Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposerons jour après jour en « feuilleton » le présent blog « lo argenteuil »
Aux origines de la Commune
L’Association internationale des travailleurs
Parallèlement aux différentes tendances et, d’une certaine manière, dans le but de les fédérer, l’Association Internationale des travailleurs (AIT), qu’on appela l’Internationale, avait été fondée en septembre 1864 à Londres.
Marx rédigea ses statuts et son Adresse inaugurale à la demande des militants qui en avaient pris l’initiative. On y confrontait les idées. Petit à petit, des conceptions plus modernes, en lien avec les luttes du prolétariat, gagnèrent du terrain, par exemple la reconnaissance de la nécessité des grèves, que Proudhon contestait. L’Internationale se donna pour but la collectivisation du sol, des mines, des moyens de transport. Affirmant la nécessité de l’émancipation des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes, elle s’efforça de créer des sections dans les villes ouvrières : en France à Paris, Lyon, Marseille, Narbonne, Lille, Saint-Étienne, Le Creusot, etc. En 1868, le Russe Bakounine adhérait à son tour à l’Internationale.
Les premières sections parisiennes de l’AIT furent fondées début 1865 : 200 travailleurs y adhéraient alors. Varlin, le jeune ouvrier relieur, était l’un d’eux. Leur nombre ne cessa d’augmenter, jusqu’à dépasser un millier de cotisants et bien plus de sympathisants. Les sections se fédérèrent : elles avaient de multiples liens et ramifications parmi les ouvriers, notamment à travers les chambres syndicales. L’Internationale soutenait les grèves et animait des coopératives, où les travailleurs se liaient en discutant des idées socialistes. Ses militants visaient en définitive l’organisation politique du prolétariat.
Pour les possédants, qui cherchaient un responsable à la multiplication des grèves et à l’esprit de révolte des prolétaires, l’Internationale devint le coupable idéal. On la rendait responsable de tout. Ses membres étaient poursuivis et, à Paris, trois grands procès lui furent intentés en trois ans, qui eurent pour principal résultat d’accroître sa renommée.
Engels
a écrit plus tard que la Commune avait été un « enfant spirituel de l’Internationale », bien
que celle-ci n’ait pas été directement à l’origine de son action. La Commune ne
fut pas un événement fortuit. Deux décennies de transformation économique et
sociale et, plus encore, des années de luttes ouvrières et de volonté
d’organiser le prolétariat préparèrent son avènement. À la veille de la
Commune, une partie du prolétariat et de la petite bourgeoisie des grandes villes
aspirait déjà à ce qu’on appelait la République sociale universelle, la
République des travailleurs.
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Le congrès de Genève, 1866, de l’Association Internationale des Travailleurs
(Demain, Aux origines de la Commune, De la
guerre contre la Prusse à la proclamation de la République)
Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM
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