A l'hôpital d'Argenteuil :
Ce
n’est qu’un début, le combat, même semé d’embûches, continue
La
mobilisation des personnels de l’hôpital d’Argenteuil a contraint la direction
de l’hôpital à limiter ses ambitions de remise en question de leur situation et
de leur temps de travail. Ainsi a-t-elle dû écarter sa volonté de réduire le
nombre de RTT des personnels non-soignants.
En revanche, même si elle retarde la mise
en place de cette mesure scélérate au 1er septembre au lieu du 1er
juillet, elle maintient le décompte de la journée de travail des 40 minutes de
temps de repas.
Les agents de l’hôpital n’abdiquent pas. D’autant
que les attaques de la direction n’auront pas de limite. Elle veut faire payer
ce qu’elle appelle « déficit » du service public de santé au
personnel, comme aux malades.
Il faut que la crainte change de temps.
Il faut que les personnels, à l’hôpital
comme ailleurs, se préparent à une lutte d’ensemble de tout le monde du
travail.
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Fière allure de l'extérieur, moins pour les personnels |
Ces
vrais-faux-vrais ennemis de la santé publique et des personnels : un
extrait de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine
Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Le
Guen médecin piégé par Le Guen député PS
Il
est des jours où la double casquette de professionnel de santé et de député de
la majorité présidentielle doit être difficile à porter.
Cela semble le cas pour Jean-Marie Le
Guen, médecin et président du conseil de surveillance de l'AP-HP (Assistance
publique-Hôpitaux de Paris) : il vient de protester dans les colonnes du
Parisien contre les 155 millions d'économies exigés pour l'année 2013 dans
les 37 établissements hospitaliers publics d'Ile-de-France.
Un « risque de démobilisation des équipes
», une « nouvelle amputation » dans les effectifs, venant après les 4
000 suppressions d'emplois des dix dernières années : c'est ce que
prédit Jean-Marie Le Guen, si le plan dit « de retour à l'équilibre » imposé
par l'autorité de tutelle, l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France, est
appliqué. Il affirme même, en tant que président du conseil de surveillance,
que c'est une rallonge budgétaire conséquente, de un à deux milliards sur cinq
ans, dont l'hôpital public a besoin pour fonctionner.
À l'automne 2011, déjà, il dénonçait à
juste titre dans un essai la logique comptable qui présidait, sous Sarkozy, à
la gestion de la santé et de l'hôpital public.
Et tandis que plusieurs dizaines de
praticiens hospitaliers ont signé, en janvier, une déclaration alarmante sur la
situation, c'est le « socialiste » Claude Evin qui dirige l'ARS Ile-de-France
et impose cette politique de restriction de dépenses aux hôpitaux de la région,
pour la quatrième année consécutive. C'est le même Evin qui, censé venir
justifier ce budget devant les praticiens hospitaliers de la commission
médicale d'établissement en mars dernier, a déclaré forfait. Et c'est aussi la
ministre de la Santé,
Marisol Touraine, qui, tout en proclamant que « l'hôpital public est l'épine
dorsale de notre système de santé », a dans le budget 2013, proposé
657 millions d'économies à réaliser... sur cette épine dorsale, les
patients et le personnel.
Et c'est aussi le député PS Jean-Marie Le
Guen qui, avec ses collègues, a voté cette politique budgétaire que par
ailleurs il fait mine de contester...
Viviane LAFONT