mardi 26 août 2014

Pôle emploi : le "retour à l'emploi", une question aussi de moyens




Une évidence

Selon une dernière étude de Pôle emploi, la moitié des chômeurs ayant suivi une formation ont retrouvé un emploi dans les six mois qui suivaient en 2013.
         On peut ajouter que moins un jeune sort du système scolaire avec une formation initiale correcte et plus il connaîtra le chômage, le contraire étant tout aussi vrai.
         Mais formation initiale ou formation tout au long de la vie, cela demande des moyens de qualité pour répondre aux besoins particuliers des personnes à former. On est loin du compte à l’Education nationale. Alors que dire de la situation à Pôle emploi où répondre aux besoins de formation d’un chômeur pas toujours jeune et souvent en situation de reconversion demande des moyens importants que la société pourrait sans problème néanmoins trouver.

lundi 25 août 2014

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du lundi 26 août 2014. Valls I, Valls II : une même politique au service des patrons !



Valls I, Valls II : une même politique au service des patrons !

Le gouvernement Valls a démissionné suite aux critiques de deux de ses ministres et Valls est chargé de constituer un nouveau gouvernement qui mènera la même politique que le précédent. Valls proclame qu’il ne changera pas de politique, tout comme Hollande qui dit vouloir aller « plus vite et plus loin » !

Ce n’est pas de l’aveuglement ou de l’inconscience. Hollande et Valls veulent poursuivre cette politique car c’est celle exigée par le patronat. Ils lui obéissent et veulent même aller au-devant.

Gattaz, le dirigeant du Medef, va tenir son université d’été avec Valls comme invité. Il s’est dit satisfait du « pacte de responsabilité » de Hollande et de ses dizaines de milliards d’euros d’aides au patronat, mais il le trouve insuffisant. D’après lui aussi, « il faut aller plus loin ».

Le prétexte est toujours le même, il s’agirait de favoriser la croissance car ce serait le seul moyen de créer des emplois. C’est sous ce prétexte que ce gouvernement comme les précédents verse des milliards au patronat. Pour cela il a taillé dans les dépenses de l’État utiles à la population, revu la législation du travail, facilité les licenciements, augmenté l’âge de la retraite.

Mais voilà, les patrons empochent les aides mais n’investissent pas, ne créent pas d’emplois et même licencient. Et Gattaz a le culot de dire que c’est parce qu’on n’a pas encore assez réduit les droits des travailleurs, pas encore fait tomber tout ce qui limite un peu l’exploitation. Et de prétendre que l’existence du Smic, de protections contre les licenciements, de « seuils sociaux » à partir desquels les patrons doivent organiser des élections de délégués du personnel et un Comité d’entreprise, seraient des contraintes insupportables.

Évidemment, cette fameuse croissance n’est jamais au rendez-vous, car ce ne sont pas le chômage, les bas salaires et la misère croissante qui vont relancer l’économie. Mais cela n’empêche pas la richesse des actionnaires et spéculateurs de tout acabit d’augmenter et de s’étaler de façon scandaleuse. Pas étonnant que le patronat en redemande ! Et Hollande s’apprête à le satisfaire.

Les politiciens de droite, de l’UMP au FN, le critiquent avec d’autant plus de mauvaise foi qu’eux-mêmes ne connaissent pas d’autre politique que celle que mène Hollande et qui d’ailleurs est dans la continuité de celle de Sarkozy.

Face à l’impopularité de Hollande, Montebourg a pris la tête des frondeurs, en dénonçant la politique qu’il a lui-même menée. De même l’ex-ministre écologiste Cécile Duflot, Mélenchon ou le Parti Communiste font semblant d’être surpris et déçus. En réalité, tous se positionnent pour préparer les prochaines échéances électorales. Mais quelle est leur « politique de rechange » ?

D’après Montebourg il faudrait forcer l’Allemagne à changer de politique, de façon que l’État en France puisse se permettre plus de déficit. À ce qu’on sait, ce n’est pas Angela Merkel qui a forcé Hollande à verser des dizaines de milliards aux patrons français ! Hollande n’a fait qu’obéir au patronat, et là-dessus Montebourg s’est exécuté.

Alors pendant que tous ces gens-là défendent les intérêts des patrons, il faut que les travailleurs défendent les leurs, et ils sont opposés. Le problème pour les travailleurs n’est pas le taux de croissance de l’économie, ni de trouver le remède miracle pour que les patrons français fassent de meilleures affaires que les patrons allemands.

