Programmes électoraux et contraintes très fortes
Il fait ce qu'il veut sans pouvoir faire même lui ce qu'IL veut...
A lire les programmes des uns et des autres (qui par ailleurs ont tendance à se ressembler, la pensée ayant finalement un cadre très limité), on a l’impression que jamais n’est évoqué ce qui met des bornes à toute politique municipale. Il s’agit, en l’occurrence, des contraintes qui encadrent fondamentalement les marges de manœuvre, y compris de la municipalité là mieux intentionnée, dans le meilleur des cas.
A lire les programmes des uns et des autres (qui par ailleurs ont tendance à se ressembler, la pensée ayant finalement un cadre très limité), on a l’impression que jamais n’est évoqué ce qui met des bornes à toute politique municipale. Il s’agit, en l’occurrence, des contraintes qui encadrent fondamentalement les marges de manœuvre, y compris de la municipalité là mieux intentionnée, dans le meilleur des cas.
Elles
sont pour l’essentiels au nombre de quatre.
Il s’agit
d’abord du niveau de revenu de la population. Ainsi, Argenteuil est une ville
marquée par les attaques que le monde du travail a subies, et qui, en
conséquence, l’ont appauvrie.
Ensuite,
il y a la nature privée de la propriété des moyens de production et d’échange.
C’est déjà vrai pour le commerce de détail, mais cela l’est tout autrement au
niveau de la localisation ou la délocalisation des grandes entreprises. Le
capital a la maîtrise totale de rester ou de partir quand cela lui chante.
Quelles qu’en soient les conséquences sur l’emploi local ou les recettes des
Villes. Ensuite, les édiles peuvent toujours se lamenter comme l’a fait le
maire d’Argenteuil à l’annonce du départ de l’usine Dassault.
Et sur ce
plan, n’oublions pas le pouvoir de nuisance sociale des promoteurs et des
spéculateurs.
Il y a
encore le rôle surdéterminant de l’État et de son gouvernement. Son rôle encore
sur les recettes des communes. Le maire actuel de la Ville tout comme son
prédécesseur ont régulièrement dénoncé, à juste titre, et sans qu’il soit
facile de s’y retrouver dans ce domaine, les baisses de dotations.
Et pour
terminer, il ne faut pas oublier le rôle de la réglementation de l’État et de
l’appareil d’État qui encadrent les possibilités et les compétences des
communes. Pour évoquer un sujet qui nous est cher, il suffit là de rappeler la
décision d’août dernier du nouveau préfet du Val d’Oise qui, sans ne connaître
réellement ni le site ni les risques liés aux inondations a évacué d’un revers
de main l’obstacle relevant de son ressort pour la délivrance du permis de
construire du projet Cap Héloïse.
Ces
éléments ont joué bien des tours dans le passé à Argenteuil à des municipalités
qui étaient pourtant plus soucieuses de la population que les deux dernières.
Ils devraient conduire à être extrêmement circonspects lorsque l’on tente
d’attirer l’électeur avec un programme dont la réalisation s’avérera, de ce
fait, bien hypothétique. Et c’est pourquoi le message des listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des
travailleurs » se situe, elle, sur un tout autre plan. À suivre donc.
DM
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