jeudi 14 août 2014

Snecma - Gaza : Quand à propos de Gaza, la direction de la Snecma-Gennevilliers veut censurer la CGT. Un article du numéro de cette semaine de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière. En vente ce soir à notre permanence devant « chez Paul », carrefour G Péri-Paul Vaillant Couturier, de 17 h.15 à 18 h 15. (exceptionnellement le jeudi cette semaine)



Snecma, Gennevilliers (Hauts-de-Seine) : la direction veut censurer la CGT 

Le 31 juillet dernier, le secrétaire de la CGT de l'usine Snecma de Gennevilliers recevait de la direction une lettre recommandée où il était reproché au syndicat d'avoir appelé à manifester le mercredi 23 juillet en solidarité avec le peuple palestinien. Cet appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens réclamait entre autres « l'arrêt immédiat des bombardements sur Gaza, l'arrêt de l'agression israélienne en Cisjordanie et Jérusalem, la levée du blocus, illégal et criminel sur Gaza ». L'appel avait d'ailleurs été relayé par la confédération CGT.
Dans son courrier, la direction se permettait de donner une leçon de droit syndical en décrétant que « l'objet social (d'un syndicat) est la défense des droits et intérêts des salariés », « qu'une organisation syndicale n'a pas vocation à exprimer des revendications de nature politique, et encore moins lorsque celles-ci ont trait à des questions de politique internationale ». Pour le couplet moralisateur, elle estimait tout bonnement « inacceptable, voire irresponsable, que l'organisation syndicale (...) se soit rendue coupable de prosélytisme à caractère politique dans l'enceinte même de cet établissement ». Et, pour ponctuer son réquisitoire, la direction, menaçante, s'engageait à prendre « les mesures qui s'imposent » si la CGT récidivait.
Que la direction ose menacer de sanctions un syndicat qui appelait à manifester sa solidarité avec un peuple meurtri, cela montre bien de quel côté elle se trouve : du côté des oppresseurs.
Quant au verbiage sur les domaines d'intervention d'un syndicat, ce n'est pas à la direction de dicter sa loi. Quand les syndicats se battent contre le blocage des salaires, se battent pour empêcher les licenciements où préserver les acquis sociaux, ils combattent aussi les gouvernements qui mettent en place ces politiques. Devront-ils demain s'empêcher de dénoncer la politique antiouvrière de Hollande/Valls sous prétexte qu'on basculerait alors dans le domaine politique ?
Pour ce qui est de la solidarité internationale, la direction semble découvrir qu'elle puisse exister. Elle est pourtant inscrite dans l'article 15 des statuts de la CGT, où il est écrit que le syndicat exerce son activité « en développant la solidarité internationale et la défense des intérêts communs à tous les salariés du monde ». Cette solidarité, la CGT l'a exprimée dans le passé pour dénoncer l'apartheid ou plus récemment pour exprimer son soutien aux travailleurs tunisiens ou égyptiens lors du Printemps arabe.
Face à ce qu'elle considère comme une provocation, la CGT n'a pas l'intention de laisser fouler aux pieds la liberté d'expression.
Correspondant LO

mercredi 13 août 2014

Argenteuil : manifestation, service public, retour sur des promesses


Ici, on peut au moins manifester sa solidarité avec des peuples massacrés.
Marquons ce soir notre solidarité avec le peuple de Gaza.
À Argenteuil, ce soir mercredi 13 août
A 18h
Manifestation à partir de la mairie,
en direction de la Sous-Préfecture
pour dire non aux massacres contre la population de Gaza
Cette manifestation a été initiée par l’association Argenteuil Solidarité Palestine. Lutte Ouvrière-Argenteuil se joint à cet appel.
 
 




Un service public malade (suite)
Du côté de la sécurité sociale, ce n’est pas mieux que pour la poste. Le centre du centre-ville sera non seulement fermé demain jeudi après-midi mais il le sera également le jeudi 28 août toute la journée.

         Manque de personnel ? Trop plein de dossiers ? Les deux à la fois plus certainement.

         Mais tant pis pour les allocataires présents qui ont besoin de leurs remboursements ou de renseignements.

 

Les promesses sont destinées à ceux qui y croient. Certes docteur… (à suivre)

Les vacances permettent aussi de ranger ses documents et de revenir sur les mois passés. C’est ainsi que j’ai relu la profession de foi envoyée par la poste en mars par l’équipe municipale actuelle. La population devrait faire de même, c’est tellement éloquent.

         Pour aujourd’hui, nous nous contenterons de citer deux des « 15 engagements » d’alors qui y figurent : « Jeunesse Diviser par 2 le chômage des jeunes en privilégiant l’emploi privé », « Emploi Créer 10 000 emplois privés en 6 ans ».

         Mais sur quelle planète les auteurs de ce programme étaient-ils pour promettre ce genre de choses ?