Il faut imposer que les richesses produites servent d’abord à la satisfaction des besoins essentiels des couches populaires. Il faut assurer un salaire et un revenu décents aux travailleurs, aux chômeurs et aux retraités, financer les hôpitaux, les écoles, les logements, les transports, les services utiles à la vie de tous. Pour cela, les ressources existent largement, malgré la crise et avec ou sans croissance. Il faut prendre sur les profits qui aujourd’hui disparaissent dans la spéculation.

Cela, seuls les travailleurs pourront l’imposer. C’est possible, car ils ont le nombre, la force, et ce sont eux qui produisent toutes les richesses. Et c’est indispensable pour mettre un coup d’arrêt à une politique qui enfonce toute la société dans une crise catastrophique.

Emploi et maire UMP. Un collègue à G Mothron ? Une correspondance de Belfort, extrait de notre hebdomadaire de cette semaine.




Belfort : qui veut gagner du boulot ?

Le maire UMP de Belfort s'est saisi de l'ouverture prochaine d'une salle destinée aux jeunes du quartier populaire des Résidences pour lancer un jeu-concours permettant... de gagner un emploi !
Le gagnant qui trouvera un nom à cette salle se verra « proposer un contrat de travail temporaire sur l'un des grands événements organisés par la ville », c'est-à-dire un petit boulot de quelques heures pour les prochaines animations de Noël, ou pour le festival de cinéma en novembre, ou encore le festival de musique de la Pentecôte 2015 !
L'initiative aurait de quoi faire sourire si elle n'émanait pas d'une municipalité qui vient de supprimer 19 emplois de coordonnateurs dans le périscolaire, des postes occupés par des salariés stagiaires en voie de titularisation. Le maire a aussi annoncé son intention de réduire de 20 % le recours aux vacataires dans les musées, les écoles, et d'étudier au cas par cas le non-remplacement des agents de la ville partant à la retraite.
Dans une ville où le chômage explose - près d'un jeune sur deux dans le quartier des Résidences n'a pas de travail - le maire, fier de sa trouvaille, explique : « L'idée est de leur donner [aux jeunes participant au concours] les moyens de se prendre en charge et de réussir une insertion dans le monde du travail en gagnant un peu de sous. » « Réussir son insertion », quand des dizaines d'emplois sont supprimés : il fallait l'oser !

                                                       Correspondant LO

Argenteuil : vidéo-surveillance, "Radio cité" et l'Argenteuillais




Combien ça coûte ?

Cela ne va apparemment pas fort du côté de la vidéo-surveillance municipale. Il ne s’agit pas seulement de l’installer, mais ensuite il y a l’entretien, la maintenance, et tout cela coûte. Et tout cela pour quel bilan ?
         Voilà le genre de dépense que nous ne jugions pas utiles. C’est pour cela que nous ne les avions pas approuvées.
         La municipalité actuelle n’est pas dans le même cas de figure. Elle a approuvé naguère les délibérations sur le sujet au conseil municipal, sur la même ligne, sur ce terrain, que P Doucet. La voilà contrainte d’approuver aujourd’hui des dépenses qui ne l’emballent pas, ou de se dédire.

L’Argenteuillais-« papier », un lien utile pour la famille Duraton comme pour toutes  les autres.

Sur le blog de P. Métézeau, il y a un article historique intéressant sur l’installation dans les années Trente, de l’émetteur de la radio « Radio-Cité » sur la commune, plus précisément sur la colline d’Orgemont qui fait face à Paris. Il rappelle, entre autre, comment une municipalité communiste, celle de Victor Dupuy pouvait ou pas, appuyer, après 1935, une initiative capitaliste sur la commune, selon que les finances municipales en tiraient, ou pas,  un bénéfice.
         Comme nous l’a fait remarquer « en direct » notre amie Liliane qui a laissé par ailleurs un commentaire qui va dans le même sens, cette histoire-là aurait eu toute sa place dans feu l’hebdomadaire municipal « papier », l’Argenteuillais, véritable lien entre les habitants.
         La dernière livraison de celui-ci, uniquement numérique, date du 2 juillet tout de même ! Alors, de ce côté-là, silence « radio » pendant près de deux mois, on est vraiment loin du compte.