Quand la municipalité d’Argenteuil ne veut pas reconnaître la dette morale qu’elle doit au Comité Jean Vilar
La Gazette, le 20 mai 2019
Il y a le « grand oral » des élèves de terminale, la « Grande librairie » de la télévision, mais il y a aussi la « grande interview » du maire d’Argenteuil dans la brochure « La Seine pour horizon » que nous avons commencé à évoquer hier. Passons.
Commençons pour aujourd’hui par un aspect qui concerne les milliers et les milliers d’Argenteuillais qui ont partagé le combat du Comité Jean Vilar pour l’abandon du projet Fiminco et qui pèseront lourd lors des prochaines élections municipales.
À la question : « Avançons maintenant le long de la Seine pour rejoindre L’île Héloïse. Que va-t-il s’y passer dans les mois à venir ? », Georges Mothron répond : « Sans refaire toute l’histoire du projet porté par le promoteur Fiminco ces dix dernières années, le temps perdu avec les nombreux recours nous a conduits à revoir notre copie avec mes collègues du Conseil municipal. L’objectif est désormais de prendre davantage de hauteur sur l’ensemble du projet et de mieux intégrer la Seine dans notre réflexion. »
Drôle de sujet-verbe de la part de l’édile : « le temps perdu avec les nombreux recours nous a conduits à revoir… ». C’est le temps perdu qui a conduit à cela ? Donc pas une réflexion sur l’absurdité d’un tel projet ?
Une absurdité mise en évidence dès son annonce subreptice et dans les années qui ont suivi, par une panoplie d’arguments et de centaines de pages que la municipalité n’a ni voulu écouté ni voulu entendre !
L’édile veut maintenant « prendre de la hauteur ». Plus que les 43 mètres du projet Fiminco ?
Si à la fin des années 1960 il y avait eu un Comité contre la RN 311, la Ville d’Argenteuil n’en serait pas là à rêver à nouveau de la « Seine pour horizon ». Vraiment merci en 2025 au Comité Jean Vilar, à ses analyses et à son combat. DM
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