assuré la continuité de la dictature.
     Certes, l’armée égyptienne qui est une armée de conscription organise en son sein plusieurs centaines de milliers d’hommes qui gardent de multiples liens vivants avec la population, qui rendent la base de cette armée forcément sensible aux aspirations populaires.
     Mais ce n’est pas cette armée-là qui décide. Ceux qui décident, c’est une caste d’officiers à qui on a, de génération en génération, inculqué un profond mépris du peuple. Et il n’y a rien à attendre de bon de ce côté-là pour les classes populaires.
     En Égypte, comme partout, il faudrait qu’apparaissent des militants capables d’offrir à la classe ouvrière, nombreuse et expérimentée, des perspectives révolutionnaires, sur son terrain de classe et non à la remorque de telle ou telle équipe de prétendus sauveurs suprêmes.
     Il n’est pas dit que, dans le cours des événements, ils ne puissent pas surgir.

lundi 8 juillet 2013

Un communiqué de Nathalie Arthaud

Les maîtres et leurs valets
Réunis à Aix-en-Provence pour des « rencontres économiques », les grands patrons ont grondé sévèrement Moscovici, le ministre de l’économie, car le gouvernement Hollande fait « trop de zig-zag » pour améliorer ce qu’ils appellent leur « compétitivité ». Les Pdg de Saint-Gobain, Solvay, PSA, Air Liquide ou encore Sanofi formulent leurs exigences ce lundi dans le journal Les échos.
     Les 20 milliards de crédits d’impôt ? « Un signal positif mais il faut un transfert massif des charges sociales vers les taxes à la consommation  » c’est-à-dire la TVA qui pèse principalement sur les classes populaires. La loi dite de « sécurisation de l’emploi » votée en avril et qui aggrave la flexibilité ? « Une avancée notable mais encore insuffisante » ! Les modalités d’indemnisation des chômeurs ? « Elles doivent être rendues plus incitatives au retour à l’emploi » autrement dit, il faudrait les réduire dans leur montant et leur durée.
     Plus Hollande, Ayrault ou Moscovici attaquent les travailleurs pour servir ces grands patrons, plus ces derniers se montrent insatisfaits et augmentent leurs exigences. Mais dans la guerre de classe que leur mène sans relâche la bourgeoisie pour maintenir coûte que coûte ses profits dans cette période de crise économique, les travailleurs ont la force collective de se défendre. Mais c’est contre les véritables maîtres qu’ils doivent diriger leurs coups, sans se contenter de changer l’équipe de valets qui les sert tant l’obséquiosité des uns vaut la servilité des autres ! 8.07.13.
 
                                                                    Nathalie Arthaud, le 8.07.13

Directive sur les licenciements économiques : la loi prête à fonctionner (Lutte Ouvrière de cette semaine)


Directive sur les licenciements économiques : la loi prête à fonctionner
Michel Sapin, le ministre du Travail, vient de promulguer, après accord du gouvernement, les décrets d'application de la loi dite de « sécurisation du travail », qui a repris pour l'essentiel l'accord proposé par le patronat et signé par la CFDT, la CFTC et la CGC.
En ce qui concerne les licenciements économiques, dorénavant ce sera la direction départementale du Travail, appelée la Direccte, qui aura autorité pour valider le plan social proposé par l'employeur, c'est-à-dire les services dépendant du ministère du Travail et censés appliquer la politique définie par celui-ci.
Dans le cas d'un accord signé par les syndicats majoritaires, les services n'auront le droit de vérifier que le respect des procédures. Si le patron craint un refus des syndicats, il peut s'arranger directement avec les services du ministère du Travail.
Quant à la possibilité de contester ce plan social, c'est-à-dire les mesures arrêtées par le patron et l'administration, il sera dorénavant impossible pour les salariés de saisir les Prud'hommes, où siégeaient malgré tout une moitié de juges salariés, mais on pourra uniquement saisir la justice administrative. Pas plus que l'administration, les tribunaux administratifs n'auront le droit de contester la réalité économique du licenciement. Pour cela, il faudra que le salarié se retourne vers la justice ordinaire, dans une autre procédure.
C'est dire si les travailleurs, qui auparavant n'étaient déjà pas déjà beaucoup protégés contre les licenciements économiques, seront encore plus soumis aux attaques conjointes du patronat et de l'administration. Seulement tout ce beau système, qui vise à soumettre les travailleurs à la loi des patrons, ne marchera que tant que la classe ouvrière ne viendra pas changer la donne, en imposant ses règles à elle.
Paul Sorel

Brutalités contre les prisonniers

L’Observatoire international des prisons vient de rendre public un rapport accablant de l’inspection des services pénitentiaires concernant un groupe de gardiens de la prison de Saint-Quentin-Fallavier.
     Pendant un an, de 2009 à 2010, ils brutalisaient les détenus, les humiliaient et organisaient de véritables passages à tabac, et cela avec l’aval de la direction de la prison. Une fois les autorités saisies de l’affaire, les sanctions sont tombées : le directeur a seulement été muté, les gardiens ont reçu « une lettre d’observation », et le chef de détention qui a organisé ce système de traitements inhumains « un blâme ».
     La prison est une violence difficile à supporter pour ceux qui la subissent. À cela s’ajoute parfois la bêtise et le sadisme de certains gardes-chiourme.

dimanche 7 juillet 2013

MIJ :Un très mauvais exemple pour la jeunesse



L’affaire de la MIJ, cette structure intercommunale d’aide à la jeunesse, n’en finit pas de ne pas se terminer.
     Suite à sa restructuration, plusieurs salariés sont toujours sur le carreau.
     Le dernier rebondissement est que les salariés qui ont été licenciés ne l’ont pas été selon les règles, puisque cette structure relève finalement du droit public et non du droit privé. Le licenciement n’ayant pas été fait selon les normes, c’est à refaire.
     Dès le début, lorsque les salariés contactaient tous les candidats à l’élection présidentielle de 2012, j’ai affirmé notre soutien et proposé notre modeste aide. J’ai écrit. J’ai interrogé. Tout cela à la mesure de ce que des salariés d’une petite structure voulaient –ou pas- que je fasse.
    En tout cas, ce vaudeville a trop duré. Le sort des travailleurs encore dans l’expectative doit être maintenant vite réglé positivement pour eux. DM

Encore une loi alibi pour combattre les inégalités hommes-femmes dans les entreprises…



 Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, vient de présenter un projet de loi visant à combattre les inégalités entre femmes et hommes.
     Depuis des décennies, les lois se succèdent sans que ces inégalités ne diminuent. Et les timides mesures envisagées par cette loi - amendes un peu plus importantes pour les entreprises récalcitrantes, instauration de quotas… - risquent d’être tout aussi inopérantes que les précédentes.
      A preuve le cas de cette femme qui nous a contactés parce qu’elle subit une très importante discrimination salariale dans la petite entreprise où elle travaille. Un cas parmi des dizaines de milliers.