Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposerons jour après jour en « feuilleton » le présent blog « lo argenteuil »
La Commune, devenue symbole de la lutte des classes entre le prolétariat et la bourgeoisie
Que nos défaites nous apprennent à vaincre ! » (J-B Clément)
En écrasant la Commune, la bourgeoisie espérait tuer l’idée de République universelle portée par les communards. « C’est avec cela qu’ils pensaient », dit, paraît-il, un officier, « en remuant du bout de la botte les cervelles répandues à terre. » L’un des généraux massacreurs, Galliffet, futur ministre de la République, fit fusiller une centaine de prisonniers qui avaient les cheveux blancs en leur disant : « Vous, vous avez vu les journées de 48, vous êtes plus coupables que les autres. » Adolphe Thiers, chef du gouvernement de Versailles, s’écria : « Maintenant, c’en est fait du socialisme, et pour longtemps ! » Mais le développement du prolétariat ne faisait que commencer.
Jean-Baptiste Clément écrivit : « Il faut que nos morts nous apprennent à vivre, comme il faut que nos défaites nous apprennent à vaincre ! » « Il ne suffit pas, ajoutait-il, d’avoir le cerveau bourré d’excellents arguments, de projets et de résolutions plus ou moins économiques ; il ne suffit même pas d’être armé jusqu’aux dents, d’avoir à sa disposition des arsenaux, des canons, des mitrailleuses et des munitions, si l’on manque du sens pratique de la révolution. »
Les communards ne manquèrent ni de courage ni d’initiative pour entreprendre la transformation de la société. En deux mois, ils montrèrent la voie sur des questions essentielles. Mais ils n’avaient pas conscience des dangers qui les menaçaient ni des moyens de les conjurer.
Leur lutte permit à Marx d’élaborer les conclusions qu’il prononça, dès le 30 mai, dans son discours au conseil général de l’AIT, La guerre civile en France. Elle permit aussi aux partis ouvriers révolutionnaires qui allaient se développer quelques années plus tard de se construire sur de nouvelles bases et de franchir une nouvelle étape. À la veille de la révolution d’Octobre, en août 1917, Lénine, dans L’État et la révolution, n’accordait pas par hasard une large place à l’expérience de 1871.
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"La guerre civile en France" de Karl MARX
(Demain, conclusion)
Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM
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