Bratislava : grève à l'usine Volkswagen
Plus de 8500 ouvriers sur les 12
500 de l'usine Volkswagen (VW) près de Bratislava, en Slovaquie, se sont mis en
grève mardi 20 juin. Ils réclament une augmentation de salaire de 16 % quand la
direction en propose moins de la moitié et encore sur deux ans. Un des
grévistes déclarait : « Il ne s'agit pas seulement de salaires, mais de la
décence de la compagnie. Comme elle réalise des bénéfices très importants, elle
doit les partager avec les ouvriers »
Cette
grève est la première depuis que VW a racheté l'usine après la chute du rideau
de fer, il y a 25 ans. Entre temps, avec les usines VW, PSA ou Kia, la
Slovaquie est devenue le premier exportateur au monde de voiture par habitant.
Cette
grève montre que face aux délocalisations et au « dumping social », la
meilleure réponse des travailleurs, de l'Est ou de l'Ouest, ce sont leurs
luttes collectives.
En Chine, toujours plus de luttes des
travailleurs
D'après l'ONG China Labour Bulletin,
le nombre de conflits sociaux en Chine continuent d'augmenter. 30 à 40
éclateraient chaque jour, sur les conditions de travail, sur les salaires ou
contre des fermetures d'usine.
Après
que Coca-Cola et Sony aient décidé la vente de plusieurs sites en novembre
2016, les ouvriers se sont mis en grève pour obtenir des compensations. En mars
de cette année, ce sont les intérimaires de Volkswagen dans le Jilin qui ont
manifesté pour l'égalité salariale.
La
classe ouvrière chinoise, la plus nombreuse du monde, détient une force immense
si elle en prend conscience et qu'elle s'organise. Les idées de lutte y font
leur chemin. C'est dans cette voie que réside l'avenir.
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