vendredi 5 octobre 2012

Conseil municipal d'Argenteuil

Lundi 15 octobre 
20 heures

Taxes sur la bière et les tabacs : un article de Lutte Ouvrière de cette semaine. Lisez et faites lire Lutte Ouvrière


Taxes sur la bière et le tabac : faire payer les pauvres pour ne pas taxer les riches

L'augmentation des taxes sur la bière et sur le tabac, annoncée par le gouvernement à partir de 2013, devrait rapporter au total un peu plus de 600 millions d'euros. Des millions qui grèveront le budget d'une partie importante de la population, en particulier la plus modeste.
La taxation à 75 % de la partie des revenus supérieure à un million d'euros -- 75 % qui sont devenus en fait 63 ou 64 % après prise en compte d'autres taxes déjà prélevées -- devrait rapporter 210 millions d'euros, autrement dit trois fois moins. En outre, cette taxe censée faire payer les riches serait temporaire, a précisé le gouvernement : elle ne devrait s'appliquer qu'en 2013 et 2014. Rien de tel en revanche en ce qui concerne les augmentations de taxes sur la consommation de bière et de tabac, qui sont prévues pour durer et n'ont rien de symbolique. Deux poids, deux mesures.
Surtout, il faut savoir qu'en juillet dernier un député socialiste, Jean-Marie Le Guen, avait déposé un amendement à la loi de finances rectificative pour 2012, proposant d'instaurer une taxe sur les profits des trusts du tabac car, expliquait-il, « ces derniers ont enregistré une augmentation de leur chiffre d'affaires de plus de 26 % en quatre ans pour une production relativement stable ». Hollande, durant sa campagne, n'avait-il pas affirmé que « les industries qui produisent et distribuent un produit ayant un impact reconnu en termes de santé publique doivent pouvoir être mis à contribution » ? La taxe proposée aurait rapporté environ 200 millions d'euros.
Sous la pression du gouvernement, le député a retiré son amendement, jugé « prématuré » par le président du groupe socialiste à l'Assemblée. Pour le gouvernement, ce ne seront donc pas les trusts richissimes du tabac qui devront payer ces millions à la Sécurité sociale, mais les fumeurs. C'est plus qu'injuste, c'est inique.
Jean-Jacques Lamr

Ikea quand Ikéa efface les femmes


Dans son catalogue en Arabie Saoudite, la société suédoise de vente de meubles a consciencieusement gommé toute présence féminine sur les photos, pour s’incliner devant les pratiques misogynes et faciliter les ventes, dans un pays où elles progressent « avec un taux à deux chiffres ». Cela a provoqué un tollé en Suède, où les ventes restent bien plus importantes, et la direction d’Ikea a dû s’excuser et promettre de demander des explications à son franchisé saoudien.
     Reste qu’elle n’a, pour l’heure, même pas promis de refaire le catalogue.

Luxe : derrière les façades du grand hôtel


Les salariés de l’hôtellerie se sont rassemblés hier contre des mises en garde adressées par la direction de l’hôtel de luxe Concorde Opéra à des militants CGT. Elle leur reproche de ne pas l’avoir avertie, alors qu’ils ont prévenu associations et police, pour faire libérer une domestique éthiopienne maintenue en esclavage par ses riches employeurs, clients de l’hôtel. L’attitude de la direction est plus que honteuse, alors que le moindre sens de la dignité et de la justice devrait au contraire la conduire à féliciter les salariés et les syndicalistes.
    Cela montre que ceux-ci avaient bien raison de se méfier du directeur et de donner la priorité à la solidarité entre travailleurs.

jeudi 4 octobre 2012

CIMB : sur la bonne voie ?

A suivre demain matin !

Patronat, les nouveaux cadeaux du gouvernement, un communiqué de Nathalie Arthaud


« CSG sociale » ou pas, le gouvernement financera de nouveaux cadeaux au patronat en prenant dans la poche des travailleurs
Sarkozy avait promis la « TVA sociale », Hollande, lui, préparerait la « CSG sociale ». Quelle est la différence ? Un conseiller économique de François Hollande pendant la campagne présidentielle a tenté d’en justifier la différence : « la CSG est un impôt proportionnel et donc moins injuste que la TVA », a-t-il déclaré au journal Le Parisien. « Moins injuste »... mais injuste ! C’est à cela que se résume la différence entre Hollande et Sarkozy.
     Le gouvernement se creuse les méninges pour savoir sous quelle forme, comment, avec quelle répartition, il va prendre 40 milliards sur quatre ans dans la poche des travailleurs. Mais il n’y a aucun doute à se faire : il prendra... sauf si les travailleurs, collectivement, par leurs luttes, en décident autrement.
                                                                             Nathalie Arthaud

9 octobre : rendez-vous et parcours


Manifestation du 9 octobre
De la place d’Italie à Montparnasse à partir de 13 heures 30
Parcours : place d’Italie, avenue des Gobelins, rue Gay- Lussac, bd Saint-Michel, bd Montparnasse, place du 18 juin 1940

Action : leur dispersion, un article dans le numéro n°2305 de Lutte Ouvrière en vente à Argenteuil à la Librairie des écoles, bd Léon Feix, et à notre permanence du vendredi au carrefour "Babou" de 17H15 à 18H15


La dispersion des initiatives d'action - se rassembler pour le combat commun : une nécessité vitale
Les travailleurs et toute la population doivent affronter une offensive concertée de la part du patronat et du gouvernement, dans toutes les corporations et dans tous les domaines. Le simple bon sens voudrait que tout soit fait pour unir les travailleurs, leur faire prendre conscience que les problèmes de chacun sont les problèmes de tous, et ainsi redonner confiance dans la possibilité d'inverser le cours des choses.
Pourtant, les initiatives d'action annoncées pour tout le mois d'octobre prennent exactement le chemin contraire et, avant même d'exister, ressemblent à un catalogue de vente par correspondance.
     Qu'on en juge : le 2 octobre, c'était la journée d'action « Sauvons la recherche, sauvons l'université » ; le 3 octobre une manifestation nationale de Sanofi. Le 6 octobre, c'est la journée : « Pour notre santé, le changement c'est maintenant ! ». Le 9 octobre se place la journée d'action de la CGT pour l'industrie et l'emploi. Le 11 octobre, il y a d'un côté la manifestation nationale des retraités et de l'autre celle « Pour un plan d'urgence pour l'enseignement en Seine-Saint-Denis ». Le 23 octobre, un appel de la CGT pour une journée nationale des fonctionnaires. Et enfin le 26 octobre un appel pour une journée d'action des cheminots. Ouf !
     Certes, il peut s'agir d'initiatives séparées qui ont chacune leur justification, et auxquelles certaines organisations syndicales se rallient ou non. Mais c'est bien le problème : les grandes organisations syndicales, délibérément, évitent d'unir les protestations et laissent libre cours à la dispersion. Cela revient à faire croire que chaque problème serait spécifique, et ne serait pas en fait la conséquence d'une seule et même politique, menée de concert par patrons et gouvernement pour la défense des intérêts capitalistes. Au lieu de tracer le chemin de la remobilisation des travailleurs, cela embrouille et divise, avant même qu'une action véritable soit entamée.
      C'est le chemin inverse qu'il est urgent de prendre : celui du rassemblement le plus large pour le combat commun de tous les travailleurs, mettant enfin un terme à ces reculs incessants qui n'ont que trop duré.

                                                                                                        Paul Sorel