lundi 2 décembre 2019

Élections municipales 2020 à Argenteuil. Chronique (32)


Programmes électoraux et contraintes très fortes

 
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                   Il fait ce qu'il veut sans pouvoir faire même lui ce qu'IL veut...

A lire les programmes des uns et des autres (qui par ailleurs ont tendance à se ressembler, la pensée ayant finalement un cadre très limité), on a l’impression que jamais n’est évoqué ce qui met des bornes à toute politique municipale. Il s’agit, en l’occurrence, des contraintes qui encadrent fondamentalement les marges de manœuvre, y compris de la municipalité là mieux intentionnée, dans le meilleur des cas.
         Elles sont pour l’essentiels au nombre de quatre.
Il s’agit d’abord du niveau de revenu de la population. Ainsi, Argenteuil est une ville marquée par les attaques que le monde du travail a subies, et qui, en conséquence, l’ont appauvrie.

Ensuite, il y a la nature privée de la propriété des moyens de production et d’échange. C’est déjà vrai pour le commerce de détail, mais cela l’est tout autrement au niveau de la localisation ou la délocalisation des grandes entreprises. Le capital a la maîtrise totale de rester ou de partir quand cela lui chante. Quelles qu’en soient les conséquences sur l’emploi local ou les recettes des Villes. Ensuite, les édiles peuvent toujours se lamenter comme l’a fait le maire d’Argenteuil à l’annonce du départ de l’usine Dassault.
Et sur ce plan, n’oublions pas le pouvoir de nuisance sociale des promoteurs et des spéculateurs.
Il y a encore le rôle surdéterminant de l’État et de son gouvernement. Son rôle encore sur les recettes des communes. Le maire actuel de la Ville tout comme son prédécesseur ont régulièrement dénoncé, à juste titre, et sans qu’il soit facile de s’y retrouver dans ce domaine, les baisses de dotations.
Et pour terminer, il ne faut pas oublier le rôle de la réglementation de l’État et de l’appareil d’État qui encadrent les possibilités et les compétences des communes. Pour évoquer un sujet qui nous est cher, il suffit là de rappeler la décision d’août dernier du nouveau préfet du Val d’Oise qui, sans ne connaître réellement ni le site ni les risques liés aux inondations a évacué d’un revers de main l’obstacle relevant de son ressort pour la délivrance du permis de construire du projet Cap Héloïse.
Ces éléments ont joué bien des tours dans le passé à Argenteuil à des municipalités qui étaient pourtant plus soucieuses de la population que les deux dernières. Ils devraient conduire à être extrêmement circonspects lorsque l’on tente d’attirer l’électeur avec un programme dont la réalisation s’avérera, de ce fait, bien hypothétique. Et c’est pourquoi le message des listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » se situe, elle, sur un tout autre plan. À suivre donc. DM

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