Les
grandes puissances responsables du chaos et des massacres !
Des événements spectaculaires
et tragiques viennent de se produire aux quatre coins de la planète.
Il y a
eu plus de 100 victimes dans le crash de l’avion d’Air Algérie qui reliait le
Burkina Faso à Alger. Accident provoqué par de mauvaises conditions
météorologiques, comme cela semble le cas en l’état actuel des informations, ou
par un attentat, hypothèse évoquée par les commentateurs partant du fait que ce
crash a eu lieu au-dessus du Mali où se trouve impliquée l’armée française ?
Ce qui
paraît surprenant à la suite de ce crash, c’est cette multiplication de gestes
et de mesures pour le moins inhabituels de la part du gouvernement :
réunions ministérielles répétées, complaisamment médiatisées ; décision de
mettre les drapeaux en berne pendant trois jours, ce qui ne s’était pas vu
depuis les attentats contre les tours jumelles à New-York, en septembre 2001.
Cette
mise en scène contraste avec le silence complice du gouvernement Hollande-Valls
sur le massacre que les dirigeants et l’armée israélienne accomplissent depuis
maintenant plus de vingt jours contre Gaza et dont le bilan dépasse déjà les
1000 morts, essentiellement des civils palestiniens.
Silence
d’autant plus choquant que Valls, Cazeneuve et Hollande ont fait bien plus de
tapage sur des incidents, en fait mineurs, qui ont marqué les manifestations
parisiennes, incidents dont ils portent l’entière responsabilité pour avoir
interdit ces rassemblements.
La
démesure des décisions prises à la suite du crash de l’avion d’Air Algérie
comme l’outrance des discours sur les « débordements » dans les
manifestations interdites sont pour le moins suspectes. Elles visent, à
l’évidence, à faire diversion, à détourner les regards et les esprits de la
recherche des véritables responsables.
Une
telle démarche, visant à brouiller les cartes, n’est ni nouvelle ni originale
même si, dans le cas de la France, cela apparaît ridicule et dérisoire. C’est
la même volonté qui a inspiré les explications données lorsque l’avion de la
Malaysian Airlines a été abattu en Ukraine. Il faut, bien sûr, dénoncer ceux,
quels qu’ils soient et quelles que soient leurs explications, qui ont pris la
décision d’envoyer un missile sur un avion de ligne. Ce sont des criminels,
imbéciles et dangereux dont il ne s’agit ni de nier, ni d’atténuer les
responsabilités. Mais doit-on oublier pour autant ceux qui, loin du terrain,
depuis les cénacles dans lesquels ils pérorent, ont délibérément attisé la
tension entre les communautés qui s’affrontent dans cette région ? Doit-on
se taire sur les responsabilités de ceux qui ont cultivé la tension afin que
l’Ukraine se rapproche de l’Union européenne afin que les trusts de l’Europe de
l’Ouest puissent y installer plus facilement leurs capitaux, de façon bien plus
profitable ? Bien sûr que non !
Il en
va de même, à une échelle encore plus dramatique, au Moyen-Orient, dans la
bande de Gaza, victime de bombardements d’une intensité rarement vue ces
dernière années. Les responsables immédiats de ce déchaînement sont identifiés.
Ils doivent être dénoncés sans faiblesse. Mais il ne faudrait pas oublier ceux
qui ont créé dans cette région une situation de tension telle que les
affrontements d’aujourd’hui étaient prévisibles, voulus, calculés. Et
pourquoi ? Pour que les grandes puissances, et plus particulièrement
l’impérialisme américain, puissent garder le contrôle de la région afin d’y
maintenir l‘ordre. On peut en mesurer aujourd’hui le résultat !
Ces
grandes puissances interviennent, parfois de façon directe, mais le plus
souvent en sous-main. Au Moyen-Orient, c’est pour y maintenir un équilibre qui
assure la présence de leurs trusts, en particulier ceux du pétrole et pour
garantir leurs plantureux profits.
Les
explications qu’on nous donne restent à la surface des événements. Invoquer,
par exemple, une mystérieuse et imaginaire loi des séries à propos de ces
avions qui se crashent à quelques jours d’intervalle n’est pas sérieux.
Pour
aller au fond des choses, il faut dénoncer les véritables coupables, les
dirigeants des grandes puissances qui se présentent comme les gendarmes de
l’ordre mondial – il serait plus juste de parler de désordre. Ce sont, eux, les
responsables du chaos qui domine aujourd’hui.
Ce sont
eux qu’il faut dénoncer, et surtout combattre, pour mettre un terme à leur pouvoir
de nuisance et pour qu’enfin une organisation humaine de la société puisse se
mettre en place.