De l’autosatisfaction, si loin d’un bilan de la vie des habitants
Juin 2023 à Argenteuil : rien à en dire ?
Malgré le fait qu’il y aurait encore bien d’autres choses à dire, je vais en terminer avec la série de brèves écrites en commentaire à l’entretien accordé par la Gazette du Val d’Oise à Georges Mothron, maire d’Argenteuil. Je terminerai par ce qui me semble le plus frappant. Il ne parle jamais de son bilan en rapport avec ce qui devrait être le principal, la situation des habitants.
Il n’en est pratiquement nulle part question, sauf quand il « assaisonne » les courageux et obstinés militants du Comité Jean Vilar. C’est tout dire. Même lorsqu’il évoque la question des transits, il ne se rend même pas compte que l’essentiel des transits qui lui restent sur l’estomac concernent des habitants d’Argenteuil, de la périphérie ou du centre de la ville dont la destination est hors Argenteuil, pour le travail ou les loisirs.
Un bon bilan serait de commencer par s’intéresser aux habitants eux-mêmes : vont-ils mieux grâce à notre action ? Connaissent-ils plus ou moins de problèmes ? Qu’en est-il de la jeunesse ? Des anciens ? Des femmes ? Des familles ?…
Nous le répétons, les édiles peuvent peu de choses. Des contraintes surdéterminantes limitent leur action. Mais au moins qu’ils le disent, et qu’ils évoquent ce qu’ils ont réussi et là où ils ont échoué. Et cela vaudra nettement mieux qu’une autosatisfaction à propos de projets qui ne s’inscrivent même pas dans une vision d’ensemble et dont la réalisation, elle aussi, se heurte à bien des contraintes.
Certes, la priorité pour la vie de la population est celle de militants du monde du travail. Elle n’est certainement pas celle des édiles qui sont des notables loin de ce monde. Rien d’étonnant donc. DM
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