Des prérogatives essentielles qui
échappent au pouvoir des maires
Le maire de Langouët en Bretagne
avait pris un arrêté municipal interdisant l’utilisation des pesticides en deçà
de 150 mètres d’habitations ou de locaux professionnels. Une mesure de bon sens
mais qui a paru de trop au tribunal administratif. Cet arrêté vient d’être suspendu.
Voilà
une illustration des limites parmi d’autres des pouvoirs dévolus aux maires,
des petites communes comme des grandes.
Pourtant
cet arrêté restrictif portait sur une question tout à fait locale et concernant
uniquement le territoire communal.
On
demande aux maires de s’occuper et de financer bien des services qui relèvent
pourtant a priori des compétences de l’État. Là, pas de problème, les communes
sont alors surchargées de tâches administratives. Mais s’attaquer un tant soit
peu aux intérêts du Capital, prendre des mesures par exemple pour protéger la
santé publique, pour s’opposer aux licenciements, ou encore pour soutenir une
grève, cela alors ne fait pas partie, pour l’État, des prérogatives des maires.
Et s’ils transgressent cette loi et ces intérêts, il les mène devant les
tribunaux.
Cela
vaut pour les petites communes comme pour les grandes. En 2019 comme en 2020.
Et cela limite d’autant les rêves sur le soi-disant « pouvoir
communal » !
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