         En attendant, près du douzième du temps du présent mandat municipal est déjà écoulé.

         A combien en sommes-nous dans la division par deux du chômage des jeunes ? Quels résultats ont déjà été obtenus auprès du privé ? Combien d’emploi ont-ils été créés depuis début avril ?

         Poser la question est y répondre, d’autant que l’on sait que des centaines  d’emplois de contractuels communaux ont été supprimés par la municipalité ou en passe de l’être, sans doute sa façon de privilégier « l’emploi privé » ! DM

Le maire de Cholet condamné pour des confidences nauséabondes et ordurières


Infâme et ordurier

 Le député-maire de Cholet, naguère copain de parti de JL Borloo et compagnie, vient de voir sa condamnation confirmée en appel pour "apologie de crime contre l'humanité".

         La Ligue des droits de l’homme et d'autres associations luttant contre le racisme et l'antisémitisme avaient porté plainte contre lui suite à des confidences ordurières et infâmes à l’encontre des « gens du voyage ». Ces confidences évoquaient avec sympathie et connivence l’extermination de centaines de milliers de tziganes par Hitler durant la Seconde guerre mondiale.

         Oui, infâme et ordurier.
 
 
 

mardi 12 août 2014

Vacances : pour une partie de la population, la double peine




Doublement pénalisés

Pendant quinze jours, à l’image d’autres bureaux, celui de la poste Carême-Prenant du centre d’Argenteuil est fermé, en l’occurrence du 11 août au 24 août.
C’est tout de même fort de café.
La Poste malgré son changement de statut prétend assurer un service public. Mais apparemment pas pendant une partie du mois d’août.
Ces fermetures temporaires lui permettront peut-être de faire des économies, mais cela se fera sur le dos des habitants.
Il y a pourtant bien du monde en cette période dans le centre d’Argenteuil, un quartier très populaire de la commune. Et la fermeture de Carême-Prenant a des conséquences négatives palpables dans l’autre bureau de la rue de la Poste.
La montée des difficultés financières entraîne l’abandon des départs en vacances pour un nombre croissant de personnes.
Non seulement, ils ne peuvent plus se reposer en partant, mais ils doivent subir en plus un recul aggravé des services publics durant la période estivale.
Double peine.

De la blague ?

La réouverture d’un bureau de poste dans le bas d’Orgemont en remplacement de celui de la rue Kléber est prévu pour septembre.
Après trois ans d’attente, ce n’est pas trop tôt.
Mais les horaires annoncés ont de quoi laisser rêveur ou plutôt mettre en colère les habitants.

Lundi, jeudi, vendredi  (de 10h à 12h et de 14h à 18h)
Fermé le mercredi
Mardi de 10h à 12h et de 14h30 à 18h
Samedi de 9h à 12h

Bref, La Poste prévoit de fermer le bureau lorsque les travailleurs rentrent de leur travail le soir.
Elle prévoit de fermer le bureau au moment (le mercredi) où un certain  nombre de travailleurs toujours prennent un jour pour rester auprès de leurs enfants. (Même si ce ne sera plus qu’un après-midi seulement à partir de septembre).
Pour avoir concocté de tels horaires, les responsables ne doivent pas aimer les gens, et en particulier les jeunes couples qui travaillent, et leurs familles, nombreux dans ce quartier.

Après une visite au parc des Berges
Quand les moyens ne sont pas là, on pourrait aussi compter sur l’engagement bénévole !

La nouvelle municipalité n’a pas poursuivi l’opération « Argenteuil plage » menée les étés précédents. Cette suppression entre dans le cadre des coupes sombres qu’elle a engagées dans les dépenses municipales pour faire face à la situation des finances locales, catastrophiques de son point de vue.
Pour pallier, ne serait-ce qu’en partie, à la suppression d’un évènement qui avait connu un franc succès, des animations sont toutefois prévues dans le parc des Berges depuis lundi dernier et pour quinze jours encore.
Les services municipaux et les employés ont fait ce qu’ils ont pu pour monter des projets peu coûteux pour animer dans le parc des Berges cet août des Argenteuillais non partis en vacances.
Peut-être que la mobilisation de tout le réseau associatif local aurait pu permettre bien plus. La municipalité vient d’aider le club l’Escale en péril en décidant une forte subvention exceptionnelle. Des initiations au judo auraient pu être bienvenues cet été, sur les Berges. Il y a des associations culturelles qui ne demanderaient pas mieux que d’organiser des initiatives.  Ce sont des exemples parmi d’autres.
Quand on se sent solidaires des milieux populaires, ce genre de préoccupations est plus utile que bien de ces polémiques auxquelles on a assisté ces derniers temps, de part et d’autre.
 En tout cas, pour les familles présentes, ce moment collectif d’été organisé par la municipalité est non seulement attendu mais représente pour elles une nécessité.